une grave menace pour la pratique
« Les gradins sont vides. Nous-nous ennuyions à la maison. Les dirigeants refusent de payer nos salaires.» Ce sont là quelques complaintes de joueurs rencontrés en cette période de couvre-feu de confinement partiel, dans la capitale économique ivoirienne. Ils sont aussi les grandes victimes de la crise sanitaire qui secoue aussi bien le monde des sports que celui de toutes les activités socioéconomiques.
La crise sanitaire du coronavirus qui secoue le monde entier n’épargne aucun secteur d’activité. Le monde du sport est aussi touché par cette pandémie, au point où certaines icônes ont initié des campagnes de sensibilisation pour inviter les populations à observer les mesures d’hygiènes.
La propagation du virus Covid-19 a occasionné l’arrêt des championnats européens, américains et africains. Il en est en conséquence de même de la ligue 1 Ivoirienne qui a été suspendue. Une situation qui déplaît au monde sportif. Les jeux olympiques de Tokyo ont été repoussés sans parler des pertes financières sèches du pays organisateurs. Les grands schlems du tennis sont stoppés net ! Une situation qui suscite beaucoup d’interrogations chez les dirigeants de clubs à cause des effets dévastateurs du virus. La question qui taraude l’esprit est à quand la fin de cette pandémie ?
Certains présidents de clubs ont mis au chômage leurs athlètes. Les stades sont fermés: «Nous n’arrivons plus à supporter nos charges. La quotepart qui nous revient à chaque journée de championnat est bloquée. Même les maillots des joueurs qui s’achetaient comme des petits pains dans nos boutiques ne se vendent plus. A cause du risque de la maladie les supporters sont terrés chez eux», se plaignent les dirigeants de clubs des plus huppés au moins.
Il en est de même pour les joueurs qui vivent des moments difficiles. Et là, c’est la course poursuite avec les propriétaires de maisons : «Vraiment les propriétaires nous harcèlent. Nos loyers sont impayés. Nous ne savons que faire une seule chose : c’est jouer au football. Et ce sont nos pieds qui nous donnent à manger. Les présidents de clubs refusent de payer nos salaires, depuis l’avènement de cette maladie à coronavirus», déplorent les joueurs rencontrés.
Même les centres de formation de football ne sont pas épargnés, étant donné que les pensionnaires des académies paient les frais de formations. Le coach Abou exprime son désarroi : «Ça devient de plus en plus difficile et insoutenable. Depuis l’avènement du COVID 19 les parents d’élèves préfèrent s’approvisionner en nourriture que de payer la scolarité de leurs enfants, pensionnaires».
Cette maladie à impact négatif sur les championnats étrangers, la ligue 1 française reprend probablement le 15 juin 2020. Même le calendrier FIFA a été ajourné. Le comité olympique a décidé de reporter les jeux olympiques de Tokyo de 2020, à l’été 2021. Une première dans l’histoire des jeux olympiques.
En attendant que le remède ou le vaccin soit trouvé, les sportifs invitent les populations à observer les mesures d’hygiènes. Le ministre des sports en C$ote d’Ivoire est en confinement.
MARTIAL TAHOU
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