UNIVERSITÉ FELIX HOUPHOUËT-BOIGNY: LE PRÉSIDENT ABOU KARAMOKO ESSAIE D’EXPLIQUER LA VIOLENTE GREVE

 

LE COMMUNIQUE DE LA PRÉSIDENCE DE L’UNIVERSITÉ DE COCODY RELATIVE A LA GRÉVE

Depuis quelques jours, la CNEC, tendance JOHNSON Kouassi Zamina, s’est lancée dans une campagne de désinformation des enseignants-chercheurs, des chercheurs, du personnel administratif et technique, des étudiants et même de l’opinion publique nationale, suite aux  sanctions infligées à huit (08) enseignants en service à l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB).

La présente déclaration est faite pour rétablir les faits.

Le lundi, 17 décembre 2018, le Comité de Direction de l’UFHB tenait sa réunion hebdomadaire, quand un groupe d’enseignants, au nombre de huit (08), après avoir obstrué la voie d’accès à la Présidence avec leurs véhicules, a fait irruption au Secrétariat du Président pour exiger une rencontre avec celui-ci, sans délai et sans avoir pris, au préalable, un rendez-vous.

Ce groupe d’enseignants surexcités est entré avec violence dans la salle de réunion pour interrompre la réunion en cours. En lieu et place de l’objet de leur visite, qui n’a pas été  révélé, ces enseignants  ont plutôt proféré des menaces à l’encontre du Président et de ses collaborateurs. Puis, ils se sont retirés, en affirmant que le message est passé et en promettant de revenir.

Le Comité de Direction, qui a jugé inadmissible et intolérable une telle attitude, a  adressé une demande d’explication à chaque enseignant. Celle-ci est restée sans suite.

Université de Cocody CNecFace à cette défiance de l’autorité, un Conseil extraordinaire de l’Université, qui s’est mué en Conseil de Discipline, a été convoqué le mardi, 15 janvier 2019, pour entendre lesdits enseignants. Ce Conseil n’a pas pu aller à son terme. Le Secrétaire général de la CNEC, en l’occurrence Johnson Kouassi Zamina, ayant endossé la responsabilité des actes commis par les mis en cause, a empêché le déroulement du Conseil de Discipline. En effet, la parole lui ayant été refusée, en sa qualité de membre observateur, et cela conformément aux textes en vigueur,  lui et le groupe des mis en cause sont entrés dans une grande colère et ont perpétré  des actes d’une rare violence, notamment en  saccageant le matériel installé pour la pause-café et en séquestrant tous les membres du Conseil pendant une demi-heure. Cette séquestration a été accompagnée de propos discourtois, de menaces de mort et de menaces de perturbations de toutes les activités académiques sur le campus.

Le Conseil a jugé inqualifiables et inacceptables de tels actes de la part des mis en cause. À cet effet, le Conseil a condamné, avec la dernière énergie, ces nouveaux actes de violence et a exigé des sanctions disciplinaires exemplaires à l’encontre des fautifs. Il a également décidé d’ester en justice pour les actes de vandalisme, les menaces de mort et du renvoi de la session du Conseil interrompue, à une date ultérieure.

La Conférence des Présidents des Universités et Grandes Écoles Publiques de Côte d’Ivoire s’est également réunie pour condamner ces actes et exiger aussi des sanctions disciplinaires exemplaires à l’encontre des fautifs. Le Conseil de Discipline, qui a été interrompu le 15 janvier 2019, s’est finalement tenu, le 29 janvier 2019. Les mis en cause se sont fait assister de Me GOBA, Avocat à la Cour.

À l’issue de leur audition pour les faits du 17 décembre 2018, de la plaidoirie de leur avocat et de la délibération, deux(02) enseignants ont été suspendus de toutes activités académiques pour une période d’un an, avec interdiction de présence sur les campus, pendant toute la durée de cette suspension. Les six  (06) autres ont été blâmés.

Face à ces sanctions infligées par le Conseil de Discipline à des enseignants considérés comme tels et non comme des militants d’un syndicat, la CNEC a porté le conflit sur un terrain purement syndical et a opté pour la désinformation et la défiance à outrance des autorités universitaires, en se répandant dans les journaux et dans les réseaux sociaux.

