Chaque mai de l’année, a lieu la journée internationale dédiée aux espèces sauvages menacées d’extinction. Bien sûr, il serait facile d’ignorer cette journée, de ne la considérer qu’avec fatalisme ou indifférence, d’agir comme si la multiplication des disparitions d’espèces ne comptait pas. Pourtant, un fait demeure : l’homme est une espèce comme les autres. Un jour, cette journée pourrait aussi nous concerner, comme le laissent craindre les récents événements liés à l’épidémie de nouveau coronavirus. L’extinction accélérée des espèces sauvages a atteint sa vitesse de croisière. En ce mois de mai 2020, un communiqué de l’UICN (Union Internationale de la Conservation de la Nature) dévoile que 31 030 espèces sont évaluées menacées d’extinction contre 25 841 espèces menacées par rapport à la même date il y a deux ans.
Le Lycaon : Au début du XXème siècle, on estime que 100 000 lycaons peuplaient le continent africain. Aujourd’hui, les effectifs de l’espèce s’élèvent à environ 5000 individus. L’espèce est classée « en danger » d’extinction par l’UICN. Ils ont quasiment disparu par exemple dans des pays comme la Tanzanie, le Mozambique. Le chien sauvage d’Afrique a été victime d’une chasse intensive jusqu’aux années 1970. Pourtant, ni sa viande ni sa fourrure ne sont commercialisées : cette espèce était simplement considérée comme nuisible. Côté Lions : D’après de récentes études, on compte à 35 000 individus, estimation datant de 2004 dont 406 concerne les lions d’Afrique de l’Ouest selon les derniers recensements daté de 2015, une sous espèce qui selon les experts serait unique génétiquement et qu’on ne trouverait nulle part ailleurs.
« Les trois quarts des espèces en danger d’extinction sont menacées par l’agriculture, la conversion des terres, la surexploitation des ressources » a indiqué le congrès mondial de l’UICN en septembre 2016. La majorité des espèces menacées d’extinction le sont donc à cause des activités humaines.
Prenons par exemple le cas des lions et des léopards, leur disparition dans certaines régions de l’Afrique subsaharienne a provoqué la multiplication de la population de babouins olive à tel point que ces derniers se sont rapprochés des hommes. Partant de là, ils leur ont transmis des parasites intestinaux.
HM
avec l’ONG EAGLE-Côte d’Ivoire