L’état des lieux des négociations sur les L’Accords de Partenariat Economique intérimaire fait à Abidjan, le lundi 14 septembre avec la participation des administrations publiques ivoiriennes et du secteur privé a permis au ministre de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, Albert Flindé, au ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat budget, Moussa Sanogo et au président la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire Jean Marie Ackah, de relever l’importance d’un tel Accord économique.
Même si les négociations de cet Accord ont obéi au principe participatif inclusif, il est important pour le Gouvernement ivoirien de continuer à associer les différents acteurs à sa mise en œuvre. Mais également à l’évaluation de ses premiers effets en vue de prendre les mesures conséquentes pour les démantèlements de la deuxième phase en janvier 2021.
Pourquoi un tel Accord
« Le Gouvernement ivoirien dans un contexte de brexit vient de conclure les négociations, au niveau technique, avec le Royaume Uni ce qui permettra d’assurer le maintien de nos préférences tarifaires. A cet effet j’ai adressé une correspondance au Ministre britannique chargé du Commerce International pour lui proposer que nos deux pays puissent signer l’Accord de Partenariat Intérimaire en la Côte d’Ivoire et le Royaume Uni, au plus tard en décembre 2020, conformément aux engagements pris par nos deux gouvernements», confie le ministre de l’Intégration.
En 2019, l’UE est restée le premier partenaire commercial de la Côte d’Ivoire avec 27% des importations totales et 34% des exportations totales. Au cours cette année 2019, la Côte d’Ivoire a importé de l’UE des marchandises d’une valeur de 1733,4 milliards de FCFA, soit une augmentation de 10,5 milliards de FCFA par rapport à 2018.
Cette augmentation est liée essentiellement à une hausse des exportations de cacao brut et transformé et de fruits et noix. Les exportations de pâte, de beurre et de poudre de cacao, ainsi que de chocolat ont continuellement augmenté ces dernières années. L’exportation de ces produits a été soutenue par la création d’une agroindustrie locale favorisant une nette augmentation au niveau du chocolat de 412%, de 2010 à 2019.
Pour le Directeur Exécutif de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), représentant le Président Jean-Marie ACKAH, la mise en œuvre de l’accord de libre-échange très particulier est très capital pour le commerce avec l’Union Européenne et le Royaume-Uni, conclu depuis en décembre 2007.
L’APE régional est toujours en souffrance depuis décembre 2014 et attend la signature du Nigeria et n’attend que la signature de l’ensemble des quinze Etats membres de la CEDEAO et de la Mauritanie, consacrant l’Accord de Partenariat Economique (APE) régionale. L’accord conduit les douaniers à voir les yeux du côté des pays qui ont eux aussi commencé le démantèlement, mais surtout du côté de leurs collègues des pays membres de la CEDEAO, parfois tentés de vouloir réarmer.
« Cette menace est la principale crainte du secteur privé vis-à-vis de cet accord. Faite preuve de la même agilité faite avec l’UE pour préserver notre accès préférentiel au marché européen. Il est donc primordial que les entreprises soient informées des conséquences de la mise en œuvre de cette première phase de démantèlement
Afin d’optimiser les avantages de ces Accords et de faire face à d’éventuelles contraintes, le Gouvernement a décidé d’aller plus loin en élaborant une stratégie de mise en œuvre de mise œuvre de l’APEi en conformité avec le PND. Cette stratégie sera actualisée en prenant en compte la crise sanitaire de la COVID 19, les différents appuis de l’UE et du Royaume Uni ainsi que les nouveaux défis auxquels font face le secteur privé, dans le cadre d’un plan national APE.
H. MAKRE