Assassinat? Meurtre? Homicide volontaire ou involontaire? Est-ce l’acte d’un dépressif? Le manteau de la mort plane sur tout Guibéroua. La sous préfecture de Guiberoua, département de Gagnoa baigne sous un choc. Un instituteur dénommé Tié Jean Louis a tué de sang froid sa propre élève en classe de CE2 de 9 ans et demi. Et ce, à coup de pilon à son domicile.Tout le drame se déroule, le mercredi 3 mars vers 10 heures, à la récréation pour la pause des élèves.
Selon des témoignages, l’élève s’est rendue au domicile de l’enseignant afin d’y acheter du jus de bissap que vend l’épouse du maître. Malheureusement son épouse et ses enfants étaient au marché. L’instituteur en question venait de frapper copieusement un de ses propres enfants on ne sait trop pourquoi. Mais lorsqu’il aperçoit son élève, toujours selon les sources, la gamine se retrouvait nez à nez avec le maître des lieux. Sans aucune explication plausible, l’enseignant se saisit, brusquement, d’un pilon pour briser le crâne de pauvre fillette. La victime s’écroule et meurt sur le champ. D’après les sources proches de l’enseignant, il serait sous sédatifs car atteint mentalement depuis un temps. «Monsieur Tié Jean Louis fait une dépression mentale. Son dossier est en ce moment devant le conseil de santé qui a jugé utile de lui donner un repos médical de 6 mois. En ce moment il ne travaille pas » a affirmé un de ses collègues.
Mécontents, les élèves de la ville et les parents ont, immédiatement pris pour cible tout le personnel enseignant de la ville et leurs familles. Très vite, la police s’est déployée pour circonscrire les mouvements des manifestants. A leur tour, les autorités administratives ont pesé de tout leur poids pour ramener le calme. Le présumé tueur a été immédiatement mis aux arrêts. Après son acte, lui-même ne se souvenant pas de ce qui venait de se produire. Pendant son interpellation, il ne cessait de demander aux policiers les raisons de son arrestation. Actuellement il est derrière les barreaux à Gagnoa pour y répondre de ses actes.
Le corps de la victime a été retiré par les pompes funèbres. À présent, un calme précaire règne dans la ville de Guibéroua qui, faut-il le reconnaître, ne s’est pas encore remise de cette tragédie. Quant aux enseignants, ils vivent désormais la peur au ventre.
Hortense L.K.