D’une superficie de quatre hectares, la station de Dompleu sera exploitée par une centaine de jeunes de la région. La Banque africaine de développement (www.AfDB.org) a lancé, mercredi 11 mars à Man, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, la composante Appui à l’autonomisation des femmes et des jeunes du Projet de renforcement des réseaux électriques du District des Montagnes, piloté par la société publique Côte d’Ivoire Énergies et mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
La Banque relance ainsi l’important projet aquacole de Dompleu, qu’elle a financé en 2000 avant qu’il ne soit interrompu par la crise politique et militaire que le pays a traversée entre 2002 et 2011.
«Ce projet est une branche importante du projet d’électrification rurale dans la région, a expliqué Raymond Kitandala, expert énergie à la Banque. À terme, 20 000 ménages devraient bénéficier de l’électricité. Mais accéder à l’électricité nécessite des ressources financières. C’est pourquoi il ne faut pas limiter l’électricité aux seuls usages domestiques. Il faut l’utiliser pour créer des activités génératrices de revenus. »
«La Banque revient dans la région pour réactiver la station aquacole de Donpleu. La réussite du projet justifiera des moyens plus importants par la suite. Aussi appelons-nous les populations à ce qu’elles s’approprient le projet», a-t-il poursuivi. La Banque finance la composante autonomisation des femmes et des jeunes à hauteur de 1,07 million de dollars.
D’une superficie de quatre hectares, la station de Dompleu sera exploitée par une centaine de jeunes de la région. Elle produira, chaque année, 500 000 alevins de tilapia au niveau de la station d’alevinage et 150 tonnes de poissons tilapia pour le marché local, national, voire sous-régional. D’autre part, des groupements de femmes et de jeunes seront encadrés pour mettre en place des activités agricoles, notamment la culture du manioc et du riz. Ils produiront annuellement 600 tonnes d’attiéké et de farine de manioc, 400 tonnes de riz décortiqués.
« C’est une opportunité pour nos populations. Elles doivent saisir cette occasion pour renforcer la cohésion sociale en développant les revenus des femmes et des jeunes. De nombreux étangs ont été créés dans la région. Il y a eu des problèmes par le passé. Maintenant, il s’agit de relancer ces activités», a indiqué Karim Diarra, préfet de Danané.
Samy Gaiji, représentant résident de la FAO en Côte d’Ivoire a souligné qu’il était «plus facile d’investir en faveur des femmes. L’investissement est plus rentable, c’est un catalyseur pour les communautés locales.»
Le projet bénéficiera à plus de 6 000 femmes et jeunes et contribuera au développement des chaînes de valeur et de transformation dans le District des Montagnes, selon Samy Gaiji. « La Côte d’Ivoire dispose des conditions suffisantes pour produire au niveau aquacole et répondre aux besoins nationaux. La FAO mettra tout en œuvre pour la réussite du projet. Mais ce projet ne réussira que si les groupements cibles se l’approprient », a-t-il plaidé.
HM avec APO Group
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de www.ledebativoirien.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur LE DEBAT IVOIRIEN
Subscribe to get the latest posts sent to your email.