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Cote d’Ivoire : « Nous notons avec regret un échec du programme de logements sociaux en Côte-d’Ivoire »Théophile Soko Waza

Dans la foulée de la célébration de la fête du travail version 2020, le président du groupement citoyen La 4ème Voix, la Voix des Sans Voix Théophile Soko Waza  rappelle la situation socioéconomique de la Cote d’Ivoire. Comment les Ivoiriennes et les Ivoiriens sont traités par la politique sociale du gouvernement découlant normalement des performances économiques et des choix politiques.

    l’échec des  logements sociaux

« Nous notons avec regret un échec du programme de logements sociaux en Côte-d’Ivoire. Il n’existe aucun dispositif durable de financement du logement social et de facilitation de l’accès au crédit immobilier. Lorsque nous prenons point par point tous ces indicateurs de performances sur la situation sociale des travailleurs, nous constatons: une absence d’une véritable politique sociale, une discrimination légendaire avec une mauvaise répartition des fruits de la croissance économique. Seuls ceux qui sentent la république ou qui bénéficient des fruits de celle-ci associés à la petite tranche de bourgeois ont valablement célébré la fête du travail », s’indigne Théophile Soko Waza, président de la 4eme Voix, la Voix des Sans Voix.

l’inégalité dans  la répartition des richesses

En 2018, l’agriculture contribue pour 22,7 % du PIB. L’agriculture participe à la formation de 20 % du PIB et emploie environ la moitié de la population. Principale source d’emplois, l’agriculture ivoirienne et les activités agro-alimentaires concernent 60% de la population active. Mais les acteurs de ce secteur ne bénéficient d’aucune sécurité sociale. Chose que nous considérons comme une injustice criarde.  L’économie informelle en Côte d’Ivoire oscille entre 30% et 40% du PIB, selon un rapport du Fond Monétaire International (FMI) – Abidjan.net. Abidjan (Côte d’Ivoire). Là aussi les acteurs du secteur ne bénéficient d’aucune sécurité sociale et d’aucune couverture maladie.

La majeure partie de la population (85% à 90%) ne bénéficie d’aucune couverture sociale, notamment les populations du milieu rural, les travailleurs indépendants du secteur informel. Quant aux Assurances Privées, les coûts des cotisations sont très élevés. Elles ne permettent donc pas à un grand nombre de la population d’y souscrire. Les Mutuelles de Sociales ne sont pas suffisamment développées et implantées sur le territoire national.

«Nous avons identifié plusieurs ratios comme instruments d’analyse de performance de notre politique sociale et nous voulons les parcourir avec vous. Nous nous mettons dans la peau du citoyen ordinaire pour faire cette analyse selon ses souhaits pour se sentir pris en compte par l’Etat sur le plan social. Nous avons ajouté des liens pour vous communiquer les sources de nos chiffres dans la majorité des cas et nous vous invitons à les vérifier » explique

Théophile Soko Waza pour sa critique en passant en revue la situation de la santé, l’emploi, le pouvoir d’achat, l’endettement et la sécurité sociale. Selon lui, la loi de finance 2020 consacre 16,6% à la santé conformément aux engagements pris par le gouvernement lors de la conférence d’Oslo sur le financement de la santé. Avec le ratio d’un médecin pour 6 000 habitants, les populations rurales éprouvent des difficultés à accéder aux soins de santé. Les hôpitaux publics sont en nombre très insuffisants et sous équipés. La crise sanitaire du COVID 19 est venue nous le confirmer.

Endettement continu de la Côte d’Ivoire

Pour le conférencier, le stock de la dette de l’Etat de Côte d’Ivoire qui était de 2283 milliards FCFA en 2012, est passé à plus de 11607 milliards FCFA à fin 2018.Selon des chiffres officiels publiés, la dette publique ivoirienne s’est établie à 12.105,3 milliard FCFA fin juin 2019. Le 30 juin 2012, la Côte d’Ivoire a atteint un point d’achèvement de l’initiative PPTE qui a permis l’allègement de 60% de sa dette extérieure, car le pays était dans une situation de surendettement.

Mais, cinq ans après l’épuration de sa dette, le taux d’endettement extérieur du pays ne fait que croître. Un pays est surendetté, quand sa dette représente 70% de son produit intérieur brut (PIB), selon la norme établie par l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ; tandis que sur le plan international, le seuil se situe à 49% mais les pays émergents et développés sont autour de 50%.le taux d’endettement de la Côte d’Ivoire est en hausse drastique. Selon le ministère français de l’économie et des finances, la Côte d’Ivoire est passée au-dessus de la barre moyenne de 50% de taux d’endettement des pays africains.

H.MAKRE

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