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Urgent-Interview Sékou Samba Koné (EDICI): deux grandes raisons pour que Ouattara continue…regrettons de ne pas pouvoir avoir accès à lui, mais place dialogue social»

Samba Kon%C3%A9 du Cercle S%C3%A9kou Sanogo Notre Leader

Sékou Samba Koné a été le Président du Mouvement des Sekouristes pour la Démocratie et la Paix, afin de mettre en œuvre la vision de l’ex-député dont les parcours ont été effacés par Houphouet-Boigny. Puis, le mouvement s’est transformé en parti politique: l’Entente des Indépendants de Côte d’Ivoire. Une formation  politique qu’il dirige, depuis 2019 et qui se prononce constamment sur l’actualité sociopolitique de la Côte d’Ivoire. 

uite à la proclamation des candidats retenus pour l’élection présidentielle prévue pour le 31 octobre 2020, nous avons réalisé un entretien avec le Président de L’EDICI, en lieu et place d’une déclaration. Il livre à ledebativoirien.net ses observations au micro de Edicinews.

MONSIEUR LE PRESIDENT, LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL VIENT DE PROCLAMER LA LISTE DEFINITIVE DES CANDIDATS ET IL RESSORT QUE, SEULEMENT, 4 CANDIDATS ONT ETE RETENUS, SUR 44, QUELLES SONT VOS OBSERVATIONS ?

Sékou Samba Koné: Tout d’abord, je tiens à remercier tous les citoyens et citoyennes de la Côte d’Ivoire qui épousent l’esprit de paix et de cohésion nationale. Pour répondre à votre question, je voudrais faire savoir aux uns et aux autres que nous sommes dans un pays de dialogue et de coexistence pacifique, malheureusement, ces valeurs ont disparu pour des raisons et calculs politiques.

Le conseil constitutionnel vient de publier la liste définitive des candidats retenus, ils sont quatre, parmi lesquels, le Chef de l’État Alassane Ouattara. Je tiens à saluer et féliciter tous les quatre candidats retenus et je leur souhaite bonne chance et que le meilleur gagne. Et en ce qui concerne les candidats qui n’ont pas été retenus, à eux, je demanderai de garder l’esprit d’ouverture et de Démocratie. Le pouvoir appartient à Dieu et il le donne à qui il veut, quand il veut et comme il veut.

MAIS, M LE PRESIDENT, CERTAINS AFFIRMENT QUE LA POSITION DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL EST UNE DECISION POLITIQUE ET L’ACCUSE DE PARTIALITE, TOUT DE MEME ?

SSK: Écoutez, je suis surpris d’entendre cela ! Ceux qui ont déposé leur candidature, ne savaient-ils pas que le Président du conseil Constitutionnel est nommé par le Président de la République ? Pourquoi n’ont-ils pas exigé dès la réforme de la nouvelle constitution en 2016, surtout ceux des candidats qui étaient au gouvernement à cette époque, que le Président du Conseil Constitutionnel soit voté par l’assemblée nationale ou par le Sénat ?

Soro Guillaume, Mabri Toikeuse, Amon Tano Marcel étaient tous, dans le gouvernement, lorsque la nouvelle constitution suivait sa modification. Pourquoi, n’ont-ils pas privilégié l’intérêt général, à cette époque ? Pourquoi, c’est quand les gens ne sont plus membre du gouvernement qu’ils trouvent que tout va mal, après avoir été longuement engraissés ?

Moi, depuis je suis né, je n’ai jamais voté pour une constitution, parce que je ne suis pas constitutionaliste. Et même s’il arrivait un jour que je dois voter pour une constitution, je vais prendre le temps pour bien lire et non lire ce qui m’arrange. Malheureusement, c’est ce qu’ils ont fait, et voilà la suite.

EN CE QUI CONCERNE LE 3è MANDAT D’ALASSANE OUATTARA, DEPUIS UN CERTAIN TEMPS, L’ON ASSISTE A PLUSIEURS MANIFESTATIONS DANS PLUSIEURS ENDROITS DU PAYS. ALORS, QUELLE EST VOTRE POINT DE VUE SUR CETTE QUESTION?

SSK: Je voudrais réaffirmer ce que j’ai dit, il y a de cela deux ans. J’assume. J’ai dit et je répète, le Président Alassane Ouattara devait et doit continuer, pour deux raisons : Premièrement, pour des raisons de stabilité et sécuritaires, deuxièmement, pour des raisons d’observation, vue l’excellent boulot réalisé par celui-ci. Évidemment que certains me diront qu’il n’y a pas que lui seul, dans le pays. Écoutez, chacun est libre de penser ce qu’il veut, mais moi, c’est mon point de vue.

Et si la nature a confirmé ce que j’ai souhaité, et bien, je ne peux que m’estimer heureux. Je ne suis pas du genre de personne qui renie sa parole. Je souhaite bonne chance au Candidat Alassane Ouattara.

MAIS NE CRAIGNEZ-VOUS PAS UNE AUTRE GRAVE CRISE, SUITE AU REJET DE LA CANDIDATURE DE PLUSIEURS POIDS LOURDS DE LA SCENE POLITIQUE IVOIRIENNE ET LE MAINTIEN DE CELLE DU PRESIDENT ALASSANE OUATTARA ?

SSK: Vous savez, nous venons de loin et une autre crise serait très dommage pour le peuple ivoirien. C’est pourquoi, j’invite au dialogue et à la concertation sur des questions qui engagent la vie de la nation. Nous devons privilégier l’intérêt du pays, avant tout.

