Odieux ! Il est 1 heure 22 minutes, cette nuit du vendredi 18 septembre 2020. Les habitants des cours mitoyennes de l’EPP Siporex1, non loin de la pharmacie Siporex, commune de Yopougon sont encore sous le choc. Menottes aux poignets, des membres d’une même famille embarquent dans les véhicules de la police. Pour déposition et nécessité d’enquête liées à un crime crapuleux.
Des agents de la police du commissariat du 16è Arrondissement de Yopougon, assistés de quelques élément de la BAE et ceux des pompes funèbres réussissent à sortir le corps sans vie du cadet de la maison du drame, devant une foule surexcitée. Une maison appartenant à la famille Soumahoro-Diabaté.
C’est l’effroi en cette nuit glaciale du jeudi à vendredi 18 septembre 2020 à Siporex. Difficile sera le sommeil des voisins, lorsque nous quittons les lieux du drame. La présence massive des forces de l’ordre provient de l’action des jeunes et habitant le quartier du drame, disons du crime odieux. Ils se sont opposés à l’évacuation clandestine de la victime vers la morgue du CHU de la commune.
«Il l’ont tué. Nous ne pouvions pas accepter qu’ils présentent cela comme une mort naturelle. C’est nous qui nous sommes opposés, c’est pourquoi la brigade anti-émeute a été alertée dans l’anonymat pour venir constater, car nous savons qu’avec sa présence, les éléments des pompes funèbres ne pouvaient plus faire mouvement avec le corps», déclarent furieux et désemparés devant l’acte crapuleux, les voisins en cette triste nuit après le départ du corps du plus jeune des Soumahoro-Diabaté. Les témoins relatent ce qu’ils croient savoir, le temps que la police prend les dépositions des premiers suspects.
C’est qu’aux environs de 16 heures deux membres d’une même famille s’en sont pris violemment au troisième. Le plus petit, leur demi-frère, alors endormis.Fracassant sa tête avec plusieurs coups à l’aide d’un gourdin bien dissimulé dans une cachette de la maison. Selon les témoignages, les deux ainés, Mariam et Baba, depuis plusieurs jours s’en prennent constamment au plus jeune communément appelé ‘’Vié’’ portant certainement le nom du grand-père et connu sous pseudonyme de ‘’la flèche’’ à Siporex. Ils ont le même père, mais pas la même mère, qui a bâti la maison habitée par la famille.
Quelle serait la raison de leur colère ? Il y a que sur sept (7) frères de la famille Soumahoro-Diabaté, quatre sont décédés selon le voisinage. Il ne reste que les trois connus des habitants du quartier. Les deux ainés, selon les témoignages réclameraient le départ de la maison commune, du plus jeune. Lequel leur rétorque qu’il ne saurait pour l’heure quitter la maison familiale construite par lui aussi son père. Il ressort que, constamment les deux grands de la famille s’en prennent au plus jeune.
C’est alors que dans la journée, du jeudi 17 septembre 2020 vers 14 heures, une dispute, une de plus, éclate entre la grand sœur Mariam et son cadet de frère, ‘‘Vié’’. Elle parvient à lui asséner des coups. Il a le visage tuméfié selon les témoins. Le calme revient. Il rentre et s’encore vers 16 heures. Le grand frère Baba rentre du travail et l’aînée, Mariam lui fait le point de la dispute avec le cadet qui est couché.
Pris de colère il décide de battre le petit frère, mais il est calmé par les voisins. Baba réussit à déjouer la vigilance et rentre dans la maison suive de sa grand sœur Mariam. La suite, des coups sont entendus, depuis le fond de la maison, puis, le silence.
Mais au constat, les deux aînés ne parviennent plus à retrouver la sérénité dans leurs faits et gestes. Ce qui attire l’attention des voisins qui surveillent, alors tous leurs mouvements. Quelques instants plus tard, l’on aperçoit, un véhicule des pompes funèbres à proximité de la cours. Les éléments et les deux membres de la famille s’engouffrent dans la maison et tentent de faire sortir le corps, voulant faire croire à un décès naturel.
Opposition des voisins et des jeunes du quartier. Ce n’est qu’après 1 heure du matin du vendredi 18 septembre 2020 que le corps sans vie du petit ‘’Vié’’, ‘’la flèche’’ a quitté la maison du père Soumahoro-Diabaté qu’il retrouve dans l’au-delà. Mariam et Baba, (ce dernier ne serait pas à son essai de violence puisque, quelques actes le suivent selon les témoins), sont en ce moment aux mains du 16è arrondissement du commissariat de police de Yopougon.
L’enquête pour meurtre est ouverte. Lourde nuit pour Mariam et Baba (présumés suspects) qui réfléchiront à la gestion de la maison entre les murs la Maison d’arrêt et de Correction d’Abidjan au levé du jour, ce vendredi 18 septembre 2020. A suivre…
H. MAKRE
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