«Toute forme d’injustice trouvera la COSEFCI sur son chemin»
A quelques semaines des élections présidentielles KOUAME BERTONI porte-parole de la COSEFCI (coalition secteur éducation et formation de côte d’ivoire) s’est prononcé sur le choix des enseignants au micro de ledebativoirien.net.
Dans cet entretient le leader syndical se dit offusqué face aux abus de pouvoir dont été les victimes enseignants et entend continuer la lutte jusqu’à ce que leur revendication trouve un aboutissement heureux. Le syndicaliste entend prioriser sous son mandat la formation syndical de ses militants, mais aussi le remboursement des sommes extorquees aux enseignants par des syndicats…Suivez ! Interview.
Quels sont vos sentiments avoir désigné porte-parole de la COSEF-CI ?
K-B : C’est un sentiment de joie, depuis le 30 juillet 2020 que nous avons été élus à l’unanimité par les secrétaires généraux pour porter la voix de la COSEF-CI. Il faut rappeler à toutes fins utiles que le premier porte-parole était le camarade ATTABY PACOME et le deuxième était AKO NOMEL.
J’ai été trésorier sous le mandat d’ATTEBY PACOME et après cela, j’ai été porte-parole sous la mandature d’AKO NOMEL. A juste titre, j’ai démontré aux yeux de nos pairs secrétaires généraux que j’étais à la hauteur. C’est pourquoi au nom de cette confiance, vous vous souvenez du débat télévisé ou j’ai été coopté par mes pères pour aller représenter la COSEFCI, apparemment cela a plu aux enseignants. Je pense que ce sont toutes ces raisons qui ont milité à ma faveur quant à porter vraiment le choix sur ma personne pour conduire la destinée de la structure.
Quel sont les chantiers que vous avez débuté depuis votre élection ?
Depuis mon élection ça n’a pas été de tout repos. Il s’agira pour nous en premier de tout faire pour que le dernier palier des discussions avec la primature. Il convient de dire ici que depuis le 10 au 13 avril 2019, nos revendications ont fait l’objet d’un atelier à Bassam. Et au sortir de ses travaux du 20 au 24 avril 2019 nous sommes venus parachever cela à Abidjan au CNMS.
Depuis le 24 avril 2019 le rapport de synthèse de ces revendications c’est retrouvé sur la table du premier ministre AMADOU GON en temps (paix à son âme). Au jour d’aujourd’hui nous n’avons pas de réponse. Il s’agira pour nous de tout faire pour que nos revendications aient des réponses et c’est pourquoi à juste titre nous avons introduit une demande d’audience auprès du premier ministre AHMED BAKOYOKO afin qu’ils nous reçoivent afin que nous puissions échanger, pour donner des réponses aux légitimes revendications des enseignants de côte d’ivoire.
Que pensez-vous de l’attitude du gouvernement qui a toujours réprimé vos grèves ?
Il faut dire que c’est abus de trop. Ça été une injustice qui a été faite. En mai 2019 pour quatre jours de grève on nous a pris tout le salaire, là où la loi préconise au prorata du nombre de jour de grève on nous déduit cela dans le salaire. En janvier de 2020pour trois jours de grève, on a pris tout le salaire et même en février ou on n’a pas observé d’arrêt travail, on nous a coupé le salaire.
Pour la COSEFCI, il est plus qu’urgent pour que le gouvernement ivoirien revienne à la raison, et que l’on puisse nous reverser les salaires de mai 2019 et janvier et février 2020. En ce sens que c’est une injustice grossière car la Cote d’Ivoire a ratifié les différents textes de l’organisation internationale du travail (OIT).
Aujourd’hui il n’y pas véritablement de liberté syndicale en Côte d’ivoire. Lorsque nous avons été sanctionnés, nos différentes grèves ont été réprimées de manière sauvage et arbitraire. Nous disons qu’il n’y pas de liberté syndicale dans le pays. Pendant que la constitution ivoirienne l’indique clairement en son article 17 que « la grève est un droit ». C’est à ce titre que la COSEFCI est allé en grève. Nos camarades doivent que nous sommes en train de travailler.
