La rue reprend du service. A quelques mois des élections présidentielles 2020, les populations de Daoukro, Gagnao, Bouaflé et Tiébissou ont décidé de briser le silence. Répondant ainsi au mot d’ordre du meeting conjoint du PDCI et FPI qui s’est tenu, le week-end dans la région des lacs à Yamoussoukro. Les populations desdites régions protestaient contre la non gratuité de la carte nationale d’identité et le projet de modification de la constitution. ce dernier vient d’être promulgué par le président de la république Alassane Ouattara.

Notre équipe de reportage s’est rendue, après ces journées chaudes dans la région de IFOU précisément à Daoukro. Nous avons sur place rencontré des jeunes qui menaçaient «si le pouvoir reste sourd à nos revendications, nous allons reprendre la rue». 48 heures avant, il y a eu des affrontements entre force de l’ordre et les populations qui ont manifesté dans cette localité. Les décombres dans laquelle la ville est plongée sont encore visibles. Pour l’ instant le calme semble être revenu dans la cité du président Bédié.

Du côté de Gagnao, c’est le statu quo. Joint par téléphone Dayoro Obed secrétaire à l’organisation de la fédération JFPI dit ceci: «Je reçois des menaces de mort depuis l’organisation de cette marche». Poursuivant son intervention le secrétaire fédéral indique que la carte nationale d’identité doit être gratuite et que la ville de Gagnoa dispose d’un seul centre d’enrôlement. «Nous ne pouvons pas accepter que la carte nationale d’identité soit payantes pour nous et gratuite dans les mosquées de Gagnoa». Il crie son indignation son mécontentement.

Au moment où nous quittions la cité, un silence de cimetière planait sur la ville. La police procède aux ramassages des pneus usés dans les garages et à des patrouilles.

Martial Tahou

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