Depuis l’annonce du troisième mandat par le président sortant Alassane Ouattara, les ivoiriens se sont levés contre cette décision avec une marche éclatée à travers toute la Côte-d’Ivoire, cela a occasionné des véhicules brûlés, des personnes tuées, des entreprises saccagées dans le grand Abidjan dont les populations ont pris peur. Elles commencent à quitter la capitale économique le principal champ de bataille et siège du pouvoir lutté.

Le grand Abidjan se vide de sa population face au danger du troisième mandat de candidat Alassane Ouattara, le président du Rhdp. Celui-ci avait déjà annoncé publiquement ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. Il avait choisi Gon Coulibaly comme son successeur. Cette décision a été beaucoup saluée par tous les ivoiriens et la communauté internationale.

Ceci pour dire que tous pensent que la Cote d’Ivoire et ses habitants aspirent à la paix et à la stabilité. Mais depuis le décès brusque du candidat du régime d’Abidjan Amadou Gon Coulibaly, les choses ont pris une autre tournure et allure. Puisque revenant sur sa parole officielle, Alassane Ouattara a décidé d’être candidat contre la volonté de l’opposition et de beaucoup d’ivoiriens. Ce qui a suscité la colère de plus d’un ivoirien.

Pour la première fois en Côte-d’Ivoire, des personnes se lancent dans les rues contre une candidature à la présidentielle, celle d’un 3e mandat. Mais dans leur marche de protestation, les contestataires seront confrontés aux forces de l’ordre. Le gouvernement trouvant que la marche est illégitime, il ordonne aux forces militaires d’empêcher ces marcheurs.

Ce qui tourne à la chasse et traque à l’homme et ce, depuis une semaine. Des manifestants sont annoncés portés disparus par leurs proches comme le déclarent des associations de défense des droits humains. Les ivoiriens sont dans les rues pour dire non au 3e mandat malgré les sévices des hommes en arme.

Les choses se sont compliquées avec les bagarres sanglantes dans les rues occasionnant des personnes tuées, des véhicules brûlés, des commissariats brûlés, des magasins et des entreprises saccagés, et la tension monte de jour en jour.

Les ivoiriens ont peur, surtout les habitants du grand Abidjan qui cherchent à aller sauver leur tête ailleurs. Ils sont nombreux qui accompagnaient leurs famille à la gare, puisqu’ayant été déjà victimes de la guerre en 2011. Des habitants d’Abidjan veulent être prudents et éviter de vivre le pire. »Nous préférons éloigner nos familles du danger, on est fatigué du jeu politique ».

Tout comme lui, plusieurs autres personnes s’échappent d’Abidjan pour. Le président Alassane Ouattara voulait laisser la place à la jeune génération alors qu’il tienne sa parole. On rentre en brousse pour ne pas être tués. On a peur de rester Abidjan avec cette tension-là » affichent les déplacés vers l’intérieur du pays sous l’anonymat.

Le pire est-il à craindre ? En tout état de cause des Abidjanais effrayés de la situation actuelle quittent la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Ils souhaitent tous que la situation se normalise avec une meilleure décision du chef de l’État Alassane Ouattara pour l’intérêt général.

HORTENSE LOUBIA

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