Sera-t-il candidat ? «Le samedi 31 octobre 2020, les élections présidentielles se tiendront. Le Comité politique du RHDP se réunira pour la désignation du candidat » coupe-t-il évoquant son ambition : «Pour l’heure je fais mon travail». Le Premier Ministre de Côte d’Ivoire, Amadou Gon Coulibaly, face à la presse, le jeudi 21 mars 2019, devant l’action gouvernementale ne s’est pas empêtré dans les fioritures des chiffres, pour rappeler que la prochaine présidentielle est ouverte à tous. Il s’y prépare. Il travaille pour un climat apaisé et n’a pas manqué d’égratigner Guillaume Soro sur qui pèse un mandat d’arrêt international du procureur de la république de Côte d’Ivoire. Il lui est reproché des intentions belliqueuses de déstabilisation.
Et là sans vouloir faire de la polémique le premier ministre ne voit dans le mandat international comme une tentative d’empêcher la candidature de l‘ex-premier ministre et ex-président de l’assemblée nationale hors de la Côte d’Ivoire depuis deux mois. Il ironise même la situation: «Il faut juger le faits qui ont été rendus publics par le procureur…l’affaire suit son cours. Il n’y a pas de velléité à empêcher une candidature, mais il faut être conforme à la loi…On pourrait se poser la question, si c’est parce la personne, sait ce qu’elle sait qu’elle s’est proclamée précipitamment candidate à l’élection présidentielle. En pensant que c’était un élément de protection, qui déterminerait donc son sort… ».
Amadou Gon Coulibaly souligne que la Côte d’Ivoire a enregistré de 2012 à 2018 un taux de croissance économique annuel moyen de 8,6%, contre 0,8% de 2000 à 2010 : «Le taux de pauvreté, est passé de 51% en 2011 à 46,3% en 2015. Et le taux de croissance devrait se situer en deçà de ce niveau en 2018. Des enquêtes sont en cours actuellement pour nous donner les chiffres de l’année 2018 Cette dynamique, impulsée par les investissements et des réformes stratégiques, a permis d’améliorer significativement les indicateurs socio-économiques.
Ainsi, le PIB par habitant a augmenté de 33% de 2010 à 2017, passant de 560 300 F CFA à 745 200 F CFA. Le niveau des dépenses pro-pauvres est, quant à lui, passé de 885,2 milliards FCFA en 2010 à 2 290,8 milliards FCFA en 2018. Cela a permis d’inverser la tendance haussière de la pauvreté enregistrée de 1984 à 2011». Il fait savoir qu’en 2012, le gouvernement avait élaboré le Plan National de Développement 2012-2015, avec pour objectifs de doter le pays d’infrastructures de base dans les secteurs du transport, de l’énergie, de l’approvisionnement en eau potable, de la santé, de l’éducation, etc. Ce PND, d’un montant de 11.000 milliards de FCFA, a intégré une forte dimension sociale. Ces efforts ont permis d’enregistrer des progrès notables, en termes de restauration de la paix, de la sécurité, de la cohésion sociale et de relance de l’outil de production.
« Les revenus du monde agricole sont passés de 3.368 milliards FCFA en 2012 à 5.653 milliards FCFA en 2015, soit une hausse de 68%. En outre, la hausse du SMIG qui est passé de 36 000 FCFA à 60 000 FCFA en 2014 et le déblocage du salaire indiciaire des fonctionnaires et agents de l’Etat en 2015 ont contribué au renforcement du pouvoir d’achat des populations. Sur la base de ces acquis, le second PND, d’un montant de 30.000 milliards de FCFA, actuellement en cours d’exécution, vise à consolider la dynamique de croissance, en la rendant encore plus inclusive», a-t-il poursuivi.
«La Couverture maladie universelle est projet ambitieux en matière de santé. C’est un système de protection contre le risque maladie, obligatoire pour l’ensemble des populations vivant en Côte d’Ivoire, nationales ou non. A ce jour, ce sont 5% de la population ivoirienne qui bénéficie d’une couverture sociale », révèle Gon Coulibaly. Le système, avec pour socle la solidarité nationale, offre deux régimes. L’un contributif dont les bénéficiaires doivent s’acquitter d’une cotisation mensuelle de 1.000 francs CFA par mois, et l’autre non contributif, à destination des populations dites économiquement faibles ou démunies dont la contribution sera subventionnée par l’Etat ivoirien. Pour lui, la jeunesse ivoirienne est le moteur de la création de la richesse nationale. Il indique que son gouvernement mettra tout en œuvre pour faciliter la recherche du premier emploi pour les jeunes diplômés.
HERVE MAKRE
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