En Côte d’Ivoire, la plupart des bidonvilles tous surpeuplés, sont composés de constructions tiers mondé de planches de bois et de bâches de plastique. Ils étaient habités majoritairement d’immigrés ouest-africains et d’Afrique centrale ou des réfugiés Sierra-Leonais et Libériens. Mais aujourd’hui, les ivoiriennes y ont pignon sur rue. Ces bidonvilles s’incrustent dans la cité sans demande et s’y imposent au rythme de la misère, donc à une vitesse exponentielle et sédentarisant. Les filles et femmes y livrent leur corps pour de l’argent, naturellement, le sexe attirant toujours des bandits, la drogue et donc l’insécurité. Que faire. Leur destruction systématique est comme une solution alternative.
Début de la fin de l’échec de cette politique d’éradication de l’habitat insalubre avec Tiassalé ? Il y a quelques années, à Abidjan, les autorités municipales ivoiriennes réfléchissaient déjà autour du thème : « Maires et secteur privé, partenaire pour la prévention de l’insécurité ». Les maires de Côte d’Ivoire entendaient impliquer les opérateurs économiques exerçant sur leurs territoires communaux dans la lutte contre la criminalité et la délinquance. Pour sortir du cercle de l’insécurité au plan local, il faudra des mesures qui favorisent le développement humain, notamment par l’accès à des emplois stables, à l’éducation et aux services sociaux. La grande pauvreté qui frappe certaines populations serait donc la raison qui les pousse à s’agglomérer dans des espaces précaires et insalubres. Le commerce du sexe ne sera pas perçu comme une alternative aux limites de l’Etat.
Mais à Tiassalé, le maire l’avait promis en 2009
La prostitution n’est pas punie par les lois ivoiriennes. Mais les lois ivoiriennes punissent le proxénétisme par fourniture de locaux, les peines encourues vont de 2 à 5 ans et les amendes vont de 1 million à 10 millions. Le Maire est chargé d’appliquer les lois de la république sur le territoire de sa commune et je suis là pour appliquer les lois de la république, sans état d’âme. Nous avons été élus pour un mandat de cinq pour accomplir une mission et nous allons accomplir cette mission, sans faiblesse. À la fin des cinq ans, il appartiendra aux populations de juger.
Je ne veux plus de maison close dans cette ville, de surcroît située en plein centre-ville et non loin de la mairie, je ne veux plus que les mineurs de moins de 18 ans passent leur temps dans les maquis et boites de nuit de cette ville. C’est la loi. La loi est dure mais c’est la loi. Les questions du genre, que vont devenir ces filles, ne m’intéressent pas. La mairie offre des appuis pour réaliser de petits projets.
Grace Ozhylly