C’est que l’heure est grave à l’Assemblée nationale ivoirienne. Un collectif d’opérateurs économiques réclame le paiement de sa dette d’un montant de 1 milliard 459 millions 408.394 FCFA. Une dette consécutive à des travaux effectués, ainsi que des livraisons faites à l’Assemblée nationale par leurs entreprises. Un audit a été ordonné pour prouver que les travaux facturés ont bel et bien été effectués.
Les factures des travaux et des livraisons, ont été transmises par voie d’huissier au président de l’Assemblée nationale, Amadou Soumahoro. Mais, la réaction du chef du Parlement ivoirien reste attendue, en vain. Mieux, l’inquiétude et le la colère commencent à gagner les opérateurs économiques en attente de leurs créances. C’est alors qu’ils décident de monter au créneau par l’interpellation du président Alassane Ouattara, et de la Première dame, Dominique Ouattara, sans oublier le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, candidat du RHDP à la présidentielle d’octobre 2020.
«Nous avons réalisé ces prestations, car pour nous les hommes passent mais l’État reste une continuité. Cette confiance en nos institutions nous a permis d’engloutir nos fonds dans l’accomplissement des tâches à nous confier », explique le porte-parole Barthélémy Konan. Quelques détails, entre autres: la réhabilitation de dortoirs pour les militaires, la réhabilitation de la grande salle d’attente de l’Hémicycle et de la bibliothèque, de la livraison d’équipements informatiques et électroniques, des splits, de la peinture, etc.
Le dossier est sur la table du président Amadou Soumahoro, afin qu’une solution rapide soit trouvée face aux difficultés rencontrées par les entreprises concernées dont les dirigeants et employés pour la plupart mis en chômage. «Nos familles payent le prix, nous sommes confrontés à des cas de maladies, d’achat de médicaments, et malheureusement à des cas de décès».
Créé en février 2020 , avec pour président Amadou Soumahoro, ils sont les dirigeants de 16 entreprises fournisseurs de l’Assemblée nationale organisés en collectif dénommé le Collectif des fournisseurs de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Est-ce une dette laissée sous le règne de Soro Guillaume? Toujours est-il qu’il ne s’agit là pas d’une dette personnelle, d’où l’obligation de la nouvelle direction de faire face aux créances. Doit-on faire appel à Alassane Ouattara pour le règlement d’une dette de la deuxième institution de la République?
H.M.
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