Dans le collimateur de la justice ivoirienne et togolaise ?
Pour l’heure, ces deux grands organisateurs de l’espace francophone, c’est-à-dire, ce grand ensemble mondial ayant la langue française en commun courent, encore. Même s’il n’y a pas encore de plaintes formelles des deux Etats, la Côte d’Ivoire et le Togo cité dans l’affaire, il y a lieu de s’intéresser à ce qu’il s’est passé autour d’un concours d’orthographe de l’espace francophone annoncé se tenir, il y a déjà un an. Avec mobilisation des sponsors et parténaires. Une petite descente avec ledebativoirien dans la salle de planification du coup de messieurs, Eustache Ayivi d’Almeida et Habib Amouzou. Bien malins, ces deux-là !
Le bruit continue de courir autour d’un projet nommé FESTIOF dont les promoteurs se savaient ne pas être à la hauteur? Ils l’ont dénommé ‘‘festival international d’orthographe Francophone-FESTIOF’’ qui regrouperait les 84 pays de la planète ayant en partage le Français, à Abidjan et ce, de mai 2018 à décembre 2018, pour la promotion de la belle langue française. De nationalité togolaise pourquoi Abidjan pour l’évènement ? Des échanges avec le président de l’ONG ‘’Vie Améliorée’’, Eustache Ayivi d’Almeida, promoteur dudit festival, voici ce qu’il dit : «Les promoteurs de l’évènement ont trouvé plus de partenaires en Côte d’Ivoire qu’au Togo et Abidjan a été choisie pour l’apothéose en décembre 2019 de même que le concours devrait regrouper 84 pays de par le monde entier ayant pour objectif le partage de la langue française». Mais, Abidjan attend, toujours l’évènement.
Des interrogations au sein de l’organisation internationale de la francophonie, du Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et de certains investisseurs et sponsors se ont pressantes autour du projet.
Investisseurs et sponsors avaient salué cette initiative de la francophonie portée par des jeunes africains. Car dans la campagne de promotion de l’évènement, l’annonce des appuis du président ivoirien Alassane Ouattara, de Guillaume Soro, du parrainage du député français Patrice Anato, de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire Gilles Huberson et même l’appui du président de la République française, Emmanuel Macron et la Secrétaire générale de la francophonie, madame Louise Mushikiwabo ont été faites par les deux promoteurs.
Aujourd’hui, l’affaire commence à refaire surface, car de report en report, le Festiof frise à quelques égards, ce que l’on pourrait assimiler à une arnaque. Ce sont quelques 20 millions de F.CFA annonce-t-on comme étant déjà perçus par les organisateurs. Pour mieux faire, c’est sous la couverture de l’ONG qu’il préside selon les témoignages qu’Almeida et Amouzou ont conçu un document comportant des questionnaires pour les élèves de l’espace francophone. C’est alors que la société de production de stylo de marque ‘’ Schneider ‘’ mettra 10 millions de F.CFA à leur disposition au titre du sponsoring. La société préfère garder le silence pour l’heure. Le couple ne s’arrêtant pas à ce stade met la bouchée double pour obtenir des investisseurs et des prêteurs au Togo plus de 10 millions de francs CFA.
Qu’en disent les deux organisateurs et autres acteurs de la francophonie ?
Dans un courrier, Eustache Ayivi d’Almeida, président de l’ONG ‘’Vie Améliorée’’ envoie une correspondance de demande de haut patronage du festival international d’orthographe Francophone (FESTIOF) à la secrétaire générale de la francophonie, Louise Mushikiwabo et l’invitant à la soirée des lauréats le 30 août 2019 au Palais de la culture d’Abidjan.
La secrétaire générale décline l’invitation du fait de son agenda institutionnel très chargé. Toutefois, les prie de prendre contact avec le Directeur du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest (BRAO), Eric Adja pour les prochaines éditions du concours. Un autre courrier est envoyé au directeur du Bureau Régional de l’OIF sollicitant une demande de partenariat. Le Directeur signifie aussi son regret en raison de contraintes budgétaires.
Ces deux courriers réponses, ont-ils suffi aux promoteurs, pour la prospection des sponsors et partenaires privés ? Et dès, lors le public assistera à un report sans fin de l’évènement. L’ONG avait-elle l’envergure de tenir un tel projet ? les deux organisateurs seront interpellés par la Brigade de recherche et d’investissement de la police Togolaise, sur plaintes des citoyens togolais pour escroquerie et abus de confiance. Une fois au parquet du Tribunal de Lomé et là avec le secours de leur avocat Me Jean DEGLI, qui obtiendra leur relaxe, le président de l’ONG ‘’Vie Améliorée’’ fait la promesse de rembourser les dettes, avant le 10 juin 2019, car leur projet ‘‘serait effectif fin mai 2019 ‘’.
Parole des deux organisateurs. Depuis juin 2019, qui a de leurs nouvelles ? La francophonie devrait mieux s’impliquer dans l’organisation d’évènements touchant son champ d’action, dans cet espace commune à 184 pays. Un simple jeu de la francophonie ?
H. MAKRE
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