Urgent-Litige foncier Sophia SA-chefferie d’Ebimpé : le gros éclairage du ministère de la construction et des propriétaires terriens
redaction
«L’heure est venue pour nous dire ce qui est en ce qui concerne Akwaba City », Affa Dominique, président du comité de gestion des droits de propriétaires terriens d’Ebimpé
«Nous avons voulu vous rassembler, chers journalistes, afin de rétablir la vérité. Beaucoup de chose ont été dites sur le projet Akwaba City. Ceux qui sont en droit de parler ont gardé le silence. Aujourdhui, l’heure est venue pour nous dire ce qui est en ce qui concerne (..) Akwaba City », s’exprime, Affa Dominique, président du comité de gestion des droits de propriétaires terriens d’Ebimpé, pour le compte des impactés par le projet Akwaba City. Les propriétaires terriens impactés et fichiers dans le cadre du projet d’aménagement urbain dénommé « Akwaba City » de la société Sophia SA et regroupés au sein d’un comité de gestion ont tenu à rétablir la vérité sur le litige qui oppose l’aménageur agréé Sophia SA et la chefferie du village d’Ebimpé.
Il est à la tête de ce collectif de propriétaires terriens qui détiennent réellement des titres de propriété jusque-là inattaquables par les contestataires du camp de la chefferie du village d’Ebimpé. Des chefs de grandes familles du village d’Ebimpé avec leur tête le chef Nana Affa Kouechy Alfred s’opposent à la purge des droits coutumiers de l’ancienne « opération terrains nus » du Fonds de Prévoyance Militaire (FPM), ensuite, à l’acquisition de 7630 hectares de terrains par Sophia SA pour le projet Akwaba City et enfin aux démarches de purge des droits coutumiers dudit projet.
Selon les grandes familles et la chefferie d’Ebimpé, contestataires des droits de Sophia SA, il n’est pas normal que Sophia SA qui n’était pas détenteur de l’ACD dans « le projet terrains nus » du FPM, soit la personne morale, aujourd’hui, qui opère la purge des droits coutumiers des propriétaires terriens impactés dans ledit projet. Outre, les contestataires soutiennent que l’aménageur agréé n’a payé aucun centime aux propriétaires terriens des projets du FPM et d’Akwaba City. De surcroît, toujours selon les mêmes contestataires, Sophia SA aurait obtenu les 7630 hectares de terres pour le projet « Akwaba City » dans des conditions opaques.
Le gros éclairage des propriétaires de terrains
Ce sont là des arguments battus en brèche par le président du comité de gestion des droits des propriétaires terriens d’Ebimpé, Affa Dominique, le samedi 9 mai 2020 à Ebimpé. Ce comité regroupe les véritables propriétaires terriens impactés et fichiers en bonne et due forme par Sophia SA dans le cadre de son projet d’aménagement « Akwaba City ». Et ce, sous la supervision de l’État de Côte d’Ivoire à travers le Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme.
«C’est parce qu’on entend que les vrais propriétaires terriens du « projet Akwaba City », vont toucher de l’argent qu’on s’émeut » assène Affa Dominique vis-à-vis des agissements du camp du chef Affa Kouechy Alfred. Affa Dominique, cadre du village et propriétaire terrien n’a pas maché ses mots pour dénoncer la cabale voire la délation à laquelle s’adonnent le Chef, Affa Kouechy Alfred et une supposée mutuelle dite de développement d’Ebimpé contre la société Sophia SA.
« Il n’y’a pas de mutuelle de développement à Ebimpé sinon j’y allais adhérer (…) Le chef Affa Kouechy Alfred n’est pas propriétaire terrien concerné par ce projet. (…) Les propriétaires terriens, dont moi-même, sommes allés retirer nos chèques chez notre notaire à Abidjan », a affirmé avec véhémence le président du comité de gestion des droits de propriétaires terriens d’Ebimpé, Affa Dominique.
C’est à la suite d’incessantes interpellations que le Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme (MCLU) a produit un communiqué de presse le mardi 12 mai 2020 afin de faire des précisions sur les différents arrêtés ministériels signés dans le cadre de la convention de concession d’aménagement entre l’État de Côte d’Ivoire et Sophia SA.
Il s’agit d’une convention d’aménagement portant sur des Zones d’Aménagement Différé (ZAD) à Anyama, à Akoupé-Zeudji, à Ahouabo et à Anyama-Adjamé dont l’État, lui-même, veille au respect de la purge des droits coutumiers des villages impactés. «Le Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme (MCLU) tient à préciser que les différents actes susmentionnés (les arrêtés ministériels, Ndlr) font suite à une série de protocoles d’accord signés par le promoteur et les communautés villageoises, qui définissent les modalités de dédommagement des détenteurs de droits coutumiers des géographiques concernées. Les actes signés en faveur de Sophia S.A, ont pour but de permettre à l’opérateur d’engager les démarches en vue de la mobilisation des ressources financières nécessaires à la réalisation du projet. Dans tous cas de figure, un accord avec les détenteurs de droits coutumiers et la purge de ces droits, sont un préalable à la délivrance d’Arrêtés de Concession Définitive (ACD) sur les parcelles concernées, seuls susceptibles d’opérer un transfert de propriété de ces parcelles. Le Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme tient à rassurer les populations que les toutes les dispositions seront prises pour la protection de leurs droits dans le cadre de la réalisation de ce projet destiné à permettre un développement urbain plus cohérent de l’agglomération d’Abidjan », précise le ministre Bruno Nabagné Koné.
Ainsi, il est clair que Sophia S.A ne fait rien d’illégal dans la mise en œuvre de son projet d’aménagement urbain « Akwaba City ». Alors, pourquoi le chef, Nana Affa Kouechy Alfred et ses grandes familles du village d’Ebimpé mènent-ils un combat sans fondements juridiques contre Sophia SA ? Car, de toutes les conférences de presse animées par le camp du chef Affa Kouechy Alfred, a aucun moment, les contestataires, présenté à la presse un acte de propriété terrien, fut-il collectif ou individuel.
En définitive, au regard du soutien du comité de gestion des droits des propriétaires terriens d’Ebimpé à Sophia SA et de la présence de l’État de Côte d’Ivoire aux côtés de l’aménageur agréé dans la réalisation du projet Akwaba City, est-ce que le camp de la chefferie d’Ebimpé pourra gagner son procès contre Sophia SA dont une audience est prévue le 8 juin 2020 ? Cet éclairage des propriétaires terriens semble ouvrir à juste titre la compréhension du conflit.
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