Qui doit valider ou d’invalider les tickets à la présidentielle ?
Historique ! Le Président ivoirien M. Alassane Ouattara, a eu un déjeuner de travail, que l’opinion n’oubliera pas de sitôt, le vendredi 4 septembre 2020, avec le Président française, M. Emmanuel Macron, au Palais de l’Elysée. Une rencontre qui a terriblement ravivé les sentiments du tuteur dominant dans les relations en ce 21è siècle. Une rencontre suivie par toute la communauté africaine et internationale, tant la Cote d’Ivoire se replace dans l’œil du cyclone, comme en 2010-2011.
Ouattara et Macron auraient parlé de l’actualité internationale, marquée par la pandémie de COVID-19, comme si cette rencontre pouvait y changer quelque chose. Mais la réticence du président français à la rencontre a terriblement retenu l’attention du président ivoirien.
Emmanuel Macron ne s’est pas encore prononcé sur cette candidature d’Alassane Ouattara au 3è mandat qui a entraîné des manifestations faisant plusieurs morts et des arrestations dont des membres de la société civile ivoirienne. Leur libération est réclamée par les défenseurs des droits humains dont Amnesty International. L’opposition ivoirienne qualifie cette candidature d’anti constitutionnelle et s’apprête à saisir la Cour Constitutionnel pour son invalidation. L’Eglise catholique par la voix du cardinal Jean Pierre Kutwa estime que la phase de la réconciliation doit précéder les élections. Est-il écouté !
La présence de la force Licorne en Côte d’Ivoire pèse gros. 2011 est encore présent dans le rétroviseur, quand Ouattara sait comme tous les Ivoiriens, que l’ambassadeur ivoirien Nicolas Sarkozy a fini par se positionner comme le meilleur conseiller d’Emmanuel Macron, lui invité à se prononcer sur le processus en cours en Côte d’Ivoire. Sarkozy sait se défendre.
Toujours est-il qu’en mars dernier, le président français Emmanuel Macron avait salué la décision historique de son homologue ivoirien de ne pas briguer de nouveau mandat. Parce qu’à 78 ans, Alassane Ouattara a voulu céder le pouvoir à la jeune génération. Mais la mort brutale de son dauphin Amadou Gon Coulibaly, premier ministre et candidat désigné sans consensus du RHDP, situation créant des bruits de chaises chez les Houphouëtistes avec le départ de certains hauts cadres, dont Albert Mabri Toikeusse de l’UDPCI, l’a obligé dit-il à changer d’avis:
Un invité qui, s’il prend toute la place sera accusé d’ingérence dans une affaire interne, à un pays. Penser que l’opposition et le pouvoir invitent la France à légiférer dans une affaire propre à un pays indépendant. Incongruité. De quoi Macron et Ouattara ont-ils parlé encore autour de ce savoureux déjeuner ! Des relations dites bilatérales, ce qui pousse les deux Chefs d’Etat à se féliciter de l’excellence de la coopération entre la Côte d’Ivoire et la France. Ce qui les conduit à réaffirmer leur détermination à la renforcer davantage avec les performances économiques et sociales exceptionnelles de la Côte d’Ivoire au cours de ces dernières années.Ce qui pourrait s’envoler dans des étincelles au 31 octobre si le processus de maintien de la paix et de la stabilité n’est pas trouvé. Mais par qui ?
Alassane Ouattara peut remercier Emmanuel MACRON pour le soutien de la France dans le cadre de l’assistance
Est-ce à la France de déterminer de l’avenir de la Cote d’Ivoire ? Tout ce qui porte à croire que toute la classe politique ivoirienne se résigne. Alors que Paris, l’invité intentionnel craint d’être accusé d’ingérence. Pourtant, tous les politiciens ivoiriens l’y invitent. Des jours sombres pour la Cote d’Ivoire, si Paris fuit l’ingérence, mais les ivoiriens poussent à la faute. Pourquoi est-ce à Emmanuel Macron de valider ou d’invalider des tickets à la présidentielle ivoirienne ?