« Vous allez voir, dans les jours qui viennent, la riposte sera à la mesure de cette attaque« , a déclaré le ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, à l’aéroport d’Abidjan, à l’accueil des soldats blessés lors de l’attaque de Kafolo. Mais aucune source officielle n’a encore fait cas de des bombardements aériens intensifs qui ont eu lieu toute la journée d’hier, dans la forêt du parc national de la COMOÉ, comme rapportées par des sources locales jointes.
Le village de Kafolo est, lui, situé à la lisière du grand parc national de la Comoé, classé «rouge», depuis fin 2019. Ses 11 500 km2 sont difficiles à quadriller et auraient pu servir de refuge à des terroristes chassés du Burkina Faso. Une base des forces de sécurité ivoiriennes a été attaquée dans l’extrême-nord du pays, faisant 12 morts et 6 blessés dans une zone jugée, le weekend. Un ratissage est toujours en cours pour retrouver les autres.
Les populations riveraines indiquent que l’ambiance du lundi a été particulière dans la forêt du parc de la Comoé. Des troupes débarquées par hélicoptère, certaines par véhicules et blindé se sont s’engouffrer dans la forêt. Les bombardements selon les sources ont été d’une intense violence. Est-ce la riposte à l’attaque terroriste d’il y a quelques jours, enregistrée à Kafolo, à la frontière ivoiro-burkinabé, avec plusieurs pertes dans les rangs des soldats ivoiriens ? Tout pourrait porter à le croire étant donné l’identification claire des hommes en action des Forces armées de Côte d’Ivoire.
Selon les témoins, des hommes en treillis militaires lourdement armé ont fait irruption dans la forêt du parc national de la Comoé qui s’étend près de la frontière nord-est de la Côte d’Ivoire avec le Burkina faso. Le général de corps d’armée, Lassina Doumbia, chef d’état-major des armées, aurait été identifié sur le terrain avec à ses côtés le commandant supérieur de la gendarmerie, le général Alexandre Apalo Touré.
Les habitants des villages voisins du parc effrayés par les bruits assourdissants, se sont terrés. Que dire des chimpanzés, d’hippopotames, des crocodiles nains, ainsi que les centaines d’espèces d’oiseaux qui ont vu leur environnement devenir le théâtre d’une rupture bouillante du calme qui y régnait.
A cette heure, pas encore du bilan de cette action. Est-ce une réponse aux attaques terroristes? Est-ce des entraînements ou autres exercices militaires ? Ou est-ce une action consistant à déloger des braconniers présents dans cette forêt classée patrimoine mondiale ? Peu sont encore les villageois ou autres sources pour éclaircir l’air encore rempli de poudre.
Cependant, la présence de djihadistes au nord du Parc national de la Comoé avait été détectée de belle lurette. Après avoir accueilli les blessés à Abidjan, le ministre de la défense et premier ministre par intérim, Hamed Bakayoko, souligné qu’il s’agissait d’«attentat terroriste » visant à « semer la terreur, détruire des vies et désorganiser les États». Mais l’attaque de Kafolo n’a pas été revendiquée.
GRACE OZHYLLY
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de www.ledebativoirien.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur LE DEBAT IVOIRIEN
Subscribe to get the latest posts sent to your email.