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Urgent-présidentielle 2020:Le coup de Ouattara à la Côte d’Ivoire et la profession de foi

Une annonce fait! Pour l’heure, il a décidé de quitter le palais  présidentiel d’Abidjan. Il ne sera pas candidat à sa propre succession. Est-ce que la constitution bien taillée  à la moderne le lui permettait? Les avis des maîtres du droit divergent. Devrait-on applaudir  à tout rompre? Certainement  oui et certainement  non! Oui, puisque l’entêtement  est le  propre des dirigeants avalés  par le tapis  Rouge, symbole même du  pouvoir. 

Plus  loin, à la négative, puisque à y voir de  près, la Constitution limite  bien le mandat présidentielle. Car, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Sansan Kambilé, l’ancien porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, le président du comité des experts pour la Constitution de 2016, Boniface Ouraga Obou, et le conseiller alors pour les Affaires juridiques de Ouattara et membres du comité des experts, Cissé Ibrahim dit Bacongo, ont unanimement soutenu que, constitutionnellement, Ouattara ne peut briguer un troisième mandat.

Mais le mérite  du président sortant reste qu’il met fin à l’angoisse de la guéguerre des  patriarches. Envoyant une brise légère partout le pays. Adversaires et partenaires réfléchissent  encore de quel côté pencher. L’on peut alors osé applaudir en attendant le résultats des réflexions.

L’engagement

« C’est un jour historique pour notre pays car pour la première fois, les deux chambres
de notre Parlement se réunissent avec l’Exécutif. Cela fait neuf ans que je préside aux destinées de notre beau pays. Au moment où je briguais la magistrature suprême en 2010, je n’avais jamais imaginé accéder au pouvoir dans les conditions que nous avons connues : une grave crise post- électorale.

Je n’ai certainement pas tout réussi mais les résultats sont là ; ils sont appréciés par
la grande majorité des Ivoiriens. J’ai donné le meilleur de moi-même, pour mes compatriotes ; parce que j’aime mon pays. J’ai donné le meilleur de moi-même parce que nos compatriotes m’ont fait confiance en 2010 et aussi en 2015, en me confiant les destinées de notre beau pays.

Je voudrais à présent vous parler d’avenir. De l’avenir de notre chère Côte d’Ivoire.
Comme je l’indiquais tout à l’heure, la Côte d’Ivoire se porte bien ! La Côte d’Ivoire a renoué avec la paix. Je suis fier de toutes ces belles performances que nous avons accomplies ensemble, tout au long de ces neuf dernières années. Ces résultats sont conformes aux engagements que j’avais pris, devant mes compatriotes, au moment où je briguais la magistrature suprême. Comme vous le savez, tout au long de ma carrière et durant les deux mandats que vous m’avez confiés à la tête de notre beau pays, j’ai toujours accordé une importance toute particulière au respect de mes engagements.
Dans le même esprit, j’avais, à plusieurs occasions, indiqué, au moment de l’adoption
de la Constitution de la IIIe République en 2016, que je ne souhaitais pas me
représenter à un nouveau mandat présidentiel.

En conséquence, je voudrais, vous annoncer solennellement, que j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération. Cette décision est donc conforme à ce que j’ai toujours dit, à savoir, qu’il faut laisser la place à une jeune génération, en qui nous devons faire confiance ; des jeunes ivoiriens honnêtes, compétents et expérimentés, qui ont appris à nos côtés, comme nous l’avons fait aux côtés du Père de la Nation, le Président Félix Houphouët-Boigny.

Par cet acte, je veux donner la possibilité à des ivoiriens plus jeunes de poursuivre
l’œuvre de modernisation de notre pays et de conduire la destinée de notre Nation,
avec toute l’énergie nécessaire. Je veux aussi assurer les conditions d’une passation du pouvoir d’un Président démocratiquement élu à un autre, pour la première fois dans l’histoire de notre pays. Bien évidemment, je resterai disponible pour apporter ma contribution, par mes conseils et mes relations.

Je remercie tous mes concitoyens qui m’ont élu à deux reprises et qui m’ont accordé
leur confiance, durant toutes ces années. Cette mission a été exaltante et cela a été un honneur et une grande fierté pour moi, de servir mon pays au plus haut niveau. A tous, je veux dire que notre beau pays, la Côte d’Ivoire, est appelé à un grand destin : celui d’être un modèle en Afrique et dans le monde. C’est une promesse forte de nos devanciers. C’est un idéal que nous devons porter, ensemble, pour bâtir une Nation forte, unie et prospère« , déclare le cinquième  président de  la 3è République de Côte d’Ivoire.

Il aurait simplement décidé de rester. Et la suite se saurait su en rouge de sang. Mais, le pouvoir serait entre ses mains. Il a décidé à sept mois des  joutes, de renoncer à l’arc. C’est tout à son honneur dans cette Afrique où les chefs d’État, au péril de leur vie, s’accrochent au pouvoir. 

H. MAKRE

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