«Ils vont assumer…»
Une réponse au candidat du RHDP, l’absence de l’opposition à la rencontre du Premier ministre, ce samedi 17 octobre ? Les paroles du candidat Alassane Ouattara retentissent encore dans les oreilles de l’opposition, devant le Premier ministre Hamed Bakayoko.
«J’ai entendu ici et là qu’il fallait un dialogue, qu’il fallait une concertation. Mais les dialogues ont eu lieu (…) à quelques semaines des élections, j’entends des gens dire, il faut un dialogue. Un dialogue pour faire quoi ?», déclarait au lacement de sa campagne depuis Bouaké, le jeudi 15 octobre 2020, Alassane Ouattara candidat 100% et président 100%..Les échos en provenance de la salle du conseil de la primature pour relancer le dialogue entre les partis politiques et le gouvernement sur l’organisation du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, ne semblent pas réaffirmer la posture de rassembleur du locataire du lieu. Et pour cause.
Réponse, ce samedi 17 octobre. La rencontre avec 16 partis et coalitions politiques invités par le Premier ministre Hamed Bakayoko, dont le PDCI RDA, FPI/AFD, EDS, RHDP, UDCY, RPPP, USD, UDR, AID, LMP, GP-PAIX, URD, CONCORDE, RPCI, Renouveau Démocratique, PACI…a accouché d’une souris. Les partis et coalitions politiques de l’opposition significative tels que le PDCI RDA, FPI/AFD, EDS, etc., ont brillé par leur absence.
« La désobéissance civile devient un devoir sacré quand l’Etat devient hors-la-loi ou corrompu » dixit Mahamat Ghandi. Une maxime qui traduit la posture actuelle de l’opposition ivoirienne significative qui a brillé par son absence à la rencontre initiée par le Premier Ministre, ministre de la défense Hamed Bakayoko ce samedi 17 octobre 2020 à 11h GMT.
Difficile de comprendre cette fin de non recevoir des essentiels protagonistes de ce dialogue politique engagé par le chef du gouvernement ivoirien. Alors, agacé par ce faux bond des ténors de l’opposition ivoirienne, le premier ministre a été sans atermoiements pour cette opposition. «J’ai entendu certains partis évoqué leur souhait de dialoguer avec le gouvernement. Nous les invitons alors à ce dialogue ils ne viennent pas. Comme le dialogue est une quête permanente, Je les invite encore à reprendre leur place dans le jeu politique et à revenir à la table du dialogue », a-t-il affirmé
En revanche, après ce discours de grand démocrate et d’homme d’Etat, le premier ministre Hamed Bakayoko ne s’est pas abstenu de tenir des propos de fermeté et de défiance à l’égard des leaders-candidats de partis et coalitions politiques qui appellent maintenant à la désobéissance civile et au boycott actif. « Nous estimons que les candidats qui appellent à la désobéissance civile et au boycott actif vont revenir à de meilleurs sentiments. Je les invite à cesser et à retirer les appels à la violence. Car, ils le savent, nous serons implacables dans l’application de la loi. Si vous êtes responsables de violences sur les biens et les personnes, alors, vous assumerez les conséquences. Il n’y aura pas de situation exceptionnelle qui va nous imposer les choses ».
La campagne pour l’élection du président de la république de la Côte d’Ivoire ouverte, depuis le 15 octobre 2020 se déroule actuellement sans les ténors de l’opposition ivoirienne significative retenus par le conseil constitutionnel. Notamment l’ex-président Aimé Henri Konan Bédié et l’ancien premier ministre Pascal Affi N’Guessan.
Ces candidats de l’opposition récusent la monture présente de la Commission Electorale Indépendante (CEI) et réclament la dissolution du conseil constitutionnel, qui au regard, selon eux, de l’inéligibilité du candidat du RHDP Alassane Ouattara, a retenu la candidature du Chef de l’Etat sortant pour un 3è mandat. Par conséquent, depuis l’annonce officielle des candidats pour la présidentielle du 31 octobre 2020. Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan et bon nombre de partis et coalitions de l’opposition ont entrepris plusieurs actions en vain auprès du conseil constitutionnel et de la communauté internationale afin de demander le retrait de la candidature d’Alassane Ouattara et la reforme de la CEI.
L’opposition ivoirienne significative est dans une posture de désobéissance civile et de boycott actif du scrutin présidentiel prévu constitutionnellement le 31 octobre 2020 dans le but d’aboutir à un dialogue avec le gouvernement. Un dialogue réclamé par l’opposition significative à condition d’un report du scrutin du 31 octobre 2020.. Bien qu’ayant cette information, le chef du gouvernement ivoirien Hamed Bakayoko a initié une rencontre ce samedi 17 octobre 2020 à la salle du conseil de la primature. A l’heure actuelle, il nous revient que la résidence de l’opposant candidat, Pascal Affi N’guessan a été incendié dans le Moronou. Le chef du gouvernement parviendra-t-il a éteindre le feu ?
H.KARA
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