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urgent-Côte d’Ivoire: réouverture de l’école: la COSEFCI réclame le paiement fin mai des 2 mois de salaire suspendus en janvier et en février 2020r

Déclaration de la COSEFCI relative A LA REOUVERTURE DE L’ECOLE ET AU PRÉLÈVEMENT FRAUDULEUX DE 20.000F SUR LES SDA DES ENSEIGNANTS

I- DE LA RÉOUVERTURE DE L’ÉCOLE

   A la suite de la décision de réouverture de l’école ivoirienne, Madame la Ministre de l’Éducation Nationale a fixé les modalités pratiques de cette reprise.  Dans cette foulée, la COSEFCI a remis formellement, le lundi 11 mai 2020, ses propositions de modalités de la reprise de l’école à Madame la Ministre de l’Éducation Nationale puis les a rendues public. Recevant ces propositions, notre tutelle a promis d’en tenir compte.

La COSEFCI, voudrait saluer cette bonne disposition d’esprit de la tutelle et espérer que cette réouverture de l’école sera effectivement accompagnée de toutes les mesures de sécurité sanitaires à savoir :
1. La distribution gratuite et massive de cache-nez ;
2. La distribution de gel hydro alcoolique suffisant pour les enseignants et élèves ;
3. La présence de dispositifs de lavage des mains fonctionnels en quantité suffisante dans les différents établissements ;
4. La distanciation dans les salles de classes et dans les cours des établissements.

Aussi, la COSEFCI demande-t-elle que, les deux mois de salaire suspendus en janvier et en février 2020 soient payés fin mai 2020 afin de mettre les concernés dans de bonnes conditions psychologiques, morales, financières et physiques de reprise..

Cependant, la COSEFCI réaffirme, avec force, que cette réouverture de l’école est tout autant prématurée que dénuée de logique. C’est pourquoi, les enseignants se réservent le droit de se retirer des classes si les conditions garantissant leur sécurité sanitaire ne sont pas réunies pour ainsi préserver leurs vies et la stabilité de leurs familles.

En outre, relativement aux enseignants et aux élèves de l’intérieur bloqués à Abidjan pour cause d’isolement de la ville, la COSEFCI note que le délai d’une semaine imparti pour le remplissage des formalités de sortie d’Abidjan est insuffisant. En une semaine, il est impossible à ces nombreux enseignants et élèves de tous finaliser ce protocole pour se présenter effectivement dans leurs établissements le lundi 18 mai prochain. La COSEFCI demande aux autorités compétentes d’en tenir compte.
Dans ce sens, la COSEFCI leur a adressé une correspondance formelle.

II- DU PRÉLÈVEMENT FRAUDULEUX DES 20.000F SUR LES SDA

A la fin du mois d’avril 2020, plusieurs enseignants militants et sympathisants de la COSEFCI l’ont saisie d’un prélèvement d’un montant de 20 000f sur la tranche de leurs Stocks Des Arriérés (SDA) alors même qu’ils ne l’ont pas autorisé. Dès lors, la COSEFCI, organisation mue par les intérêts des enseignants ivoiriens, a mené des démarches en vue de mieux comprendre les contours de cette opération.

Ces démarches auprès des autorités administratives de la Solde et de certaines victimes ont permis à la COSEFCI de relever les éléments suivants :
• Une vingtaine de Secrétaires Généraux de syndicats du primaire et du secondaire ont décidé de ces prélèvements ;
• Ces prélèvements sont prévus se faire sur douze (12) mois à compter d’avril 2020 ;
• Des procès-verbaux d’assemblées générales marquant l’accord des enseignants ont été produits à la Direction de la Solde pour les besoins de la cause contournant ainsi, l’avis des enseignants bénéficiaires de ces SDA pour les prélever ;
• Ces Secrétaires Généraux ont informé, par courrier, Madame la Ministre de l’Éducation Nationale de cette opération. Elle a juste accusé réception de ce courrier ;
• Cet accusé de réception a été fourni à la Direction de la Solde par ces Secrétaires Généraux dans le but de renforcer leur requête ;
• Ces Secrétaires Généraux ont allégué aux autorités de la Solde de l’accord de la COSEFCI à l’opération. Ce qui est totalement faux ;
• L’organisation IFCI a mis son compte bancaire à la disposition de la Solde pour le virement de ces fonds afin de les repartir à la vingtaine de syndicats impliqués dans cette opération mafieuse.

C’est donc tous ces éléments qui ont milité en faveur de ces prélèvements de plus de trois mille (3500) enseignants du primaire et du secondaire pour le mois d’avril 2020. L’opération est censée se poursuivre durant les onze (11) mois à venir.

En conséquence de ce qui précède, la COSEFCI :
1. a demandé formellement à la Direction de la Solde de mettre fin à ces prélèvements abusifs.
2. Invite les camarades à procéder au remboursement des victimes.
3. Appelle l’ensemble de la classe syndicale de l’enseignement à se rencontrer en vue de mener une lutte d’ensemble sur les vrais problèmes des enseignants de Côte d’Ivoire.
4. Suit de près ce dossier.

Fait à Abidjan, le 12 mai 2020
POUR LE DIRECTOIRE DE LA COSEFCI
LE PORTE-PAROLE
AKO NOMEL

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