»Etre seul dans cette période de pénitence chrétienne (Carême) et de lutte contre la pandémie à coronavirus n’est pas du tout facile… » . Les célibataires, hommes comme femmes en cette période de confinement expriment leur calvaire. Surtout ceux ou celles qui vivent avec leurs enfants. Ils réclament une vie de
Depuis la prise des mesures de lutte contre la pandémie à coronavirus par le gouvernement ivoirien, presque toutes les activités sont au ralenti. Tous les lieux de loisirs, sports, et les lieux de rencontres sont fermés. Les restaurants et les petits coins de consommation libre sont barricadés. Aussi, personne ne doit sortir d’Abidjan sans une raison valable et permission des autorités. Les déplacements intercommunaux sont limités. Les visites sont interdites.
Cette situation est de trop
Les femmes célibataires ont pris conscience de la valeur d’un mari ou d’un homme auprès d’elles et dans leur vie. Pour elles, la présence d’un mari en cette période est comme vivre un paradis. Car expliquent-elles, les deux êtres de sexes opposés sont vraiment indispensables, l’un pour l’autre. Pendant que l’un est occupé à faire ceci, l’autre
‘‘Cela fait trois ans que mon mari et moi sommes divorcés. L’idée était venue de moi, je l’ai quitté parce qu’il me trompait. Mais depuis la prise des mesures contre la pandémie, je regrette mon mari’‘ explique-t-elle, avant d’énoncer les raisons de son regret. ‘‘S’il était avec moi, au moment où je sors pour les courses, il serait occupé à la maison avec les enfants comme je le connais. Je sais qu’il pouvait m’aider à faire beaucoup d’autres choses. Mais c’est trop tard, parce qu’il vit désormais avec une autre femme… » lâche-t-elle la tête baissée.
Quant à Philomène S. d’une trentaine année révolue, célibataire, elle reconnaît que le confinement ne devrait pas se faire dans la solitude. « Même si les amis et les parents sont là, il manque quelque chose. C’est en ce moment même j’ai besoin d’un homme. S’enfermer à 21 heures moi seule, ce n’est pas du tout facile. Avant on pouvait sortir et tourner dans la ville pour rentrer un peu tard tout fatigué. Même si j’endors seule et un peu bien, il me faut un homme (rire). On souhaite la fin de covid-19. Je vous assure que je vais chercher à vivre avec un homme. J’en ai besoin » en se grattant la tête.
Les hommes célibataires pour leur part croient être les plus malheureux dans cette histoire de couvre-feu et de confinement
Zoro B. C., célibataire, affirme que c’est en cette période qu’il s’est rendu compte de la valeur d’une femme à ces côtés. Car dit t il, la femme est capable de détendre l’atmosphère avec les petites causeries et par moment le câlin. »J’avoue que suis envieux des hommes mariés ou qui vivent en couple. J’hésite un peu à cause de coronavirus. Sinon j’allais me prendre une femme maintenant même. Mais que Dieu nous garde après la pandémie, j’y songerai parce que c’est en ce moment qu’on a besoin qu’une femme prenne soin de nous. Je vais me marier plus tôt que prévu »..
Zézé L. d’une cinquantaine d’années, séparé d’avec son épouse a de grands enfants et une petite fille. Il est lui aussi célibataire. Il dit que le confinement lui rappelle sa femme Sans elle,, il sent un vide autour de lui. »Ma femme aimait trop son travail que moi et elle partait beaucoup aux funérailles. Son dernier séjour au village pour les funérailles, elle m’a demandé mon soutien et j’ai refusé. Ses parents l’ont gardé et je ne suis pas allé la chercher. A son retour du village, les gens lui ont raconté que des filles dormaient chez moi. C’est ainsi qu’elle m’a quitté. Mais je ne ne suis pas aller à sa recherche ».
Il ajoute que pour lui la femme sait compenser un vide et pense qu’avec une femme en ce moment, il ne peut pas s’ennuyer. »La femme avec ses petites remarques, son bavardage, ses cris, le bruit de casseroles, les petites palabres en tout cas, ça détend l’atmosphère et elle nous fait résister face au danger. C’est maintenant même que je vois la valeur de la femme avec un homme. Couvre-feu là, on ne peut pas le consommer seul. Je peux manger, faire tout mais sans une femme au foyer l’homme n’est rien ».l
Hortense Kouame