Par H M
Et la Grosse N°30 COM/18 du 02/03/2018 de la Cour d’Appel d’Abidjan a parlé : «…Les époux DALQUIER sont déchus de leur droit au renouvellement du bail ; ordonne en conséquence leur expulsion tant de leurs personnes, de leurs biens que de tous occupants de leur chef sur le lot N°737 Bis ILOT 76 situé à Marcory Zone 4 C et objet de l’acte notarié du2/12/1999 portant bail commercial entre monsieur KOUDOU DAGO et les époux DALQUIER. Les condamne aux dépens…; Et ont signé Président et le Greffier (Ndlr : monsieur ALY YEO ; Me KROU ADUOBO)…». Ainsi jugé!
C’est sûrement l’affaire de la semaine ! Résumons juste un peu en cette fin de semaine cette affaire surprenante qui a défrayé la chronique en Côte d’Ivoire. Une affaire de justice dans laquelle l’ambassadeur de France à Abidjan Gilles Huberson s’est embourbé et a un peu perdu ses pas de tango des couloirs du palais présidentiel dans les baies des lagunes ivoiriennes. Car le dossier brûlant sorti des tribunaux est posé au palais présidentiel ivoirien par le représentant d’Emanuel Macron dans une Côte d’Ivoire en pleine renaissance et reconstruction de ces valeurs équilibrées d’un Etat démocratique comme pensé par le français Montesquieu avec les lois de la République. L’Etat à travers ses pouvoirs bien séparés entre eux : l’Exécutif, le Législatif et la judiciaire. Et là il s’agit du judicaire !
Ils ont été nombreux les observateurs qui suivaient avec un certain détachement et même une certaine indifférence la crise dans l’environnement des enfants innocents en quête d’instruction au sein du Groupe scolaire Paul Langevin à Abidjan. Mais les procès autour cette propriété se sont multipliés, après, le 11 décembre 2011, année consacrant un changement radical tant au plan social que politico économique en Côte d’Ivoire.
2018 sera alors l’année consacrant la brusque intrusion dans le dossier du premier de la diplomatie française en Côte d’Ivoire et permis de saisir l’ampleur de l’affaire. Et les tout-petits élèves à Paul Langevin, eux ignorent que les fondateurs les conduits droit vers un chemin incertain aux lendemains troubles en cette fin d’année scolaire 2017-2018. Certainement qu’ils ne retrouveront plus l’enceinte devenue leur second domicile.
Mais tout dépendra encore, de la famille DALQUIER qui est en justice par ses initiatives avec le propriétaire de la parcelle abritant le groupe scolaire qu’ils n’auraient même pas dû disputer à Koudou Dago, le donneur. Mais cette famille croit encore fermement au point de perdre la sérénité que leur ambassadeur Gilles Huberson peut encore rédiger un second acte notarié et tordre quelque chose côté chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.
C’est que, Koudou Dago né en 1947 à Tagolilié à Lakota propriétaire d’une parcelle de terrain est devant les tribunaux ivoiriens depuis des années, face à M. Dalquier Maurice, né en 1943 à Marseille-France et Mme Oudart épouse Dalquier, née en 1942 à Alger de nationalité française. Le 2 mars, la Cour d’Appel d’Abidjan-Plateau a condamné les époux Dalquier reconnaissant Koudou Dago dans ses droits.
La Grosse de la Cour d’Appel exige leur expropriation du site tout en les déclarant déchus de leur droit au renouvellement du bail. Mais par son activisme, l’ambassadeur de France Côte d’Ivoire, Gilles Huberson, tente de voir ne pas s’exécuter cette décision. Il a bousculé le Chef de l’Etat ivoirien, le ministre de la justice, Sansan Kambilé, le ministre de l’Education nationale Kandia Camara, dont les service ont conclu ceci devant la situation: «Sauf meilleur avis de votre part, vous n’aurez madame le ministre, aucune peine à prononcer la fermeture de l’Ecole Paul Langevin à compter de juillet 2018 quel que soit la forme sociale sous laquelle, elle est exploitée». L’ambassadeur bouscule, le général Youssouf Kouyaté, directeur général de la police nationale, la procureure générale de la Cour Suprême Colette Bajo.
Pourtant la Grosse N°30 COM/18 du 02/03/2018 de la Cour d’Appel d’Abidjan a parlé :
«…Les époux DALQUIER sont déchus de leur droit au renouvellement du bail ; ordonne en conséquence leur expulsion tant de leurs personnes, de leurs biens que de tous occupants de leur chef sur le lot N°737 Bis ILOT 76 situé à Marcory Zone 4 C et objet de l’acte notarié du2/12/1999 portant bail commercial entre monsieur KOUDOU DAGO et les époux DALQUIER. Les condamne aux dépens…; Et ont signé Président et le Greffier (Ndlr : monsieur ALY YEO ; Me KROU ADUOBO)…»!
C’est alors que l’ambassadeur de France Gilles Huberson se désigne volontiers juge des juges ivoirien appuyé de l’avocat venu tout droit d’Ukraine Me Jean Pannier pour refaire l’arrêt de la Cour d’Appel qui a statué et décidé en dernier ressort.
Après Koudou Daho entendu à la police économique sur instruction de Gilles Huberson, c’est au tour des Dalquier d’être attendus, le lundi 9 avril 2018 par la même police économique, cette fois à la convocation de Koudou Dago. Palpitant. A suivre…
HERVE MAKRE
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