La Chaire Unesco de Bioéthique de l’Université Alassane Ouattara, sur une initiative de son Titulaire, le Professeur Lazare POAMÉ, a organisé les 08 et 09 octobre 2020, un Séminaire interafricain de Bioéthique sur le thème : « La bioéthique et la pandémie de Covid-19 : les principes à l’épreuve des faits ».
Le cadre normatif qui a servi de viatique aux réflexions est la conférence inaugurale donnée par le Professeur Lazare POAMÉ le Titulaire de la Chaire Unesco de bioéthique, sous le titre : « Principisme et casuistique bioéthiques à l’aune des urgences induites par la pandémie de COVID-19 ». Cette conférence a été l’occasion, pour le conférencier, de lever les confusions ambiantes sur les concepts et les pratiques, notamment entre l’arithmétique des intérêts des plus forts et l’intérêt général, la précaution et le précautionnisme, le principlisme et le principisme, la casusitique et le contextualisme, la médicalité et le pan-médicalisme. S’appuyant sur l’esprit et la lettre de la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme, Il a accentué la réflexion sur le mouvement qui part de l’urgence éthique à l’éthique de l’urgence en embarquant dans une constellation dialectique, le sens général de l’urgence, l’éthique de la médecine d’urgence et la médecine de catastrophe.
Les interventions des autres conférenciers ont porté sur les principes de consentement, de dignité, de précaution et de vulnérabilité, confrontés à la réalité de la pandémie ainsi que la pertinence de l’infoéthique et les enjeux économiques de la pandémie.
À l’issue des discussions, du point de vue théorique, théorétique, ce séminaire a permis d’obtenir plusieurs résultats dont les plus fédérateurs sont les suivants : Sans être une éthique de l’urgence, l’éthique est nécessaire dans l’urgence médicale, car elle est susceptible de faire recours à une médecine de catastrophe plus efficace que la médecine classique dans l’urgence, qui peut conduire à la catastrophe. Nonobstant la situation d’état d’urgence qui rime avec un régime d’exception dans la prise en charge des malades de la Covid-19, il est indispensable d’intégrer avec lucidité le consentement et la précaution dans le cadre méthodologique des recherches scientifiques.
Il est nécessaire de promouvoir la pharmacovigilance face aux facteurs de risque liés aux traitements médicamenteux et à l’automédication susceptibles d’accentuer la vulnérabilité à la Covid-19. Il urge de prendre en considération les principes de l’infoéthique en vue d’une gestion responsable et éthique de l’information en général et de l’information scientifique en particulier, en contexte d’urgence pandémique. En outre, cette rencontre scientifique a donné lieu à la présentation de résultats pratiques de recherche. Ces résultats ont été présentés lors de la cérémonie de clôture à laquelle a pris part le Professeur Méké MÉITÉ, Directeur de Cabinet chargé des affaires académiques au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, représentant Monsieur le Ministre Adama DIAWARA. Ce sont :
- Les Tisanes douces de Kadio (TDK), 100% naturelles, pour la guérison du VIH-SIDA de Monsieur Pierre KADIO. Ce phytothérapeute dont les recherches sont accompagnées par la Chaire Unesco de Bioéthique, vient d’obtenir, pour ce produit, un Brevet d’Invention délivré par l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI). Par ailleurs, les TDK, à partir d’un savant dosage, ont permis à Monsieur Pierre KADIO d’apporter sa contribution à la lutte contre le coronavirus.
- L’ALGIKINE, 100% naturelle, du Professeur TAHIRI Annick, Biologiste, Chercheure associée à la Chaire Unesco de Bioéthique de l’Université Alassane Ouattara,est une tisane dontles propriétés immuno-stimulantes (renforcement du système immunitaire) et anticoagulantes ont été mises en exergue.
Placé sous la présidence du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Monsieur Adama DIAWARA, ce rendez-vous scientifique s’inscrit dans le cadre des actions et des réflexions entreprises par cette Institution pour circonscrire la pandémie de la Covid-19 qui plonge le monde dans un profond désarroi. Au lieu de condamner à l’inaction, cette pandémie exige une réaction rationnelle des communautés humaines par la mobilisation de mesures et de connaissances théoriques et pratiques.
En mettant à l’épreuve les principes classiques de la bioéthique, notamment l’autonomie, la bienfaisance, la non-malfaisance et la justice, la prise en charge des malades et la participation aux recherches en contexte de pandémie révèlent le besoin de les réévaluer, de les revisiter. Cette tribune intellectuelle interafricaine a offert aux chercheurs l’opportunité de faire des propositions qui devront permettre de clarifier les choix décisionnels en matière de gestion responsable et humaniste de la crise induite par la Covid-19.
Ce séminaire avait ainsi pour objectif d’inviter les chercheurs de diverses disciplines à réfléchir sur la qualité et la portée éthico-humaniste des pratiques médicales d’une part et, d’autre part, de rendre plus opérationnels les principes bioéthiques/éthiques en situation d’urgence sanitaire. Les communications des chercheurs des Universités Alassane Ouattara, Félix Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire, de l’Université Libre de Bruxelles (Belgique), des Universités de Dschang (Cameroun) et de Lomé (Togo) y ont apporté des contributions remarquables.
Les conférenciers ont, en effet, évalué et réévalué, à partir de différentes approches, les modes de gestion de la Covid-19. Par ce séminaire et ces résultats, la Chaire Unesco de Bioéthique de l’Université Alassane Ouattara fait corps avec sa vocation universelle de revitalisation de la sensibilité éthique dans la recherche de solutions aux grands problèmes de l’humanité.
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