CONCRETEMENT QUE FAITES-VOUS, EN TANT QUE JEUNE LEADER POLITIQUE, EN FAVEUR DE LA PAIX ET DE LA COHESION NATIONALE ?

SSK: Nous sommes un mouvement politique et en ma qualité de citoyen ivoirien, j’ai adressé un courrier au Chef de l’État SEM Alassane Ouattara, d’abord le 2 décembre 2019 et le 16 décembre 2019. Dans ce courrier, j’ai plusieurs fois réaffirmé la volonté de notre mouvement politique à œuvrer pour la paix et la cohésion nationale. Et nous avons souhaité rencontrer le Chef de l’État pour le lui exprimer de vive voix, et nous attendons impatiemment.

L’EDICI EST-IL MEMBRE  D’UNE PLATEFORME POLITIQUE, ENSUITE, ALLEZ-VOUS SOUTENIR UN CANDIDAT A L’ELECTION PRESIDENTIELLE ?

SSK: L’EDICI est un mouvement qui vient de renaître et aura un an le 27 Septembre 2020. Si nous devons soutenir un candidat, c’est bel et bien le Président Alassane Ouattara. Quand on est en brousse et qu’il veut pleuvoir, l’on s’abrite sous un gros arbre et non sous des feuillages séchés.

Notre mouvement a reçu, depuis le 02 Mars 2020, un courrier émanant du Ministère auprès du Président de la République chargé des affaires politiques, dans le cadre d’un accord commun. Nous attendons la suite. Même si ce n’est pas le cas, jamais nous irons vers d’autres personnes. Tant que le Président Alassane Ouattara est là, nous continuons patiemment notre chemin, en nous organisant sur le terrain.

ET CET ACCORD DIT QUOI ET QUEL EST SON BUT EXACT ?

SSK: Il faut dire que cet accord fait suite à la rencontre que nous avons eu avec le cabinet du Ministre auprès du Président de la République en charge des affaires politiques. Nous avons évoqué notre entière disponibilité pour la paix et la cohésion, d’une part et d’autre part, notre désir de vouloir accompagner le Chef de l’État Alassane Ouattara, dans l’esprit que je viens d’évoquer tout à l’heure.

ET QUELLE EST LA SUITE, APRES CES ECHANGES FRUCTUEUX ET LE COURRIER QUI S’EN EST SUIVI, ETANT DONNE QUE NOUS SOMMES A UNE PHASE DECISIVE ?

SSK: Nous, notre objectif, c’est la paix et la cohésion nationale, premièrement, ensuite, préparer une génération future Responsable et consciente des réalités africaines. On ne saurait démocratiser, continuellement nos États à travers les armes. Il faut suivre l’exemple occidental.

Le Président Alassane Ouattara a été pour certains d’entre nous qui sommes au sein de L’EDICI, un symbole politique, entre 1995 et 2010. Même si certains d’entre nous ne font pas partie du RHDP, dont le Président Alassane Ouattara en est le Chef, nous sommes ses enfants, aussi, même père politique et mais pas nés de la même mère politique. Par conséquent, il demeure ce  premier responsable de la famille.  Nous regrettons de ne pas pouvoir avoir accès à lui, mais ce n’est pas grave pour nous, l’essentiel tant qu’il nous procure la paix et la stabilité.

MAIS, N’EST-IL PAS ENVISAGEABLE DE VOUS PENCHER AILLEURS, POLITIQUEMENT ETANT DONNE QUE DEPUIS LE MOIS DE DECEMBRE 2019, VOUS N’AVEZ PAS DE LISIBILITE CLAIRE ?

SSK: Nous faisons confiance à nos frères et sœurs qui sont autours du Président Alassane Ouattara, afin que nous puissions nous tendre la main, car, la diversité dans les points de vue, ne signifie pas que nous sommes des ennemis. Nous sommes de la même maison, mais pas dans la même chambre, voilà la différence. Et dans une famille, on peut se bagarrer, mais il faut savoir se soutenir, car on ne sait jamais.

QUELS SONT VOS MOTS DE FIN, A L’ENDROIT DE LA CLASSE POLITIQUE IVOIRIENNE ET DES JEUNES ?

SSK: Je voudrais demander à toute la classe politique ivoirienne de privilégier le dialogue et la concertation, seule arme indiscutable en politique. Aux jeunes, je les exhorte à s’éloigner de la voie de la violence. Il y va de leur avenir, de notre avenir.

J’invite par ailleurs, tous ceux et toutes celles qui veulent adhérer à L’EDICI ou qui adhèrent de s’éloigner de la voie de la violence, car un tel cas demeure intolérable au sein de L’EDICI. Vous voulez faire la politique, venez prendre votre carte d’adhérent et vous serez formés progressivement. Et notre objectif, c’est de préparer une génération politique de démocrates et non de terreurs. Ça suffit, il faut que nous pensions démocratie citoyenne et non citoyens guerrier. Nous sommes des démocrates Progressistes.

Notre mouvement s’inspire de la vision d’un homme de non-violence et du vivre Ensemble, à savoir Sékou Sanogo.  Toute assimilation à un quelconque acte de violence sera sanctionnée, même un soutien à un parti ou groupement Politique qui appelle à la violence. Nous voulons une génération future Responsable et intègre, digne de ce nom.

Je veux des Démocrates Progressistes, à l’instar d’Obama, Emmanuel Macron ou Hillary Clinton, tous des Démocrates Progressistes, et non des Cheguevaras, des Amine Dada ou des Pol Pot au Cambodge. Changeons de mentalité, l’Afrique a besoin de vous vivant et non en squelettes. Je vous remercie.

Ledebativoirien.net

H.M.

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