«La société civile doit suivre de façon permanente la question électorale» Abraham Yoroba
«C’est une volonté manifeste de la société civile de suivre de façon permanente la question électorale. Quand les élections arrivent on fait des réformes. Le rôle de la société civile c’est de faire en sorte que les actions qui concernent la démocratie et la bonne gouvernance électorale soient suivies. Ce cadre qui se veut permanent va discuter jusqu’aux élections présidentielles afin de faire des propositions concrètes, pour qu’on n’aille pas à un scrutin de façon précipité.
Nous ne voulons pas être des organisations à la remorque des partis politiques, mais des structures autonomes. Tous les domaines d’action confondus, même les O.N.G qui travaillent pour le développement, s’il n’y pas de stabilité on ne peut rien Entreprendre» a longuement expliqué Abraham Yoroba, porte-parole du cadre de concertation permanent pour la société civile pour des élections apaisées et transparente mardi 11 août 2020 à Cocody.
Pour l’ex-président de l’APDH, la société civile ne doit rester en dehors du processus électoral mais doit être préoccupée par la paix et des élections transparentes et démocratiques.
Il pense que l’objectif du cadre de concertation de la société civile n’est pas orienté contre les gouvernants, mais pour une société où la liberté est célébrée. «On ne peut craindre parce que nous n’avons pas d’autres intentions que de faire du bien. Nous ne venons pas pour faire du mal et nous encourageons les autres à venir faire leur proposition».
Le leader de la société civile indique qu’un État qui ne tire pas les leçons de son passé est amené à disparaître. «Depuis 1990, année du multipartisme, les élections ont toujours constituées des lieux de destruction de biens et de morts. Il faut que nous sortions du cycle infernal des élections meurtrières», souligne-t-il.
En ce qui concerne le 3è mandat du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara contestée par une partie de la population, voici ce qu’il déclare: «C’est sur la base d’une interprétation que le président Ouattara veut se présenter pour un troisième mandat. Et nous ne partagerons pas cette interprétation. La constitution ivoirienne ne lui autorise pas cela. Les mécanismes de gestion électorale doivent se prononcer sur cette candidature. En tout état de cause si ces mécanismes se prononcent et que cela ne rencontre pas l’adhésion du peuple. Le peuple peut réagir de façon démocratique».
Pour Abraham Yoroba, le gouvernement ivoirien doit rouvrir le dialogue avec la société civile et la classe politique à l’effet d’entamer le processus d’actualisation de la commission électorale indépendante, gage de paix et de stabilité en Côte d’Ivoire.
MARTIAL TAHOU
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