La population ivoirienne dans les rues est au bord de la dépression. De Grand-Bassam, Cocody à Yopougon en passant par Adjamé et Abobo, ce sont les interrogations qui fusent de toutes les causeries : « que pouvons-nous faire si ce virus entre dans nos familles? ». Une interrogation qui résonne jusqu’à l’intérieur du pays. Une réalité qui fait craindre le pire.

« La Côte d’Ivoire est une terre bénie, nous ne serons pas anéantis par cette épidémie qui sort des laboratoires des chercheurs blancs. Nous les noirs, nous n’avons rien à avoir avec leurs recherches qui ne militent que pour leurs propres intérêts et non pour toute l’humanité. Donc nous savons que nous surmonterons cette crise. Nous n’avons rien fait pour que nous soyons décimés. Mais nous respecterons les consignes de nos gouvernements en Afrique… » se console une dame croyante chrétienne.

C’est ce que les personnes rencontrées laissent entendre, partout. Le confinement total des populations reste une préoccupation majeure. « Nous n’avons pas les moyens comme les riches pour nous approvisionner en aliments nutritionnels. Qu’allons-nous faire si on nous confine à rester à la maison ou dans nos maisons ? C’est vrai que nous allons respecter si jamais une situation de couvre-feu est prise par le gouvernement. Mais que ce ne soit pas une occasion pour les forces de l’ordre ou les autorités de traumatisme pour les populations qui sont déjà des victimes du Coronavirus; mais aussi de la mauvaise politique sociale du gouvernement… », ajoutent d’autres.

Les heures qui viennent s’annoncent très cruciales pour les populations qui sont dans l’attente d’un vaccin…La Côte d’Ivoire enregistre déjà une dizaine de cas de contaminés au Covid-19… »Attention que les gens ne touchent pas à nos restaurants et maquis« , lâchent certains jeunes rencontrés aux abords de restaurants et buvettes…Les églises et temples ont une autre allure, ce dimanche 22 mars 2020..Le confinement total?

GRACE OZHYLLY

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