Le canton Zarabaon est situé dans le département de Bangolo, région du Guemon. Cette partie de ce département composée de 23 villages est un véritable grenier qui est dans la léthargie depuis l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Les populations ayant souffert des crises successives que notre pays a connues, ont commencé à se remettre peu à peu de ce passé douloureux.
Au moment où ces braves paysans retrouvent le goût de la vie malgré l’enclavement dans lequel ils sont, d’autres phénomènes à savoir le mauvais comportement des forces de l’ordre basées à Bangolo et dont deux détachements dans les sous-préfectures de Kahin et de Zou viennent perturber leur quiétude. En effet, les communautés victimes des pratiques peu catholiques des hommes en tenue dans cette zone se plaignent régulièrement.
«Les tracasseries sont légions dans notre zone ici. Nous sommes non seulement objets de braquages du faite de coupeurs de route, ceux qui sont chargés d’assurer notre sécurité nous mènent également la vie dure», se plaint le chef de la communauté Burkinabé de Kahin. Dans ces agissements, des sommes allant de 500 à 2 000Fcfa sont imposées aux populations aux différents postes de contrôle par ces hommes en tenue. Même les propriétaires de vélos en partance pour les champs ne se sont pas épargnés par ces contrôles de routine financière selon le porte-parole de la communauté Baoulé résidant à Kahin.
Même sonne de cloche du côté des autochtones. Les plaintes sont légions. Les forces de l’ordre viennent la journée, à partir de 06h. Après le racket, à 18h, ils rentrent en laissant la population à elle-même et ils ne sont jamais là quand il y a un danger. «Quand on se plaint, ils menacent de lever tous les corridor pour nous livrer aux bandits de grand chemin. Qu’ils lèvent leurs corridors s’ils veulent.
toutes les façons, nous sommes déjà livrés aux bandits qui font la loi ici. Si tous les matins, on doit payer 1 000 FCFA, où allons-nous ?», s’est interrogé Sohou Roger, porte-parole des jeunes de la sous-préfecture de Zou.
Ces faits, il faut le noter sont de nature à rendre difficile l’atmosphère entre la population et les forces de sécurité dans les deux sous-préfectures. C’est pourquoi le commandant Doumbia Ibrahim, patron de la gendarmerie de l’ouest est interpellé pour rappeler à l’ordre ses hommes car les populations en ces temps difficiles de la pandémie du covid-19 ont besoin de sérénité.
Ford Raymond Guei
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