A l’adoption de la révision de la constitution par le Sénat, son Président Ahoussou Jeannot n’a pas été tendre avec l’opposition parlementaire conduite par le PDCI de Konan Bédié en lançan: “Le seul lieu de débat démocratique, c’est le parlement”.
Dans son adresse de clôture de séance, le président du Sénat ivoirien, attaque en ces termes: «Ce que les ivoiriens doivent retenir, c’est que toute consultation doit pouvoir être dynamique. C’est-à-dire s’adapter à la situation sociologique, politique et à l’évolution de la constitution dans son temps et dans son contexte. Le seul lieu de débat démocratique, c’est le parlement. (…) Ce que les ivoiriens doivent retenir encore c’est que la Côte d’Ivoire a pris son envol à tout point de vue. Surtout la paix, la stabilité politique. Et le texte que nous prenons doit accompagner cette paix pour la consolider. Ne perdons pas de vue que ce sont nos turpitudes, qui nous ont amenés à faire reculer notre pays. Nous avons la responsabilité de faire grandir la Côte d’Ivoire, de la faire magnifier la Côte d’Ivoire partout dans le monde. C’est ce que le président Alassane Ouattara a réussi à faire en ‘espace d’une décennie. Il a mis la Côte d’Ivoire sur orbite, il faut que nous accompagnions ce projet pour que la Côte d’Ivoire continue à grandir, à être belle et admirée de tous et de toutes».
97 sénateurs (84 présents, 13 excusés et 2 absences non excusées) sur 99 sénateurs que compte le Sénat de Côte d’Ivoire réunis en séance plénière, le mercredi 11 mars 2020 à la fondation Félix Houphouët Boigny qui sert d’hémicycle à cette seconde chambre du parlement ivoirien ont adopté le projet de loi de révision de la loi N° 2016-886 du 8 novembre portant constitution de la République de Côte d’Ivoire. Et ce, par 81 voix pour , 16 voix contre et 0 abstention, malgré la requête du groupe parlementaire PDCI-RDA au Sénat, pour le retrait pur et simple du projet de révision de la constitution.
Dans une motion lue par le sénateur PDCI, Panny Jean-Baptiste, ces parlementaires de l’opposition se sont interrogés sur la nécessité et les motivations réelles d’une révision constitutionnelle touchant les trois pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire, à sept(7) mois des échéances électorales. L’émissaire du président de la République, Sansan Kambilé , garde des sceaux , ministre de la justice et des Droits de l’homme dans son exposé des motifs devant les sénateurs a précisé que ce projet de loi de révision de la constitution, se fonde sur l’article 177 de la loi fondamentale de la Côte d’Ivoire.
« Il s’agit de répondre au souci de pérenniser un modèle de fonctionnement de l’exécutif, de garantir la continuité institutionnelle du parlement et de procéder à une rationalisation des institutions de la République. Il vise également à opérer quelques aménagements techniques pour assurer un meilleur fonctionnement des institutions, des redressements d’omissions, des clarifications et des corrections. Il s’article autour de trois grandes réformes touchant au pouvoir exécutif, au pouvoir législatif et au pouvoir judiciaire » explique l’élu au sujet des 26 articles de la constitution concernés par cette révision.
Avec l’LA-Harry D
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