Le Conseil syndical de la CNEC, qui est l’instance au-dessus du bureau Exécutif National  dudit syndicat, a même désavoué cette voie. Réuni en session extraordinaire, élargie aux membres fondateurs, le samedi, 26 janvier 2019, ce Conseil a décidé de suspendre toutes les activités du Bureau Exécutif National et celles des Sections de l’UFHB, jusqu’à nouvel ordre. Par ailleurs, il a recommandé aux responsables syndicaux incriminés de s’abstenir de toute action de nature à compromettre le dénouement heureux de cette crise.

ENSEIGHNANTSFaisant fi des décisions et recommandations du Conseil Syndical, le Bureau Exécutif National a organisé le jeudi, 31 janvier 2019, une Assemblée Générale, avec une poignée de militants. Cette assemblée a décidé d’une grève, à partir du lundi, 04 février 2019, pour une durée d’un an. Elle a décidé également de la suspension de toutes les activités académiques dans l’ensemble des structures universitaires du pays. En outre, cette Assemblée Générale exige la révocation du Président et du Secrétaire Général de l’Université comme condition impérative à toute reprise des activités académiques.

Suite aux violences perpétrées à la réunion du Conseil d’Université mué en Conseil de Discipline, violences suivies de séquestration des membres du Conseil, une demande d’explication a été adressée à onze (11) Enseignants-Chercheurs incriminés comme auteurs de ces faits. Seuls deux (2) ont répondu à cette demande d’explication.

Ainsi, le 15 février 2019, un autre Conseil d’Université mué en Conseil de Discipline s’est tenu pour les entendre sur les faits suivants qui leur sont reprochés :

  • Violences et voies de fait ;
  • Destruction des biens de l’État ;
  • Séquestration des membres du Conseil de l’Université parmi lesquels des personnalités extérieures ;
  • Profération d’injures et menaces verbales de mort.

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À la demande de leur avocat, tous les mis en cause ont été appelés dans la Salle du Conseil puis chacun a été invité à tour de rôle à répondre aux faits qui leur sont reprochés. À l’issue de leurs auditions pour les faits qui leur sont reprochés et après la plaidoirie de leur avocat, le Conseil a délibéré et a pris les sanctions suivantes :

– 02 Enseignants ont été suspendus pour une durée de six (06) mois à inscrire aux dossiers des intéressés, suspension assortie d’une interdiction de présence sur l’espace de l’université.

– 05 Autres ont été suspendus pour une durée d’un (1) an à inscrire aux dossiers des intéressés assortie d’une interdiction de présence sur l’espace de l’université.

– 04 dont le porte-parole JOHNSON Kouassi Zamina, ont été révoqués.

Malgré ces sanctions, JOHNSON Kouassi Zamina  et ses camarades, constatant que la grève est très peu suivie, continuent de perpétrer des actes de violences sur les Enseignants et les Étudiants non en grève. Le paroxysme de ces faits a été le braquage, le lundi 18 février 2019, des copies d’examen des étudiants de l’UFR Sciences Économiques et de Gestion que l’Administration décanale allait remettre aux correcteurs. La Police, alertée, a retrouvé ces copies au siège de la CNEC et a procédé à des arrestations.

En optant pour une gestion participative, afin de construire une université innovante, performante, citoyenne, ouverte sur la société ivoirienne et sur l’extérieur, l’Équipe de Direction a toujours considéré les syndicats comme des partenaires sociaux importants dans la vie de l’institution. De ce fait, elle est respectueuse de la liberté syndicale sur les campus.

UNIVERSITÉ COCODY LEDEBATIVOIRIEN.NETLa présidence de l’Université exige donc le respect des règles du vivre-ensemble sur les campus. Elle s’engage, par ailleurs, à poursuivre inexorablement les actions d’assainissement de l’Université, pour le bien de tous et à emmener ainsi  cette université à occuper un rang digne de notre pays  dans le classement des universités, au niveau mondial. C’est à ce prix que nous mériterons la confiance de la Nation qui investit beaucoup pour la formation d’un capital humain de qualité.

Le Président de l’Université Félix Houphouët-Boigny

Le Professeur Abou KARAMOKO  

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