Abidjan-littérature: Le roman de l’année 2017  ‘‘La grève des serveuses’’ vient bouleverser l’ordre

la greve des serveuses 1«Nous sommes le 31 Décembre. Tous s’apprêtent à vivre la Saint- Sylvestre avec ferveur et faste comme il en est de coutume à la veille de chaque année. Mais la fête n’aura pas lieu. La raison, les serveuses des bars, des maquis, des restaurants, des hôtels…. sont en grève. Greve pour exiger de leur patronat dirigé par le tout-puissant, riche homme d’affaires M. Gbroukpo, ami et bras droit du Président de la République, un meilleur traitement salarial et des conditions de travail améliorées.

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l’écrivain cinéaste Léopold Gnabry

Les instigateurs sous l’impulsion de Denise, Eliane et Aïsha sont l’objet de menaces, intimidations, corruption… Malgré les turpitudes, les serveuses obtiennent satisfaction à la suite de l’intervention du parrain du patronat des maquis, le Président de la République, son excellence Djessan Doukou. Cette victoire du secteur informel a servi d’exemple et a ouvert les portes de la Présidence de la République à Denise, Eliane, et Aïsha », voici planter le décor par l’auteur Gnabry Jean-Léopold, cinéaste, auteur  compositeur.

 LE SENS PROFOND DE ‘’LA GREVE DES SERVEUSES’’

‘‘La Grève des serveuses’’, c’est le combat de la dignité, c’est le combat de la liberté, c’est le combat de la souveraineté. ‘‘La Greve des Serveuses’’, c’est aussi le combat de l’autonomisation, c’est le combat de l’unité et de la résistance.

Engagement incarné par Denise, Eliane et Aïsha, leaders des serveuses de maquis, jusqu’au bout de la victoire finale pour l’amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail. Et cela malgré les intimidations, les menaces, les tentatives de corruption, de division, de récupération politique et les gerveseveurse 2propositions indécentes du patronat des maquis. Un patronat arrogant et cupide dirigé par le tout puissant riche homme d’affaires M. Gbroukpo, conseillé et bras droit du Président de la République, son excellence Djessan Doukou.

A travers  ‘’La Grève des Serveuses’’, l’auteur Jean-Léopold Gnabry nous apprend que la vision, la conviction, la foi et la détermination sont les maitres mots qui sous-tendent l’idée d’une lutte sociale. Ce roman met par ailleurs à nu le harcèlement, le droit de cuissage et les pratiques occultes qui rythment le show-biz. ‘‘La Grève des Serveuses’’ peut être aussi comparée aux luttes des classes sociales qui ont changé la face du monde.
Jadis peu considérées et vilipendées, les serveuses de maquis se sont imposées respect et considération. Mieux elles ont professionnalisé leur secteur d’activité. En somme, ‘‘La Grève des Serveuses’’ rend hommage à toutes ces femmes qui refusent la misère, la fatalité, l’esclavage, le self-pity, l’asservissement et l’aliénation. C’est un encouragement à la femme battante et à toutes les associations féminines qui militent en faveur de la justice et des droits de la femme.

la greve des serveuses gnmbryEcris en français soutenu, l’on y retrouve aussi le français populaire et le ‘‘noussi’’ (langage de la rue fait de français et de langue locale en Côte d’Ivoire). ‘‘La grève des Serveuses’’, un master-pièce que femmes, hommes, élèves, étudiants et adultes peuvent et doivent lire.

Grace Ozhylly

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