suspension de l’enrôlement à la CNI
Évitons des actes de vanité
Pour appliquer des réformes, il faut un peuple en vie, un pays vivant ! Il est indispensable de l’autre côté que le peuple, les associations de la société civile et toute l’opposition politique acceptent d’observer une trêve en suspendant la manifestation de leurs colères légitimes jusqu’à ce que la victoire contre le Coronavirus soit remportée.
Chez tous les patients atteints, on peut observer un rhume, des maux de gorge, de la fièvre, des maux de tête, une toux sèche et des difficultés respiratoires graves, pouvant évoluer en pneumonie. Certains patients, en plus de ces signes, peuvent présenter une fatigue générale, des douleurs musculaires, ou encore une diarrhée.
Il faut savoir que 85% en moyenne des personnes contaminées ne feront pas la maladie, mais vont contaminer les autres, si elles ne respectent pas les consignes. 15% de ces personnes vont tomber malades et parmi elles, 5% vont faire la maladie sous sa forme grave avec des complications pulmonaires et même rénales, qui peuvent entrainer la mort. La lutte contre le Coronavirus est une affaire très sérieuse. Des dirigeants du monde ont parlé de «guerre contre un ennemi invisible», et ils ont raison.
l’État doit promouvoir les moyens de dépistage du COVID-19 par:
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– la formation des personnels de soins du secteur public et du secteur privé,
– l’implication des agents sociaux (sociologues, anthropologues, assistants sociaux) d’une part pour éviter toute psychose et inviter la population à observer les mesures de protection et d’autre part pour aider la population à organiser la solidarité qui va forcément s’imposer,
-la consultation précoce de toute personne présentant des signes d’atteinte pulmonaire,
– l’accès facile au diagnostic biologique du COVID-19 à l’Institut Pasteur d’Adiopodoumé via l’Institut National d’Hygiène Publique pour le transport des prélèvements (transport médicalisé par ambulance, ou par drones, ou encore par hélicoptères).
Aussi, l’État doit-il assurer la prise en charge des cas confirmés :
-transformer l’Institut de la Jeunesse et des Sports en un véritable hôpital de prise en charge avec au moins une centaine de respirateurs ;
-de réactiver les structures aménagées préalablement pour la prise en charge des cas d’Ebola ;
-de créer au moins une dizaine de nouveaux centres de prise en charge des patients à l’intérieur du pays.
L’État disais-je, doit assurer la prise en charge des cas confirmés
– en remobilisant les personnels à la retraite (infectiologues, réanimateurs, internistes, hygiénistes),
– en acquérant rapidement le matériel de soins et de protection en nombre important (solutés, gel hydroalcoolique, gants, masques, lunettes protectrices et surblouses à manches longues) pour les personnels de soins dans l’exercice de leurs fonctions.
Cette maladie n’est pas une fatalité. Ce virus peut être vaincu, doit être vaincu. C’est vrai que le nombre de cas augmente chaque jour, mais il nous faut un engagement sincère, résolu, généreux de tout le monde et de chacun.
Simone EHIVET GBAGBO