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Côte d’Ivoire-destruction de nids de prostitution: après Tiassalé  quel est le prochain courageux maire?

En Côte d’Ivoire, la plupart des bidonvilles tous surpeuplés, sont composés de constructions tiers mondé  de planches de bois et de bâches de plastique. Ils étaient habités majoritairement  d’immigrés ouest-africains et d’Afrique centrale ou des réfugiés Sierra-Leonais et Libériens. Mais aujourd’hui, les ivoiriennes y ont  pignon sur rue.  Ces bidonvilles s’incrustent dans la cité sans demande et s’y imposent au rythme de la misère, donc à une vitesse exponentielle et sédentarisant. Les filles et femmes y livrent leur corps pour de l’argent, naturellement, le sexe attirant toujours  des  bandits, la drogue et donc l’insécurité. Que faire. Leur destruction systématique est comme une solution alternative.

La ville de Tiassalé vient de donner le signal dans la lutte contre la prostituions  à ciel ouvert dans toutes les villes  ivoiriennes. Tout semble faire bon ménage avec les mœurs. « Promesse tenue ce jour. La célèbre maison close de Tiassalé, haut lieu de prostitution, y compris des mineures de moins de 18 ans, a été fermée le jeudi 20 février, sur ordre du maire ASSALÉ Tiémoko qui a signé un arrêté municipal à cet effet. Le 1er Adjoint au Maire, N’GUESSAN Vethus, le 2ème Adjoint au Maire, SOBO Deh Jean, la police municipale, la police nationale (commissariat ) de Tiassalé, ont assisté à l’exécution de cet arrêté« .  Ce sont en ces termes que les autorités municipales de la ville de Tiassalé ont bien peint, la grande nouvelle.

Début de la fin de l’échec de cette politique d’éradication de l’habitat insalubre avec Tiassalé ? Il y a quelques années, à Abidjan, les autorités municipales ivoiriennes réfléchissaient déjà autour du thème : « Maires et secteur privé, partenaire pour la prévention de l’insécurité ». Les maires de Côte d’Ivoire entendaient impliquer les opérateurs économiques exerçant sur leurs territoires communaux dans la lutte contre la criminalité et la délinquance. Pour sortir du cercle de l’insécurité au plan local, il faudra des mesures qui favorisent le développement humain, notamment par l’accès à des emplois stables, à l’éducation et aux services sociaux. La grande pauvreté qui frappe certaines populations serait donc la raison qui les pousse à s’agglomérer dans des espaces précaires et insalubres. Le commerce du sexe ne sera pas perçu comme une alternative aux limites de l’Etat.

Mais à  Tiassalé, le maire l’avait promis en 2009

Les portes du « Gorille Bar », c’est le nom de ce haut lieu de prostitution au vue et au su de tous depuis 30 ans, et ses annexes, ont été fermées et scellées.  » On ne dirige pas une institution avec des états d’âme. Soit on veut le changement, soit on reste dans le désordre. Soit on veut le changement, soit on ne veut pas le changement. Soit on protège la population, soit on ne la protège pas. Soit on applique les lois, soit on ne les applique pas. Je ne suis pas venu pour juger les actes à valeur morale de mes prédécesseurs. Je constate que depuis 30 ans, ils ont toléré l’existence de ce lieu. C’est un choix. Moi j’ai choisi de le fermer. J’estime juste qu’il y a des choses qu’on ne peut pas accepter.

La prostitution n’est pas punie par les lois ivoiriennes. Mais les lois ivoiriennes punissent le proxénétisme par fourniture de locaux, les peines encourues vont de 2 à 5 ans et les amendes vont de 1 million à 10 millions. Le Maire est chargé d’appliquer les lois de la république sur le territoire de sa commune et je suis là pour appliquer les lois de la république, sans état d’âme. Nous avons été élus pour un mandat de cinq pour accomplir une mission et nous allons accomplir cette mission, sans faiblesse. À la fin des cinq ans, il appartiendra aux populations de juger.

Je ne veux plus de maison close dans cette ville, de surcroît située en plein centre-ville et non loin de la mairie,  je ne veux plus que les mineurs de moins de 18 ans passent leur temps dans les maquis et boites de nuit de cette ville. C’est la loi. La loi est dure mais c’est la loi. Les questions du genre, que vont devenir ces filles, ne m’intéressent pas. La mairie offre des appuis pour réaliser de petits projets.

Celles parmi ces prostituées qui sont ivoiriennes et qui veulent changer de métier, peuvent s’adresser à la mairie. On étudiera leur cas et on prendra les décisions qui s’imposent ». A déclaré le Maire qui a signé également un arrêté portant « réglementation des nuisances sonores sur le territoire communal ». Plus de bruits dérangeants dans la commune, du lundi au jeudi entre 12 h et 14 h 30 et entre 22h et 6 h du matin.  Plus de bruits dérangeants du vendredi au samedi entre 24h et 6h du matin.  Plus de bruits le dimanche entre 22h et 6h du matin », déclare le maire de Tiassalé.  A qui le prochain maire, pour mettre fin dans sa ville, les nids de la prostitution?

Grace Ozhylly

prostituee
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