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Abidjan-sport: dans l’univers de la galère des coachs formateurs ivoiriens-«les  joueurs sont  ingrats»

galere de coachs et joueurs 1

coachs formateurs ivoiriens-«Tous des ingrats ces joueurs que nous faisons. A la fin ils préfèrent les prostitués »

coachs formateurs ivoiriens-Une triste réalité qui suscite un débat dans  le  milieu du foot ivoirien portant sur les oubliés : les bienfaiteurs que sont les coachs formateurs. Et ledebativoirien pense ouvrir une petite enquête sur le dossier.

La ruée vers l’or conduit nombreux de nos jeunes dans le milieu de la formation du football. Ignorant totalement les surprises agréables ou désagréables qui les y attendaient. Un monde fou dans lequel s’entrechoquent différents vices. Mensonge et duperie ! C’est l’hypocrisie qui devient le sport le mieux pratiqué par les passionnés du foot dans ces centres. Cela se ressent sur plusieurs aspects;  à savoir : l’ingratitude, des joueurs, des parents, des opportunistes, des agents véreux, des présidents clubs intransigeants et très gourmands.

Le marché de transfert est en effervescence actuellement en Europe. Et là, ceux qui vont se frotter les mains à mille tours, ce sont  les joueurs et les managers. Mais, l’opinion doit savoir qu’un joueur avant d’être au haut niveau est formé, transformé en un produit fini qui est révélé au monde entier. Mais qui est l’acteur de cette perle rare tant recherchée et convoitée ? C’est le coach formateur.

Notre passage dans quelques centres de formations nous a permis de découvrir les conditions exécrables dans lesquelles vivent ces faiseurs de rois. Certains battent le pavé, même  en bravant la pluie, le soleil oubliant parfois les vicissitudes de la vie par passion pour le football. Et ils se mettent au service des apprenants. Ce qui a été entendu lors de nos visites et qu’ils attendent en retour : c’est la reconnaissance. Et là, pour l’exprimer ce n’est pas toujours de gaieté, souvent. Ils sont très en colère.

«Les footballeurs ivoiriens quand ils réussissent, ce sont les DJ et les prostituées qu’ils fréquent. Ils oublient qu’hier, quand ils étaient en difficulté, ils ont eu recours à nous, les coachs et formateurs. C’est nous qui avons donné un sens à leur art, à leur talent et à leur vie d’aujourd’hui», explique un coach formateur. Et Poursuivant il indique que certains joueurs n’avaient pas gite et couvert. «Ils avaient été abandonnés de leurs familles et rejetés par la société. Et aujourd’hui vous suivez des gens qui n’ont même pas contribué à votre évolution», crie-t-il son indignation.

«Les esclavagistes des temps modernes ceux qu’on appelle les agents détournent le plus souvent des joueurs avec la complicité des parents et nous laissent dans la faim» fait savoir un autre coach très révolté. Ce ne sont là qu’un petit pan des maux qui minent aussi le milieu du football en Côte d’Ivoire aujourd’hui.

  MARTIAL TAHOU

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