TRIBUNE
A l’observation, nous avons perdu, à court terme, la bataille de la prévention contre le coronavirus. Nous assistons impuissants à une inflation du nombre de personnes contaminées. La communauté scientifique fait des efforts, pas encore couronnés de succès. Nous nous acheminons, inéluctablement, vers le confinement général. Comment allons-nous gérer les conséquences humanitaires, économiques et sociales de la crise sanitaire ?
La réponse à cette interrogation est politique. Oui, il temps que le politique prenne le devant des choses et laisse les professionnels de santé à leurs tâches quotidiennes dans les hôpitaux et laboratoires. Avons-nous suffisamment de lits dans nos hôpitaux ? Avons-nous un personnel de santé en nombre suffisant ? A l’évidence, non. Comment y remédier dans l’urgence ? L’Etat a-t-il les moyens de juguler les conséquences sociales et économiques, si la crise sanitaire atteint une proportion apocalyptique? Comment pallier les dysfonctionnements institutionnels et constitutionnels subséquents de la crise sanitaire ?
Pour répondre efficacement à ces interrogations, je pense qu’une union sacrée, au niveau politique, s’impose. En effet, le pouvoir doit inviter les principaux leaders de l’opposition, leur présenter l’état des lieux, les actions présentes et futures du gouvernement et demander leur recommandations et propositions. Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de mettre en place un gouvernement d’union nationale. Il s’agit d’une synergie des énergies, des forces et des intelligences politiques. Cette union sacrée politique aura un double avantage : renforcer l’unité nationale et engager la responsabilité collective en cette période de grande inconnue.
Geoffroy-Julien KOUAO
Politologue et Ecrivain
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