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Urgent-Abidjan-don Coronavirus: Wilfried ZAHA agit dans la discrétion auprès des populations

LE TÉMOIGNAGE D’UN JOURNALISTE

« J’ai surpris ce matin au détour d’une rue d’un marché populaire du district d’Abidjan, deux (2) pick-up bourrés de vivres de la Fondation Wilfried Zaha accompagnés de jeunes filles aux formes d’amphores distribuant du riz, de l’huile et du savon à nos mamans. Curieux je me suis approché et j’ai demandé à voir le responsable de la communication de la dite Fondation ou le chef de délégation de cette noble action. Une dame fend alors la petite foule bruyante et se présente à moi.

  Je me présente a mon tour et nous échangeons les civilités. Mon nom fait tilt dans sa tête et la conversation s’engage: Elle: votre nom me dit quelque chose (avec un sourire sympathique). Moi: ah oui!? C’est tant mieux alors… Moi: quelle action menez-vous en ce moment si ce n’est pas indiscret? Elle: la Fondation Wilfried Zaha fait des dons en vivres aux plus démunis dans ce marché et sensibilise sur le COVID-19. Moi: pourquoi ne communiquez-vous pas la dessus?

Elle: c’est un choix du joueur. Il veut cette action dans la discrétion. Moi: ah bon? Je peux comprendre cette démarche de discrétion dans une situation normale, ou quand il s’agit d’un don fait à un proche. Mais ici nous sommes en période de crise et vous ne pensez pas qu’il soit important de communiquer? Dans 10-20 ans, quand on fera le bilan des bonnes volontés qui ont aidé à lutter contre le COVID-19 en Cote d’Ivoire, c’est en ce moment que vous sortirez pour dire que vous avez fait ceci ou cela en son temps? Ne pensez-vous pas pas qu’il sera bien trop tard? Savez-vous que Lionel Messi, Cristiano Ronaldo et autres Peps Guardiola font-ils régulièrement des dons dans l’ombre en situations normales sur lesquels ils ne communiquent pas.

Mais qu’en cette période de COVID-19, chacune de ces personnalités a bien pris le soin de communiquer sur leurs dons liés au COVID-19? Face à ces multiples interrogations et non un interrogatoire, la jeune dame me fixe et un peu embarrassée lâche: « vous avez tout dit. Vous avez raison ». Le paradoxe, c’est que Wilfried Zaha qui a investi dans l’immobilier en Angleterre à bien communiqué la semaine dernière dans les tabloïds de Londres sur une de ses actions liées au COVID-19.

L’attaquant de Crystal Palace a en effet mis une de ses maisons à la disposition du personnel soignant de Londres pour lutter contre le COVID-19. J’ai bien remarqué aussi ce jour, que c’est la mère du footballeur qui est à la tête de l’association (?) du joueur, selon mon interlocutrice. Elle était sur le terrain, au four et au moulin, visiblement sans rien comprendre de l’organisation professionnelle qu’elle devrait faire de la haute portée symbolique de l’action de son fils en ces temps difficiles de COVID-19. Cette action de Wilfried Zaha est cependant à saluer.

J’ai travaillé avec de nombreux footeux de la génération dorée des Éléphants de Cote d’Ivoire. Pour la plupart d’entre eux, ils posent des actes nobles mais ils ne maîtrisent pas les besoins réels de leur cible. Il ne savent même pas comment vit leur cible ici en Cote d’Ivoire. Pendant que vous leur dressez la situation réelle de leur cible pour des éventuels dons, ils préfèrent en définitive se fier à leurs conseillers occultes. Une anecdote pour finir. Alors travaillant avec un de ces footeux de la génération dorée des Éléphants, nous étions à une veille de fête de Noël. Il devait s’agir d’aller faire des dons de jouets dans une contrée reculée de la Côte d’Ivoire.

Ma logique en tant que ivoirien sachant les réalités de nos populations démunies, c’était quoi? On ne peut pas aller dans une famille en quête du besoin minimum, offrir un VTT de 50-100 mille FCFA a un gamin ou une poupée Barbie de 50 mille CFA a une fillette et tourner le dos sans offrir un kit alimentaire à la famille en question. Pour moi, le petit kit alimentaire que je proposais était beaucoup plus important pour ces familles démunies que le VTT ou la poupée Barbie qu’on offrait à leur enfant. On devait allier les deux pour moi. Je pouvais me tromper mais je vous épargne la suite. BRAVO À WILFRIED ZAHA. La communication a promis être faite.

Avec José DJATI

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