Honorée récemment par le PDCI, Thérèse Houphouët-Boigny explique désormais le retour de «l’unité retrouvée» entre Bédié et Ouattara. C’est que Marie-Thérèse Houphouët-Boigny, l’épouse de Félix Houphouët-Boigny, premier président ivoirien et fondateur du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), vendredi dernier, à Abidjan a pris la température des relations au sein des houphouëtistes incarnés par Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara.
Selon la première ex-Première dame ivoirienne si elle qui, durant des années a été rangées aux oubliettes et bien rangée dans les placards des rancunes et autres fourberies des dirigeants du RHDP, vient à être, elle dit-on adulée par l’ex chef d’Etat ivoirien détenu à La Haye, élevée au rang de Grand officier dans l’ordre du bélier du PDCI par le Henri Konan Bédié qu’elle a suivi comme son fils du vivant de son époux, c’est que la paix est revenu entre le PDCI de Bédié et Alassane Ouattara. Plusieurs cadres et militants du Pdci ont été témoins. Ainsi donc, elle peut annoncer son retour définitif en Côte d’Ivoire.
Selon certains observateurs, qui lui consacrent un témoignage, dans un pays qui ambitionne d’être démocratique comme la Côte d’Ivoire, le Président de la République n’est pas élu en même temps que son épouse. Cette dernière même si elle a des pouvoirs politiques de par le Président de la République ne lui sont pas reconnus par la Constitution. Elle ne peut le représenter ni dans les milieux politiques officiels ni à certaines réunions internationales. Elle a le choix à faire entre être femme politique et être Première Dame. En Côte d’Ivoire, madame Marie-Thérèse Houphouët-Boigny avait fait le choix d’être une Première Dame.
Ce choix lui a valu l’amour et le respect des Ivoiriens qui continuent unanimement de lui porter dans le cœur. Ils sont de toutes sensibilités politiques et de tous les coins et recoins de Côte d’Ivoire et de l’étranger. Il y a même eu des pagnes qui ont porté son nom et qui continuent de porter son nom : de pagne madame Thérèse, les yeux de madame Thérèse, les larmes de madame Thérèse et que sais-je encore ? Pour lui témoigner l’affection, le respect et la considération qu’on lui porte. Mais quel est le secret de cette dame pour qu’on lui porte tant d’amour ? Elle est d’une beauté remarquable qui est toujours d’actualité. C’est une véritable beauté Awoulaba que les yeux ne se fatiguent pas d’admirer.
Pendant les 33 ans de pouvoir du Président Houphouët-Boigny, Thérèse est restée humble, discrète, effacée et non bavarde. Elle ne s’est pas mêlée à la politique ivoirienne.
Elle apparaissait simplement de temps en temps à la télévision en compagnie du Président Houphouët-Boigny dans les visites officielles dans les pays étrangers ou pour apporter de l’aide financière et matérielle aux nécessiteux et aux étudiants non boursiers dans le cadre de son Organisation Non Gouvernementale (ONG) N’daya Internationale. Depuis le rappel à Dieu du Président Houphouët-Boigny le 07 décembre 1993, plus personne ne rend visite à la prestigieuse première des Premières Dames de Côte d’Ivoire.
Elle est restée ignorée, abandonnée à elle-même par tous les suiveurs et hypocrites ingrats qui la couraient pour des faveurs et des grâces du pouvoir. C’était la raison de son absence prolongée de la Côte d’Ivoire en réponse à la question d’un journaliste il y a quelques années.
C’est à l’honneur d »Alassane Ouattara de l’avoir invitée en novembre 2015 au palais présidentiel à la cérémonie de son investiture par la Cour Suprême. C’est également à l’honneur du Président Henri Konan Bédié s’il s’est définitivement réconcilié avec l’illustre Marie-Thérèse Houphouët-Boigny pour lui avoir rendu des hommages mérités devant un parterre de personnalités de leur maison pour la faire sortir de l’isolement. Les ivoiriens attendent le rôle qu’elle jouera dans cette phase de la Réconciliation.
Idriss Ouattara
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