RDR-FN DANS UN SYSTÈME DE DÉNI DE DÉMOCRATIE
Le RDR et les ex-Forces Nouvelles de Guillaume Soro n’ont jamais aussi été proches dans la vision séparée de la lutte pour les libertés. Ils n’ont jamais aussi célébré l’amour parfait qui soit en leur sein ! Il ne passe de jours que les compagnons de l’ex-SG du MPCI aujourd’hui haut cadre du RDR ne poussent des cris, bien écoutés par le RDR qui ne manque pas d’y répondre comme à un bien-aimé. Quelques échanges d’égratignures ici !
Belle illustration de la mélancolie associée à de l’amertume que cette critique au sujet de la réforme de la Commission Électorale Indépendante. Cette surprenante voix sur le compte Facebook d’ALAIN LOBOGNON, stratège de Guillaume Soro, tous deux membres du RDR en dit long:
«Je parle aujourd’hui d’une remise à plat de l’institution en Côte d’Ivoire chargée d’organiser les élections. Je ne serai pas surpris de voir des quidams venir parler sous ce texte d’une aigreur. Ils vont devoir accepter mes critiques. Car, à voir la campagne électorale se dérouler déjà avec des moyens de l’Etat, il n’y a que chez nous où des candidats en campagne sont seuls à connaître la date des élections. Je le dénonce parce que ce n’est pas juste. Ce n’est pas légal. Dire que nous sommes vraiment en Côte d’Ivoire. Continuons. Dès l’instant où la CEI est au service d’un groupuscule politique dont les candidats sont en campagne alors que la date des élections n’est pas connue des autres candidats, elle n’est plus indépendante. On doit la réformer en profondeur au regard d’une nouvelle loi électorale. On en reparlera…». ALAIN LOBOGNON dit-il faux ?
Quelques instants plus tard, la ministre KANDIA CAMARA SG du RDR comprend mal les cris des hommes de Guillaume Soro et pense les refroidir avec ceci :
«Personne n’a mis une arme sur la tempe de Guillaume Soro en lui disant: ‘‘Il faut que tu sois membre du Rdr’’. Il est là de son plein gré, et si un jour il ne veut plus y être militant, il partira. Je lui fais confiance. N’oublions pas non plus que c’est en tant que militant de ce parti qu’il a été élu président de l’Assemblée. Je peux le dire avec un mégaphone : Ce qu’il est aujourd’hui, il le doit au président Ouattara et au RDR. Et il le sait.
Non, il n’a tout de même pas été plus applaudi ( lors du dernier congrès du RDR, Ndlr ) que le président Alassane Ouattara ! Henriette Dagri Diabaté et Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre, ont eux aussi été très applaudis. » Par tout moyen, la secrétaire générale du RDR dit être prête à préserver les acquis du RDR face à des ex-FN de plus en plus gourmands.
Mais comme remonté, le Conseiller, Responsable de la communication de Guillaume Soro président de l’Assemblé nationale ivoirienne Moussa Touré réplique : «Quand on a passé l’âge de 58 ans, qu’on est ministre de la République, qu’on est allée à la Mecque et qu’on est enseignante donc éducatrice, on devrait savoir que mentir est un péché grave, Mme la ministre ! Vous nous faites honte et vous faites honte à notre religion ! ».
On ne peut pas dire qu’une petite guerre de succession ne sévit pas entre les partenaires du parti au pouvoir, qui par toutes les pratiques démocratiques et humaines traite les ex-combattants pour l’avènement de la démocratie en Côte d’Ivoire. Une autre voix et non des moindres a aussi crié :
Sindou Méïté, conseiller aussi et très proche de Guillaume Soro crie sa douleur face aux traitements de luxe. Après de petites tracasseries à l’aéroport, veut aller loin et venir :
«Cette affaire n’est pas terminée. Je vais engager des poursuites pour atteinte à la liberté d’aller et venir. Tout s’est bien passé. C’est au contrôle de police autour de 22h30 que je vois, après les contrôles normaux, le sous-officier de service prendre un temps inhabituellement long. Après, on m’a prié de me rendre dans un bureau pour des contrôles supplémentaires. Là, j’ai vu des officiers sortir un gros cahier qui ressemble à un compulsoire, avec des noms (à 
l’intérieur) et des marques rouges devant certains noms…Soit le chef de l’Etat est dans une attitude de décrispation et il nous le dit, soit il a décidé qu’on doit raidir nos rapports; et on tirera les conséquences des deux situations. Cette affaire n’est pas terminée, on ne compte pas en rester là.»
C’est dire que le chemin pour la liberté est encore long si les chantres de la démocratie traitent ainsi leurs membres. A qui devrait s’attendre les voisins. A suivre !
H.MAKRE
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