L’Association ivoirienne des sciences agronomiques ( AISA) a été créée en 1981 par les premiers chercheurs ivoiriens travaillant dans les différentes institutions de recherche françaises telles que Irho Lamé, Orstom, Ircc, Irca, Irfa, Ctft etc..Opérant en Côte d’Ivoire. C’est une société savante d’utilité publique depuis Novembre 2013 comprenant 396 membres actifs que sont des chercheurs ,des enseignants chercheurs et des techniciens supérieurs engagés dans la recherche agronomique et de l’environnement au niveau national et travaillant dans les principaux centres de recherche et universités, et les élèves-ingénieurs et doctorants.
L’Aisa est structurée en Assemblée générale avec un bureau exécutif et un commissariat aux comptes. Aujourd’hui, après quarante années d’existence, de nombreux acquis sont à mettre au profit de l’Aisa, présidée depuis Juin 2017 par le professeur Atsé Boua Celestin, directeur de recherche au centre de recherche océanographique. L’on peut citer notamment : le renforcement des capacités des chercheurs ivoiriens et expatries intervenant dans le dispositif national ; le développement d’une tradition de réflexions et d’échanges avec le monde rural et les partenaires à travers des assises régionales ,des séminaires et colloques, des acquis scientifiques au niveau agronomique et agro-industriel ( production de liqueur de café, cacao, vin de cacao, développement de la culture du palmier à huile et d’hévéa en zones marginales etc..) ; l’élaboration pour le compte du ministère de l’Agriculture et du développement , le plan national d’investissement agricole (pnia).
La revue scientifique agronomique africaine constitue la revue de référence du Coraf-Wecard qui permet la diffusion des résultats des recherches et participe également à leur évaluation au Cames. L’Aisa a aussi une édition qui permet de publier les bulletins au profit des pays de l’Afrique de l’Est. Au nombre des grandes activités, l’on note la tenue depuis deux ans de l’Agridays en collaboration avec le cabinet YKS .Cette rencontre permet aux différents chercheurs de communiquer sur les résultats de leurs recherches. Cette société savante est sous la tutelle de cinq ministères qui sont l’Enseignement supérieur et la recherche scientifique, le ministère des ressources et production animale, le ministère des Eaux et Forêts, le ministère de l’Environnement et celui de l’Economie et des Finances avec lesquels elle a un protocole d’accord.
L’Aisa avec un double rôle de conseil et d’exécutant participe aux activités de ces différents départements ministériels. Mais malheureusement, tous ces ministères ne contribuent pas financièrement au fonctionnement de l’Aisa pour lui permettre de jouer pleinement son rôle. Aux dires du président de l’Association, jusque-là, seul le ministère de l’Agriculture et du développement rural contribue à son fonctionnement. C’est pourquoi, le 7eme président de l’Aisa invite les autres ministères à tenir leurs engagements.
Malgré tout, l’Aisa a sur son agenda plusieurs activités dont les Assises prévues au mois de Mai à Adzopé sur la transformation des produits agricoles. D’autres projets sont au menu notamment sur l’élevage des silures, un projet de Yop-Créalable avec les start-up en collaboration avec la mairie de Yopougon. Toujours selon le professeur Atsé Boua Célestin, l’Aisa s’attèle en ce moment à la rédaction d’un document sur la gestion de l’environnement marin, un projet à lui confié par le centre ivoirien anti-pollution CIAPOL).
Toujours au nombre des perspectives, l’Aisa en collaboration avec le ministère de l’Environnement prépare la mise sur pied des biopesticides. Pour conclure, le professeur Atsé Boua Célestin à la tête de l’Aisa pour un mandat de trois ans renouvelable affirme que l’agriculture est un véritable pourvoyeur d’emplois pour notre jeunesse. Il invite donc les pouvoirs publics à accélérer la politique de modernisation de l’agriculture, car l’Aisa avec les résultats de ses nombreuses recherches se dispose comme un outil de référence à accompagner la lutte contre le chômage.