Abidjan : un syndicaliste se déchaine : «C’est du banditisme politique que fait le gouvernement en gelant les comptes des instituteurs»

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ledebativoirien.net à quelques heures du déclenchement de la reprise de la grève des enseignants du primaire  public en Côte d’Ivoire s’est entretenu avec le Secrétaire général du RICI (réseau des instituteurs de côte d’Ivoire) Kouamé Bertoni, membre de la plate-forme Côte d’Ivoire COSEF-CI (coalition du secteur éducation et formation de Côte d’Ivoire). Dans cet entretient le syndicaliste se lâche. Il dénonce la mauvaise foi des gouvernants et invite tous les enseignants à se mobiliser autour pour le débrayage.

60048953 308150786767828 3316809230438105088 n 1 KOUAME BERTONI POUVEZ-VOUS PRES ENTER VOTRE SYNDICAT ?

Comme le dit le nom, c’est le RICI (réseau des instituteurs   de côte d’Ivoire) qui est né le 2  septembre 2014 et aujourd’hui nous sommes représentés dans plus de 200 inspections de l’enseignement préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire. C’est une jeune structure syndicale qui fait son chemin. Toutes les luttes, qui se déroulées, notre syndicat y était, parce que la vocation première pour toute structure syndicale, c’est de se battre pour améliorer les conditions de travail de ses membres, et c’est ce que nous-nous sommes attelons à faire.

TOUT COMME VOS PRÉDÉCESSEURS, VOUS AVEZ TOUJOURS EU LE VERBE FORT, N’ES-CE PAS PARCE QUE VOUS VOULIEZ QUE L’AUTORITE VOUS NOMME A UN POSTE DE RESPONSABILITÉ ?

En réalité, pour ceux qui connaissent notre histoire, ils savent très bien que depuis le début nous étions dans d’autres structures. A un moment donné, nous avons estimé que ces structures n’étaient plus dans la ligne et nous sommes sortis pour créer notre structure syndicale. Et aujourd’hui je le dis en tant que secrétaire général du RICI. Nous avons pris partie dans toutes les luttes, quant on pare des SDA, le RICI a contribué, quand on parle du décret de la réforme de la retraite, nous y avons pris part. Et aujourd’hui nous sommes en train, de prendre part à la lutte pour l’indemnité de logement de tous les enseignants. En aucun cas, le RICI ne saurait dans un tel clientélisme. Faire du syndicalisme pour son nombril, en réalité ce n’est du syndicalisme mais du clientélisme. Et les postes, ce n’est pas ce qui manque. On nous propose, ce n’est pas la corruption qui manque dans la généralité, il y’a toujours des tentatives mais le RICI ne s’inscrit pas dedans.

60042929 2145847872372692 6518706335993823232 nEST-CE QUE LES DIFFERENTS POINTS QUI VOUS OPPOSAIENT AUX GOUVERNANTS, LORS DES DISCUSSIONS ONT ETE TRAITE ?

C’est parce que ces points n’ont pas été traité que le mercredi 8 mai 2019 à une majorité écrasante dans le cadre de la Cosef-ci, nous avons décidé d’aller en grève. Je rappelle à toutes fins utiles, que depuis le janvier 2019 nous avons entamé une grève. Pendant ces deux mois de grève, nous avons supporté toutes sortes de choses, suivant les conseils des uns et des autres, nous avons estimé qu’il fallait lever le pied, pour permettre à l’autorité d’avoir un œil bienveillant sur nos différentes revendications. Mais nous-nous sommes rendu compte que sur nos cinq (5) points, aucune réalisation n’a été prise en compte.

NE PENSEZ-VOUS PAS QUE LES MEMBRES DE VOTRE SYNDICAT AURONT PEUR, SACHANT QUE LORS DE LA PREMIERE GRÉVE, IL Y’A EU DES PONCTIONS?

Sur la question des ponctions, nous le RICI nous n’en faisons pas de point de fixation, parce qu’il est normal qu’on déduise le nombre de jour durant lesquels, vous n’avez pas travaillé. Mais en même temps, que nous n’en faisons pas un point de fixation, nous disons qu’il nous faut un reversement. C’est pourquoi nous profitons de votre tribune, pour dire aux enseignants de Côte d’Ivoire en particulier les instituteurs, que la grève est un droit reconnu aux fonctionnaires.

gereve primaire ciOn peut connaître des ponctions, des suspensions, mais ce qu’on ne doit pas connaître, c’est le gel des comptes comme le gouvernement le fait, et ça, c’est du banditisme politique. J’informe que la Cosef-ci a porté plainte contre toutes les banques de Côte d’Ivoire. Et pour terminer, je voudrais dire que faire la grève, c’est s’attendre à des ponctions, des suspensions et nous n’allons pleurnicher devant personne.

 

ledebativoirien.net : MARTIAL TAHOU

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