Urgent-révélation sur la crise de parrainage de Drogba et de Sory: la main noire qui manipule tout  à l’Africa Sport d’Abidjan

A qui profite le désordre des deux parrainages en violation du protocole?

A l’ASA, c’est-à-dire, l’Africa Sports d’Abidjan, la crise est profonde. Alexis Vagba, président central de l’Africa national a accordé son parrainage à Sory Diabaté alors le président de la section football de l’Africa-Sports Antoine BAHI, depuis le 31 juillet dernier, a accordé son parrainage à Didier Drogba. La Côte d’Ivoire footballistique est malade des agissements des dirigeants. L’on parle de plus en plus de corruption. Des journalistes sportifs préfèrent fermer les yeux sur ces faits pourtant flagrants et oublient d’éclairer la lanterne des Ivoiriens. Conséquence, c’est l’image du football ivoirien qui est écorchée. L’heure de la dénonciation des  agissements de la Fédération Ivoiriennes de Football a-t-elle sonné ?

Le club vert et rouge a traversé une impressionnante crise qui lui donne deux présidents. Pour y mettre fin avec des médiations interminables, voici qu’un protocole d’accord signés par Vagba et Bahi, indiquant que les deux présidents doivent prendre des décisions de façon consensuelle et collective. L’un ne doit prendre de décision sans l’autre.

Et c’est la Fif qui impose ce protocole aux deux personnalités. Jusque-là, tout va bien. Mais à la dernière minute, avec les élections en route pour la présidence de la FIF, on ne sait trop  pour quelles raisons avouées, en l’absence de l’un (Bahi Antoine) et sans sa signature, l’autre (Vagba) décide de parrainer la candidature du candidat Sory Diabaté, membre des instances actuelles de la FIF. Et cela se passe dans l’ombre.

Donc, sans consulter Bahi Antoine. La crise du parrainage du club gagne d’un cran et tout est dévoilé  à la lumière. Alors que le protocole exige que les deux présidents se mettent d’accord sur les décisions à prendre avec bien évidemment leur signature. Voici, un jeu dangereux de la Fédération Ivoirienne de Football. Et personne ne lève le doigt pour dénoncer un tel acte et ce comportement. Pourquoi ?

L’Africa Sports d’Abidjan a parrainé deux candidats pour la succession du président sortant. Un parrainage à Sory Diabaté et un autre à Didier Drogba. Ils sont respectivement soutenus par Alexis Vagba et Antoine Bahi. Une crise actuelle secoue  à nouveau ce club de football de la capitale économique  ivoirienne. A l’origine, le refus d’application du protocole d’accord signé par les deux dirigeants du club sous l’œil vigilant de la Fédération ivoirienne de football.

Le parrainage de la candidature de Didier Drogba et de Sory Diabaté, par le même club montre que la crise est profonde. De petites fouilles nous ont permis d’avoir au siège de la Fédération ivoirienne de Football et à l’Africa, le protocole d’accord transactionnel entre Vagba Alexis-Bahi Antoine. Ces deux dirigeants de l’Africa qui ont octroyé leur parrainage à deux candidats à la présidence de la FIF.

Mais pourquoi sommes-nous arrivés à cette situation? A notre avis, le protocole d’accord signé entre ces deux responsables de l’Africa Sport d’Abidjan n’a pas été respecté. Le protocole d’accord étant au-dessus des anciens règlements internes du club comme à un certain moment politique, l’accord de Linas Marcoussis a été au-dessus de la Constitution ivoirienne pour apporter la paix.

Préambule  violé sans état d’âme

Le préambule est clair. Il stipule: ‘‘Considérant que le club l’Africa Sports d’Abidjan est secoué par une grave crise opposant ses dirigeants, crise catalysée par les deux parties susnommées, considérant que chacune des parties se réclame à tort ou à raison être le président légitime du club; considérant que cette crise a eu de graves conséquences sur le fonctionnement et les résultats sportifs du club entrainant des dysfonctionnements, voire par moment une paralysie au niveau de la gouvernance; conscient de la gravité de cette crise et l’impact négatif qu’elle a sur le club; les partis ont décidé de se rapprocher, afin de mettre un terme définitif à leurs différends’’.

Les deux parties ont réaffirmé leur engagement en faveur du bien-être du club et ont décidé de respecter les textes régissant. Dans son article 1, ce préambule a la même valeur juridique que le protocole d’accord transactionnel dont il fait entièrement partie intégrante. L’article 3-1 statuant sur la gouvernance indique que les parties conviennent que la gouvernance du club sera assurée par le bureau exécutif de façon paritaire par des membres désignés par chacune des parties.

Ces partis s’engagent à procéder à la désignation des membres dans les 72 heures qui suivent la signature du protocole. Les parties conviennent que la présidence du bureau exécutif est assurée par Alexis Vagba. Et Antoine Bahi assure la présidence déléguée de la section football du club.

L’article 3-2  est clair. Les décisions sont prises de façon collective par M. Alexis Vagba et M. Antoine Bahi. Chacune des parties (c’est-à-dire le président du bureau exécutif, M. Vagba et le président délégué de la section football M.Bahi) devra associer l’autre, dans la prise de décision de la section football.

