Une annonce fait! Pour l’heure, il a décidé de quitter le palais présidentiel d’Abidjan. Il ne sera pas candidat à sa propre succession. Est-ce que la constitution bien taillée à la moderne le lui permettait? Les avis des maîtres du droit divergent. Devrait-on applaudir à tout rompre? Certainement oui et certainement non! Oui, puisque l’entêtement est le propre des dirigeants avalés par le tapis Rouge, symbole même du pouvoir.
Mais le mérite du président sortant reste qu’il met fin à l’angoisse de la guéguerre des patriarches. Envoyant une brise légère partout le pays. Adversaires et partenaires réfléchissent encore de quel côté pencher. L’on peut alors osé applaudir en attendant le résultats des réflexions.
L’engagement
de notre Parlement se réunissent avec l’Exécutif. Cela fait neuf ans que je préside aux destinées de notre beau pays. Au moment où je briguais la magistrature suprême en 2010, je n’avais jamais imaginé accéder au pouvoir dans les conditions que nous avons connues : une grave crise post- électorale.
Je n’ai certainement pas tout réussi mais les résultats sont là ; ils sont appréciés par
la grande majorité des Ivoiriens. J’ai donné le meilleur de moi-même, pour mes compatriotes ; parce que j’aime mon pays. J’ai donné le meilleur de moi-même parce que nos compatriotes m’ont fait confiance en 2010 et aussi en 2015, en me confiant les destinées de notre beau pays.
Comme je l’indiquais tout à l’heure, la Côte d’Ivoire se porte bien ! La Côte d’Ivoire a renoué avec la paix. Je suis fier de toutes ces belles performances que nous avons accomplies ensemble, tout au long de ces neuf dernières années. Ces résultats sont conformes aux engagements que j’avais pris, devant mes compatriotes, au moment où je briguais la magistrature suprême. Comme vous le savez, tout au long de ma carrière et durant les deux mandats que vous m’avez confiés à la tête de notre beau pays, j’ai toujours accordé une importance toute particulière au respect de mes engagements.
Dans le même esprit, j’avais, à plusieurs occasions, indiqué, au moment de l’adoption
de la Constitution de la IIIe République en 2016, que je ne souhaitais pas me
représenter à un nouveau mandat présidentiel.
En conséquence, je voudrais, vous annoncer solennellement, que j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération. Cette décision est donc conforme à ce que j’ai toujours dit, à savoir, qu’il faut laisser la place à une jeune génération, en qui nous devons faire confiance ; des jeunes ivoiriens honnêtes, compétents et expérimentés, qui ont appris à nos côtés, comme nous l’avons fait aux côtés du Père de la Nation, le Président Félix Houphouët-Boigny.
l’œuvre de modernisation de notre pays et de conduire la destinée de notre Nation,
avec toute l’énergie nécessaire. Je veux aussi assurer les conditions d’une passation du pouvoir d’un Président démocratiquement élu à un autre, pour la première fois dans l’histoire de notre pays. Bien évidemment, je resterai disponible pour apporter ma contribution, par mes conseils et mes relations.
Je remercie tous mes concitoyens qui m’ont élu à deux reprises et qui m’ont accordé
leur confiance, durant toutes ces années. Cette mission a été exaltante et cela a été un honneur et une grande fierté pour moi, de servir mon pays au plus haut niveau. A tous, je veux dire que notre beau pays, la Côte d’Ivoire, est appelé à un grand destin : celui d’être un modèle en Afrique et dans le monde. C’est une promesse forte de nos devanciers. C’est un idéal que nous devons porter, ensemble, pour bâtir une Nation forte, unie et prospère« , déclare le cinquième président de la 3è République de Côte d’Ivoire.
H. MAKRE