Répondant aux questions des téléspectateurs ce dimanche 27 septembre 2020, sur la chaîne panafricaine Afriquemédia, Guillaume Soro, très rageur : «Je suis déçu, Ouattara n’a pas droit à un 3è mandat…», extrait.
(…)«Sur quoi comptez-vous pour soutenir que, le 31 octobre il n’y aura pas d’élection en Côte d’Ivoire ?» demande un internaute
Dix ans après, après, ce même peuple ivoirien a été déterminé pour chasser du pouvoir un militaire du pouvoir, le général Robert Guéi. Qui était un général d’armée. Le même peuple de Côte d’Ivoire en 2010 a pris les armes pour installer Ouattara. Mais Ouattara c’est un être humain jusqu’à ce que vous me disiez le contraire.
Je vous dis que la majorité est à l’opposition. Je vous dis qu’en 2010 au plus fort de la mobilisation de monsieur Ouattara, quand il régnait, il était au summum, était à l’apogée de sa mobilisation, il a pesé 32 % en Côte d’Ivoire.
Avec l’usure de l’exercice du pouvoir, il a dégringolé. Les ¾ (trois quarts) du peuple de Côte d’Ivoire sont avec l’opposition. Comment Ouattara pourrait-il résister face à ça ? Evidemment, Ouattara se croit puissant parce qu’il est abrité derrière les chars de l’Etat de Côte d’Ivoire. On est toujours puissant quand on est derrière les chars. Mais faites attention que c’est mêmes chars que vous prenez pour écraser les Ivoiriens ne se retournent contre vous.
Qu’est-ce qui vous oppose à monsieur Ouattara ?
Est-ce qu’on m’en veut parce que j’ai dit que je ne rentre pas au RDHP ? Parce qu’en dehors de ça je ne sais pas ce que j’ai fait à monsieur Ouattara. Ouattara a dit à des chefs d’Etats que j’ai voulu faire un coup d’Etat, pour le tuer, lui et son épouse.
Je suis ici pour vous dire solennellement qu’il y a des mots qui tuent plus que la mort. Parce que la mort quand elle vous prend vous êtes mort et puis, vous ne souffrez plus. Mais il y a des mots quand vous les prononcez contre quelqu’un, ça le tuent, le ça consument. Monsieur Ouattara pour lequel, même si, aujourd’hui ses militants disent que Guillaume Soro n’a rien fait pour Ouattara, j’ai quand même donné des années sacrée de ma vie, des années précieuses de ma vie au combat pour la réhabilitation de monsieur Ouattara en Côte d’Ivoire. Je n’ai pas vu grandir mes enfants. J’ai cassé ma vie de famille et avec mes compagnons.
je trouve que c’est aller trop loin. Parce que monsieur Ouattara quand il affirme qu’il a des preuves accablantes, elles n’existent pas ces preuves accablantes. Qu’est-ce qu’il attend depuis neuf (9) mois pour exhiber et donner aux Ivoiriens ces preuves accablantes ? On dit que je veux faire un coup d’Etat, mais qu’on me donne le nom d’un seul militaire avec qui j’ai voulu faire ce coup d’Etat ! Jusqu’à présent on a même libéré certains sans même leur dire pourquoi.
Aujourd’hui monsieur Ouattara peut dire je suis le monstre que je suis, mais hier je voyais bien tout l’éloge qu’il faisait. Mais ce n’est pas grave.
On avait décidé, Bédié, lui et moi, décidé que je sois président de l’Assemblée, certains de mes collaborateurs m’ont dit Guillaume tu ne démissionne pas, j’ai dit non on ne fait pas la guerre pour un poste. On peut faire la guerre pour un idéal, pour un combat noble. Mais pour un poste, je ne mettrai jamais la sureté de mon pays en danger. Je préfère sacrifier mon poste partir et je n’affronterai pas Ouattara sur cette question. Donc, j’ai rendu ma démission, je suis parti. Mais dès que je suis parti, ça été la chasse à l’homme. D’abord Ouattara et son gouvernement ont demandé au gouvernement américain d’annuler mon visa et mon passeport en ma qualité de président de l’Assemblée nationale.
Après cela, on m’a envoyé des barbouzes pour tenter de me repérer en Europe et m’éliminer. Là aussi j’ai des preuves accablantes. Des gens que Hamed Bakayoko a reçus dans son bureau à qui il a proposé 1 milliards FCFA pour me livrer. Je le sais. Qu’on prenne garde. Je ne veux pas trop parler. Je veux la paix pour mon pays. Mais je sais ce qui a été fait contre moi, ma personne, et mon intégrité.
Gbagbo même que j’ai combattu avec armes, roquettes a autorisé qu’on m’achète une maison, une seule maison à Abidjan. C’est cette maison que monsieur Ouattara vient de m’arracher. Alors donc poser la question à monsieur Ouattara, ce que je lui ai fait.
Est-ce vrai que vous étiez informé que cette constitution 2016 donnait quitus au président Alassane Ouattara de se présenter pour un 3è mandat ?
Deuxièmement, ce n’est pas à moi seulement que, Ouattara l’a dit. Il nous a réunis à une réunion de la direction du RDR. Ce jour-là, je me rappelle, madame Kandia Camara a coulé des larmes. Qu’elle démente ce que je vais dire. Le président Ouattara pendant près de 40 minutes nous a expliqué les raisons pour lesquelles on devait aller à la révision constitutionnelle. Ce jour-là, solennellement devant près de 40 personnes, il nous a dit qu’il ne briguerait jamais de 3è mandat et que de toutes les façons la constitution ne le permettait pas.
Laissons ces réunions où nous nous sommes parlé en privé. Mais c’est publiquement que, Ouattara a dit que la constitution ne lui permet pas de briguer un 3è mandat. Là Ouattara est en train de nous humilier, nous qui l’avons soutenu et qui avons chanté auprès de nos parent et à la face du monde entier que c’était un grand démocrate, il allait mettre la démocratie, qu’il allait soigner nos économies. Qu’aujourd’hui Ouattara veuille briguer un 3è mandat comme d’autres chefs d’Etats c‘est une honte pour nous, c’est une catastrophe pour l’Afrique
un deuxième il l’a, il veut un troisième, quatrième un cinquième. Qu’on arrête, qu’on soit sérieux et c’est l’Afrique qu’on ridiculise et c’est ça qui me mets hors de moi. Ouattara a la possibilité de partir et d’inscrire son nom dans la postérité de l’histoire de la Côte d’Ivoire.
Quand il dit qu’il n’y a personne pour gérer le pays. Mais quand il était dans l’opposition la côte d’ivoire n’a pas disparu de la carte du monde. Il n’est pas un surhomme. Demain Ouattara ne sera pas président et la Côte d’Ivoire aura son destin à continuer.
Moi je suis profondément déçu et humilié. Parce que nous avons chanté les qualités de, Ouattara. Nous voilà aujourd’hui humilié devant tout le monde. Nos amis GOR de Laurent Gbagbo se moquent de moi, nos amis du
Propos retranscrits
par HERVE MAKRE
Ledebativoirien.net