Des frais annexes exorbitants imposés par chaque enseignant, une escroquerie organisée
Une petite visite dans la commune de Marcory, c’est à Abidjan. L’ambiance est un peu surexcitée dans l’enceint de cet institut, de formation de futurs cadres ivoiriens, jeudi 30 janvier 2020. Ce qu’il se passe dans les instituts de formation pour intégrer le domaine de la fonction publique en Côte d’Ivoire est tout simplement un chantage financier ahurissant. Nos découvertes du Côtés de l’équipe du Directeur Général Habib A. Sanogo, à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports à Abidjan-INJS.
Une réunion est aussitôt convoquée et tenue par l’Administration avec ceux-ci au terme de laquelle, il leur a été imposé une discipline stricte et un respect sacro-saint même à l’égard des vigiles de l’Etablissement au risque d’être pris à partie par toute l’Administration et ainsi d’être dans le viseur de celle-ci. L’on s’interroge sur la nécessité d’une telle mise en garde. Quelle est le poids des vigiles dans cet institut? Qu’y font-il pour que les étudiants leur réserve un égard particulier? Ben ils veillent et surveillent tout.
A l’entame des cours théoriques, le lundi 28 Janvier 2020, plusieurs enseignants se sont présentés approximativement au nombre de vingt (20). Et dans chaque matière, les étudiants vont mesurer la couleur des billets que chaque enseignant attire à lui. Ils doivent s’approprier obligatoirement et sans délai un fascicule à hauteur de 3000 F CFA. L’élève fonctionnaire qui n’a pas le fascicule de chaque enseignant en cause est menacé d’avoir la note de zéro dans cette matière. Imaginez ce que cela représente pour l’étudiant. Une pression psychologique. Cela pourrait avoir pour conséquence, qu’il soit recalé et donc de perdre l’année en cause. La formation durant deux ans, l’élève en question pourrait aller au-delà. Ce n’est pas tout! D’autres fascicules au même coût seront encore achetés par ces étudiants dans ces mêmes matières au deuxième semestre de cette année. Ils vont craquer.
Est-ce-à-dire que ce prestigieux institut au regard de toutes ces entrées apparemment non justifiées n’a pas de moyens pour se prendre des employés de ménage ? En tout état de cause, au regard de la conjoncture économique, il y a de forts risques que nombre de ces élèves fonctionnaires abandonnent en si bon chemin. « J’avais 100 mille francs pour mes différents besoins. Tout est parti! » se réjouit un étudiant qui rêve de devenir fonctionnaire pour le compte de l’Etat ivoirien. Le salaire ne suffit plus. Chaque enseignant se paie sur le terrain et dans le tas. Le Directeur Général Habib A. Sanogo est-il informé? Du côte de l’administration contactée, c’est encore le branle-bas, depuis ce matin du jeudi 30 janvier 2020. Ne dites pas qu’ils se feront rembourser, une fois sur le terrain par les apprenants. La pratique!