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Echanges commerciaux Cote d’ivoire-UE-RU-Albert Flindé: «L’APEi est un levier pour la transformation structurelle de notre économie»

L’état des lieux des négociations sur les L’Accords de Partenariat Economique intérimaire  fait à Abidjan, le lundi 14 septembre avec la participation des administrations publiques ivoiriennes et du secteur privé a permis au ministre de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, Albert Flindé, au ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat budget, Moussa Sanogo et au président la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire  Jean Marie Ackah, de relever l’importance d’un tel Accord économique.

L’état des lieux des négociations sur les L’Accords de Partenariat Economique intérimaire (APEi) (RCI-UE et  RCI-RU) et des  programmes d’appui à leur mise en œuvre, fait suite  à la ratification  par le  Parlement ivoirien. Lequel Accord est rentré effectivement en œuvre à partir du 6 décembre 2019. Plus de six (6) mois de mise en œuvre de la première phase de libéralisation tarifaire et à quatre (4) mois de l’application de la deuxième phase, il s’est avéré important d’échanger avec le secteur privé, qui est en première ligne de ce partenariat économique.

Telle a été la trame de la réunion d’information qui aura permis au secteur privé de saisir les articulations entre les APEI et autres réformes communautaires existantes ou en cours de mise en œuvre dans la Région et sur le continent (Schéma de Libéralisation des échanges CEDEAO, Zone de Libre-échange continentale Africaine/ZLECAf).

Même si les négociations de cet Accord ont obéi au principe participatif inclusif, il est important pour le Gouvernement ivoirien de continuer à associer les différents acteurs à sa mise en œuvre. Mais également à l’évaluation de ses premiers effets en vue de prendre les mesures conséquentes pour les démantèlements de la deuxième phase en janvier 2021.

Pourquoi un tel Accord

« L’Accord de Partenariat est pour le Gouvernement ivoirien un facteur de développement en favorisant la dynamique de transformation de nos produits agricoles », soutient  le  ministre Albert Flindé. Selon  lui, cet accord s’inscrit dans l’objectif du Gouvernement, dans le cadre du PND, qui est d’atteindre un taux de transformation de 50% des produits agricoles.

« Le Gouvernement ivoirien dans  un contexte de brexit vient  de conclure les négociations, au niveau technique, avec le Royaume Uni ce qui permettra d’assurer le maintien de nos préférences tarifaires. A cet effet j’ai adressé une correspondance au Ministre britannique chargé du Commerce International pour lui proposer que nos deux pays puissent signer l’Accord de Partenariat Intérimaire en la Côte d’Ivoire et le Royaume Uni, au plus tard en décembre 2020, conformément aux engagements pris par nos deux gouvernements», confie le ministre de l’Intégration.

En 2019, l’UE est restée le premier partenaire commercial de la Côte d’Ivoire avec 27% des importations totales et 34% des exportations totales. Au cours cette année 2019, la Côte d’Ivoire a importé de l’UE des marchandises d’une valeur de 1733,4 milliards de FCFA, soit une augmentation de 10,5 milliards de FCFA par rapport à 2018.

Cette augmentation des importations européennes vers Côte d’Ivoire en 2019 est portée notamment par le blé et méteil, le tabac, les produits pharmaceutiques et de préparations alimentaires à base de farine. Quant aux exportations de la Côte d’Ivoire vers l’UE, elles ont été d’une valeur 2 689,4 milliards de FCFA en 2019, soit une augmentation de 12,4 milliards de FCFA par rapport à 2018.

Cette augmentation est liée essentiellement à une hausse des exportations de cacao brut et transformé et de fruits et noix. Les exportations de pâte, de beurre et de poudre de cacao, ainsi que de chocolat ont continuellement augmenté ces dernières années. L’exportation de ces produits a été soutenue par la création d’une agroindustrie locale favorisant une nette augmentation au niveau du chocolat de 412%, de 2010 à 2019.

Pour le Directeur Exécutif de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), représentant le Président Jean-Marie ACKAH, la mise en œuvre de l’accord de libre-échange très particulier est très capital pour le commerce avec l’Union Européenne et le Royaume-Uni, conclu depuis en décembre 2007.

« Depuis cette date, les exportations sont rentrées en franchise de droits de Douane sur le marché européen sans discontinuité, grâce à des progrès réguliers dans les négociations. Les discussions pour préparer la mise en œuvre de l’accord : signature novembre 2008, conclusion de l’accord régional en 2014, ratification de l’accord intérimaire en août 2016, mise en place du Comité Conjoint en 2017 et première phase de démantèlement en 2019« , explique-t-il.

L’APE régional est toujours en souffrance depuis décembre 2014 et attend la signature du Nigeria et n’attend que la signature de l’ensemble des quinze Etats membres de la CEDEAO et de la Mauritanie, consacrant l’Accord de Partenariat Economique (APE) régionale. L’accord conduit les douaniers à voir les yeux du côté des pays qui ont eux aussi commencé le démantèlement, mais surtout du côté de leurs collègues des pays membres de la CEDEAO, parfois tentés de vouloir réarmer.

« Cette menace est la principale crainte du secteur privé vis-à-vis de cet accord. Faite preuve de la même agilité faite avec l’UE pour préserver notre accès préférentiel au marché européen. Il est donc primordial que les entreprises soient informées des conséquences de la mise en œuvre de cette première phase de démantèlement tarifaire afin qu’elles maximisent le bénéfice qu’elles pourraient tirer de l’APEi et en minimisent les risques», déclare  encore, le Directeur Exécutif de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire.

Afin d’optimiser les avantages de ces Accords et de faire face à d’éventuelles contraintes, le Gouvernement a décidé d’aller plus loin en élaborant une stratégie de mise en œuvre de mise œuvre de l’APEi en conformité avec le PND. Cette stratégie sera actualisée en prenant en compte la crise sanitaire de la COVID 19, les différents appuis de l’UE et du Royaume Uni ainsi que les nouveaux défis auxquels font face le secteur privé, dans le cadre d’un plan national APE.

H. MAKRE

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