Ne pensez-vous pas que le moral de vos troupes est atteint après ces différentes grèves qui n’ont pas eu gain de cause ?
Il faut que les enseignements comprennent une chose, quand on mène une action syndicale il y a aussi l’effet boom rang, c’est-à-dire autant vous donnez des coups, autant vous pouvez en recevoir. Aujourd’hui c’est vrai que nos grèves sont réprimées d’une manière assez particulière, de façon rébarbative comme nous étions dans une république bananière. Mais ils doivent comprendre que c’est tout ça aussi la lutte.
Il est vrai que nos salaires ont été suspendus, certains ont été emprisonnés, d’autres ont eu la visite nocturne des badauds qui les ont les tabassés, mais nous ne devons pas abandonner le combat. Bientôt la COSFECI effectuera une tournée nationale dans le mois de novembre, à l’effet de faire le compte rendu. Il nous faut aller aux contacts de nos camarades pour leur faire le point de toutes les courses qu’on a eu à mener. Je ne pense pas que pour tout ce qu’on a eu à subir on doit jeter la flamme de la combativité à la poubelle.
En avril 2020, certains syndicats ont prélevé 20.000F CFA sur les SDA de 3500 enseignants, et la COSEFCI s’y était farouchement opposé, Aujourd’hui pouvez-nous faire un point sur cette question ?
Je pense que cet épisode malheureux débute en avril 2020, où, saisit par plusieurs de nos camarades enseignants, l’on va découvrir la laideur des actions de certains syndicalistes qui se sont spécialisés dans l’enrichissement illicite. Les SDA des camarades spoliés, il s’agit de quoi ?
En avril 2020 les enseignants vont se voir amputé 20.000 FCFA sur les SDA. Très vite informé nous sommes allés saisir le directeurs de la solde pour comprendre les motivations de ce prélèvement qui pour nous n’obéissait à rien du tout. Donc suite à ces enquêtes que nous avons menées, il est ressortir que c’est un groupe de syndicats qui avaient opérés ces précomptes, qui devait être reversé dans le compte de l’IFCI (inter syndical des fonctionner de côte d’ivoire), immédiatement nous avons demandé au directeur de la solde d’arrêter ces précomptes, depuis le mois de mai 2020, ces agissements de racket ont cessé.
Ce que nous attendons aujourd’hui c’est le remboursement, selon les dires du directeur c’est à partir de fin octobre que le début des remboursements va se faire. Nous sommes là pour défendre les enseignants de côte d’ivoire, toute forme d’injustice et toutes choses qui viennent pour mettre à mal l’existence de l’enseignant, trouvera la COSEFCI sur son chemin.
Nous sommes dans l’année électorale, en octobre 2020 il y aura les élections présidentielles, qui sera le candidat des enseignants ?
La COSEFCI n’as pas de candidat, notre candidat sera celui qui va permettre aux ingénieurs de l’esprit d’avoir une indemnisation de logement revalorisée. Et aussi celui qui va supprimer les cours de mercredis qui est une reforme antinomique. Ajouter à cela, le meilleur profil est celui qui va nous permettre de relever aux doubles les primes liées aux examens scolaires, qui va créer l’intendance intégrée et qui rendre payante la surveillance.
Et pour finir celui qui séparera cette grosse injustice depuis 2014, c’est-à-dire le paiement de 500.000 mille francs à chaque enseignant ex-contractuel et aussi l’intégration à fonction public pour fait de grève qui ont été radié. Notre candidat c’est celui qui va supprimer l’emploi d’instituteur adjoint. Le candidat de la COSFCI c’est celui qui sera en même que toutes nos revendications aient des réponses.
Entretien réalisé
Par MARTIAL TAHOU
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