La présidente Victorine Soko, et l’ensemble des membres de l’Organisation des Femmes Reporters Photographes de Côte d’Ivoire (OFREP-CI) ont procédé au lancement des activités de l’organisation, mardi 30 janvier à Abidjan. L’OFREPCI annonce le prix « LE MÉRITE FÉMININ », récompenser les plus belles photographies à thème dans le secteur des médias. Devant le passionnant et difficile métier de femme reporter-photographe dans un contexte post-crise et de reconstruction où il y a tant à faire et tant à raconter avec un objectif, un appareil photo, elles ont bénéficié des orientations de Michèle Pépé, PCA de la Fondation Serenti, anciennement journaliste au quotidien gouvernemental ivoirien.
UN LARGE EXTRAIT DE SES CONSIGNES AUX FEMMES REPORTERS PHOTO JOURNALISTE
« vous vous exprimez. Vous racontez. Vous témoignez. Au travers d’un appareil-photo. Lequel, plus qu’un instrument, plus que le prolongement de vos yeux, est le canal par lequel vont s’exprimer les émotions que vous souhaitez partager avec le public. Ainsi donc, vous vous exprimez au travers d’un appareil photo, tout comme le peintre au travers d’une toile. Considérez-le ainsi. Mais, reporters, vous n’êtes pas des artistes, mais des témoins, des « historiens du moment », à l’instar des reporters-journalistes. Votre appareil photo doit être l’extension de votre moi, et non un objet quelconque de distraction, de diversement. Son usage doit refléter votre personnalité, vos opinions, votre sensibilité…
VOUS RESSENTEZ DES EMOTIONS
exprimez-les avec votre appareil ! Vous avez des opinions : exprimez-les avec votre appareil ! Vous avez des idées : partagez-les avec votre appareil ! Emancipez-vous ! Libérez-vous des idées préconçues, des préjugés ! A l’instar donc de la plume d’un journaliste, votre appareil photo vous sert à raconter une histoire, à décrire des situations, des scènes de vie, à exposer des problématiques. Il vous sert à interpeller, engager le débat, susciter la réflexion, mobiliser les énergies, rassembler autour d’une cause…
En l’occurrence, en ces temps que nous vivons en Côte d’Ivoire, le moyen d’expression qu’est votre appareil photo doit vous servir à participer, avec conviction et responsabilité, à l’œuvre de reconstruction, de réconciliation, de développement, de justice, d’équité, d’éducation, qui incombe, de prime abord, à chacun et à chacune dans cette nation en construction.
VOS IMAGES DOIVENT ETRE PARLANTES, INSTRUCTIVES
Elles doivent évoquer les attentes, les préoccupations, les doutes, les espoirs, les ambitions et le dynamisme des Ivoiriens. Vous devez accompagner et soutenir, par l’image, la cause de la justice sociale, de la solidarité agissante, de la création de richesse, de la lutte contre les inégalités socio-économiques, de la cohésion sociale, de l’équité entre filles et garçons, entre hommes et femmes, et non pas participer à la dévalorisation de l’image de la femme, entre autres exemples.
Reporters-photographes, vous devez montrer que ce pays a des défis immenses à relever, certes ; mais montrez également qu’il a de la ressource.
En montrant comment ses populations, notamment ses femmes et ses jeunes, se battent au quotidien, pour vivre, relever la tête et se construire des destins individuels et collectifs.
Mesdames, agissez donc en toute conscience et en toute connaissance de cause, sans pour autant entrer dans un activisme de mauvais aloi. Cela, évidemment, implique que vous soyez formées et informées. Que vous soyez au fait de l’histoire et de l’actualité…à poursuivre la réflexion pour le rayonnement du métier de femmes reporters-photographes, en Côte d’Ivoire », conseille Michèle Pépé.
VICTORINE SOKO ANNONCE UN PRIX POUR LA MEILLEURE PHOTO REPORTER
La présidente de l’OFREP-CI, Victorine Socko a annoncé la création d’un nouveau prix dénommé « LE MERITE FEMININ », pour récompenser les plus belles photographies à thème dans le secteur des médias. «A l’instar de la Nuit des Ebony et autres cérémonies de récompense du secteur des médias, ce prix sera une cérémonie événementielle de remise de prix et d’exposition des meilleures photos à thème qui seront retenues par un jury constitué à cet effet », a-t-elle indiqué.
Selon Victorine Socko, la première édition se tiendra cette année 2018. Elle « mettra au-devant de la scène toutes les femmes dont le combat pour l’émancipation de la femme mérite d’être montré en exemple », a-t-elle ajouté.
Après avoir dressé le bilan des activités de l’organisation depuis sa création en 2015, puis abordé les perspectives pour 2018, la présidente de l’OFREP-CI est revue sur la situation de la femme à travers le monde, notamment sur la question du genre, la lutte contre les discriminations…
H MAKRE
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