Montée de colère! Les employés de la société africaine des produits laitiers et dérivés-SAPLED observent un arrêt de travail, lundi 9 décembre. Les travailleurs de cette société qui existe depuis 1987 n’étaient pas à leurs postes de travail, le matin. « Nous sommes sans salaire depuis deux mois et nous réclamons notre salaire », ainsi s’est exprimé B.M. Jean Paul, porte-parole des grévistes.
Voilà le mot qui est lâché. Après le préavis de grève déposé le 13 Novembre 2019, des discussions ont été entamées, mais aucune satisfaction n’a été obtenue. Les employés de cette société en zone industrielle de Yopougon connaissent un retard de deux mois de salaire. Les raisons économiques évoquées par la direction générale sont fallacieuses selon les employés nous avons interrogés ce matin. « Nous produisons quotidiennement et nous savons ce que cela rapporte à notre société, qu’ils donnent les preuves de ce qu’ils avancent comme causes de notre situation misérable ».
En plus de cette situation catastrophique, les employés s’indignent de la non couverture par leur assurance dont ils ne savent pas le rôle. Bon nombre de nos collègues malades n’ont pas accès aux soins adéquats, car nous ne profitons nullement pas de l’assurance. Revenant encore à la question salariale , certains employés disent être encore à un salaire de 60 mille francs après dix ans d’embauche. Ce sont des pères et des mères de famille qui sont véritablement inquiets à l’approche des fêtes de fin d’année.
« Au moment où nos camarades des autres sociétés s’apprêtent à toucher le treizième mois ou les gratifications, nous nous courons depuis deux mois après un hypothétique salaire. C’est pourquoi nous maintenons notre position jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. Mais bien que le dossier soit au niveau de la direction de l’inspection du travail, nous demandons aux autorités d’avoir un regard sur notre situation pour nous permettre de connaître la joie de la fin d’année», conclut le porte parole des grévistes. Contactée par la rédaction de ledebativoirien, la direction n’a pas encore donné sa position, certainement à la recherche de solutions idoines pour satisfaire ses employés. Il faut plus de justice sociale dans le travail en Afrique.
Ford Raymond Guei
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