«Comme on enseigne dans les écoles de guerre, un chef vaincu n’est pas chef. Donc s’il faut aller en combat ce n’est pas avec ces mêmes chefs. La côte d’Ivoire vit un esclavage économique et social. Quand vous avez 90 % des jeunes ivoiriens qui sont des chômeurs et 93 % dans le secteur informel et dans la précarité sociale.
«Tous nos dirigeants qui se sont succédé à la tête de la Côte d’Ivoire ont laissé le pays sous-développé. Je vous fais savoir qu’un pays comme la Corée du Sud qui en 1962 était un pays sous développé. Le général Park a accédé au pouvoir en 1962 et Félix Houphouët-Boigny est arrivé au pouvoir en 1960. Regardez en 19 années, après la Corée du Sud est devenu un nouveau pays industrialisé. La Côte d’Ivoire a échoué son développement. Les premiers responsables sont les présidents qui ont dirigé le pays. La constitution dit en son article 7 que tout citoyen à droit au développement. Mais elle devrait explicitement dire que le président doit présenter un programme d’industrialisation»».
Pour l’élection présidentielle, le méga économiste préconise un référendum constitutionnel en lieu place d’un scrutin. «Les élections telles que nous les faisons engendre de mauvais programme, donc l’impossibilité de d’industrialiser et de se développer. Et en contrepartie engendre des guerres électorales chroniques. Parce que tous ceux que nous allons soutenir ne pourrons pas développer le pays», pense l’initiateur du programme d’industrialisation générale de la côte d’Ivoire-PIGECI.
MARTIAL TAHOU