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Urgent-Projet Akwaba City : le ministère de la Construction met fin au débat

MINI CONSTR SAPHIA
Le ministère de la Construction joue gros sur ce coup là ! Dans un communiqué de presse paru dans les colonnes du journal gouvernemental Fraternité Matin en date, du mercredi 13 mai 2020 sous le numéro 16620 à la page 7, le ministère clarifie cette affaire intitulée  »Affaire concession d’une réserve foncière de 7000 hectares à Sophia SA ». Pour dire vrai, le projet Akwaba City en cours de réalisation à Ebimpé à Anyama et ses environs au Nord d’Abidjan a pris une tournure indescriptible. Deux parties sont dans un vis-à-vis. D’un côté, le chef du village Kouachy Affred et de l’autre, le promoteur du projet Touré Ahmed Bouah, avec sa société Sophia SA. Impensable  pour le premier d’admettre qu’un seul individu ait bénéficié d’une superficie de 7000 hectares, sans qu’il ne soit informé des tenants et aboutissants dudit projet en sa qualité du chef du village.
Quand le second, le promoteur, aidé des propriétaires des titres coutumiers, brandit les arrêtés de concessions et autres conventions signées par l’Etat de Côte d’Ivoire, pour bien mener cette opération, dont l’objectif premier est l’aménagement foncier, ainsi que la construction d’infrastructures de haute portée pour le développement du Grand Abidjan poursuit le projet.  Entre ces deux, le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme décide de réagir. Il vient de mettre fin à cette  »guerre », entre les deux parties.

Les grosses précisions du ministère de la Construction

Régulièrement interpellé sur le sujet, le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme note qu’il a marqué son accord de principe pour la réalisation d’un projet de pôle urbain dans la zone Nord d’Abidjan (Anyama) porté par la société Sophia SA et à son promoteur Touré Ahmed Bouah. Le ministère note qu’en 2016, précisément le 22 décembre, l’Etat de Côte d’Ivoire, signe une autre convention avec la société Sophia Sa, conformément aux dispositions de la loi N°97-524 du 4 septembre 1997, portant création d’une concession d’aménagement foncier. Quelques mois plus tard, le 25 juillet 2019, explique le communiqué, différentes signatures conformément à la convention susmentionnées sont opérées. Il s’agit selon le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, de l’arrêté N° 19-00005/Mclu/Dguf/Du/Sdpu portant constitution d’une réserve foncière d’une superficie de 7216 hectares, 88 ares 90 ca, située dans la Zone d’aménagement différée (Zad), à Anyama par la société Sophia Sa, de l’arrêté N° 19-00002/Mclu/Dguf/Du/Sdpu portant autorisation d’aménagement de 6154 hectares dans la Zad sise à Akoupé-Zeudji (Anyama), d’un arrêté N°19-00003/Mclu/Dguf/Du/Sdpu portant autorisation d’aménagement d’une parcelle de 433 hectares dans la zone d’aménagement différée, sise à Anyama-Adjamé et de l’arrêté N°19-0004/Mclu/Dguf/Du/Sdpu portant autorisation d’aménagement d’une parcelle de 629 hectares sise à Ahouabo (Anyama) dans la Zone d’aménagement différée. Ayant fait ces précisions, le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme indique alors que  »ces différents actes font suite à une série de protocoles d’accords signées par le promoteur et les communautés villageoises, qui définissent les modalités de dédommagement des détenteurs de droits coutumiers des zones géographiques concernées ».
Mieux, il précise que ces actes signés en faveur de la société Sophia Sa, ont pour but de permettre à l’opérateur d’engager les démarches en vue de la mobilisation des ressources financières nécessaires à la réalisation du projet. Et le ministère d’ajouter que, dans tous les cas de figures, un accord avec les détenteurs de droits coutumiers et la purge de leurs droits, sont un préalable à la délivrance d’Acd (Arrêtés de concession définitive) sur les parcelles concernées, seuls susceptibles d’opérer un transfert de propriété de ces parcelles. Mieux, les services du ministre Bruno Nabagné Koné, se veulent rassurant :  »Le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, tient à rassurer les populations que toutes les dispositions seront prises pour la protection de leurs droits dans le cadre de la réalisation de ce projet destiné à permettre un développement urbain plus cohérent de l’agglomération d’Abidjan ». A cela, le communiqué du ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, ajoute la création dans les semaines à venir, d’un comité tripartite de supervision du projet. Il aura pour rôle, le respect des engagements pris, de la mise en œuvre efficiente de la confiance entre les parties en présence. Cette sortie du ministère de la Construction, du Logement et de l’Assainissement vient clore les sorties hasardeuses du chef du village d’Ebimpé. Mieux, cela vient une fois de plus prouver que les détenteurs de droits coutumiers qui ont perçu la somme de 822 millions de FCFA sur un montant total de 5,822 milliards de Fcfa, sur le même projet via leur Notaire Me Christine Nanou-Adou, «ne sont pas obligés de monter cette somme au chef du village ». En effet, au nombre des récriminations portées contre la société Sophia Sa et son promoteur, le chef du village d’Ebimpé fait savoir qu’il n’a pas connaissance d’une remise de chèque aux propriétaires terriens. Mais, Affa Dominique, détenteur terrien et porte-parole des propriétaires terriens d’Ebimpé, s’est offusqué, le samedi 8 mai 2020 en notant, selon lui, que ses pairs et lui ont bel bien reçu cette somme. ‘’Nous ne sommes pas obligés de dire à la chefferie que nous avons perçu cette somme. C’est notre droit. C’est nous qui avons cédé nos terres à la société Sophia Sa et à son promoteur. Nous l’accompagnerons jusqu’à la bonne exécution de ce projet’’, indique pour sa part Affa Dominique. Peut-on avoir une position plus claire que celle du  ministère dans ce dossier. HERVE MAKRE
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