Et cet article est véritablement fait pour ramener la paix au sein de l’équipe et lui permet de glaner les lauriers. En réalité, si le texte est respecté, le parrainage des candidatures à l’élection du président de la FIF ne devra rencontrer aucun obstacle. Etant donné qu’il s’agit de la section football, selon l’esprit et le texte du protocole, le bon sens simple veut que les négociations et proposition soient menées par la section football afin de les soumettre au bureau exécutif.

En des mots simples, il revient à Bahi Antoine de mener les discussions, pas de décider et soumettre les réflexions ou propositions du club au président exécutif Vagba. Par la suite Vagba et Bahi s’asseyent et décident ensemble du parrainage de la candidature  et encore surtout qu’il s’agit de la section football Bahi Antoine qui en assume la responsabilité. Il a en toute responsabilité son mot à dire.

Mais, comme toute la famille de vert et rouge et l’opinion, Bahi Antoine sera surpris que le président Vagba de façon unilatérale a accordé le parrainage de l’Africa Sports d’Abidjan au candidat Sory Diabaté. Faut-il être juge pour dire qu’il y a eu vice de procédure ici ?

C’est l’origine désordre actuel créé de toute pièce et qui n’honore pas la famille Africa Sport d’Abidjan. L’article 3-2 a été violé par le président central du club. Aucune prérogative en la matière ne lui est accordée par le  protocole transactionnel qui a ramené le calme dans ce club de la capitale ivoirienne.

Organisation de l’AG et parrainage de Drogba

L’article 3-5 est consacré à l’organisation d’une assemblée générale élective. Ici, les parties conviennent et s’engagent, à la fin de la saison sportive, 2019-2020 à organiser une assemblée générale élective. Celle-ci devra intervenir au plus tard, le 31 juillet 2020, sous la haute supervision de la fédération ivoirienne de football.

A l’approche de la date buttoir de la tenue de l’AG élective, le président Bahi Antoine adresse un courrier au président Alexis Vagbna. Il s’agit d’un courrier d’audience qui permet aux deux hommes de discuter du toilettage des textes et de l’organisation de l’assemblée générale élective au plus grand tard le 31 juillet 2020, selon le protocole d’accord.

Le président Vagba ne donne pas une suite à  la  demande d’audience de l’autre partie selon le protocole. «Un exploit de remise de courrier» adressé au président Vagba par Me Komo Fulgence existe. Le président du bureau exécutif du club Oyé, Alexis Vagba décharge le courrier le 16 juillet 2020 sans donner de suite au président de section football qui est Bahi Antoine.

Vagba Alexis confie à ses  proches  qu’il est celui qui doit convoquer l’Assemblée générale élective de  l’Africa sports d’Abidjan avant le  31 juillet 2020 selon  le protocole. Mais qu’il ne le fera pas. Il gèrera la suite avec les dirigeants de la FIFI. Et lorsque ses mêmes  proches  lui demandent s’il ne sera pas forclos, après le 31 juillet 2020 comme le demande  le  protocole. Sa réponse est symptomatique de l’ambiance. La FIF va régler la question. La crise est bien voulue et montée de connivence avec l’actuelle direction de la FIF avec Sory Diabaté qui s’en tirera à bon compte.

L’AG de l’autre tendance, conduite par Bahi Antoine, se tient alors, le jeudi 30 juillet 2020. Est-ce dans les normes ? Lui revient-il de tenir l’assemblée générale élective de l’Africa sport d’Abidjan, avant le 31 juillet ? Pourquoi Vagba Alexis de son côté ferme les yeux sur la tenue de l’AG avant le  31 juillet 2020 ? Est-il soutenue en sous mains par l’actuelle direction de la FIF qui crée une autre crise de toute pièce pour ce club ?

Antoine Bahi est le président élu, le nouveau président du club vert et rouge de la capitale économique ivoirienne. Il accorde le parrainage de l’équipe à Didier Drogba en sa qualité de nouveau président du club à partir du 31 juillet 2020.

Selon Alexis Vagba, son inaction pour la tenue de  l’AG élective de l’Africa serait est liée à la crise sanitaire du covid-19. L’autre partie réplique que les mesures barrières étant assouplies, rien ne s’opposait à la tenue de l’AG avant le 31 juillet. D’autant que, plusieurs activités politiques se sont tenues dans le même intervalle de temps comme, la convention du PDCI, du FPI d’Affi N’guessan et même le conseil politique du RHDP tenue le 29 juillet 2020. Des activités en cette période de crise sanitaire.

Mieux, c’est le mutisme de la Fédération ivoirienne de football qui dérange, alors qu’elle devrait être l’arbitre et protecteur de son protocole transactionnel entre les deux parties. Une délégation de camp Bahi Antoine, s’étant rendant, lundi 3 août 2020 porter les procès-verbaux de l’AG élective du 30 juillet 2020 à la maison de verre de Treichville s’est vu accorder un refus catégorique de reconnaissance de la FIF.

Que comprendre ? Imbroglio total !

HERVE MAKRE