urgent-Abidjan: le Conseil National de Transition tente d’éclairer sa démarche floue-«intensifiez les mots d’ordre»

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Ce n’est pas le porte-parole, le candidat au scrutin du 31 octobre 2020, Pascal Affi N’guessan qui a parlé. Lui, il a encore quelque petites pailles à enlever avec ses camarades du FPI, Les indécrottables du Gbagbo ou rien qui ne voient pas plus loin que leur nez avec une querelle de clocher. C’est donc  une intervention » de l’ex-membre du RHDP qui a rejoint les rangs de l’opposition face  à son partenaire d’hier, Albert Toikeusse MABRI qui a pris le devant au nom de l’opposition.

crise chez bedie 1Et ce, après les violentes attaques du régime d’Abidjan des domiciles des  opposants ivoiriens. Devant l’incompréhension qui commence  à grandir au sein de l’opinion relativement à la vision des opposants au sujet du Conseil National de la Transition mis en place par ceux-ci face à Alassane Ouattara élu à plus de 94% au scrutin du 31 octobre 2020, naturellement contesté par eux, un message à «l’attention des populations ivoiriennes et des observateurs attentifs de la situation socio-politique nationale» est envoyé.

Que dit le message, du 5 novembre 2020 ?

«Le mercredi 3 novembre 2020, alors que le Président du Conseil National de la Transition, en abrégé CNT, SEM Henri Konan BEDIE, s’apprêtait à délivrer un important message aux populations et à la diaspora ivoiriennes, sa résidence a été prise d’assaut par un impressionnant détachement des forces de l’ordre. Par la suite, la résidence de SEM Henri Konan BEDIE, Président du CNT, a fait l’objet d’un blocus. Le même blocus est observé devant les résidences de :

– Monsieur Pascal Affi NGUESSAN, ancien Premier Ministre, député de la Nation et Président en exercice de la région du Moronou ;

– Le Dr Abdallah Toikeusse MABRI, ancien Ministre d’Etat, député de la Nation et Président en exercice de la région du Tonkpi ;

20936801lpw 20936832 article jpg 7457864 660x281– Le Dr ASSOA Adou, ancien ministre et ancien député de la Nation ;

– Le Professeur Hubert OULAYE, ancien ministre et ancien député de la nation.

Dans le courant de la même journée, plusieurs personnalités, proches collaborateurs et parents du Président du Conseil National de la Transition ont été interpellés dont l’ancien Ministre, le Professeur Maurice Kakou GUIKAHUE, député à l’Assemblée Nationale.

Depuis ces évènements, l’on enregistre les premières réactions de la communauté internationale, suite à la parodie d’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Le Conseil National de la Transition se félicite de ce qu’aucune Chancellerie, aucun pays ami de la Côte d’Ivoire et aucune organisation internationale sérieuse n’ait, à ce jour, accordé le moindre crédit à la forfaiture du 31 octobre 2020.

Le Conseil National de la Transition note que certains acteurs de la communauté internationale demandent un retour à l’ordre constitutionnel alors que depuis le 1er novembre 2020, il n’y a plus d’ordre constitutionnel en Côte d’Ivoire puisque l’ex-Président de la République, Monsieur Alassane OUATTARA, a librement fait le choix, par ses violations graves et répétées de la Constitution, des lois de la République et des libertés individuelles, de mettre la légalité en vacances.

le CNT opposition ivoirienne Bédié parle LEDEBATIVOIRIEN.NETC’est pour pallier cette vacance de la légalité que les principaux acteurs politiques ivoiriens, dans un élan d’unité rarement observé en Côte d’Ivoire, ont décidé de mettre en place une légalité de substitution en créant le Conseil National de la Transition dont l’objectif principal est de rétablir l’état de droit en Côte d’Ivoire.

En conséquence, le Conseil National de la Transition tient à rassurer les populations et la Diaspora ivoiriennes ainsi que les observateurs soucieux de la situation socio-politique nationale qu’il met tout en œuvre pour un retour à la légalité constitutionnelle par la réconciliation nationale, la libération des prisonniers politiques, le retour des exilés et l’organisation d’élections justes, transparentes et inclusives.

mabri rhdfpCeci est un combat pour la Côte d’Ivoire. Et il incombe à tous les ivoiriens d’ici et d’ailleurs.  C’est pourquoi, le Conseil National de la Transition demande aux populations et à la diaspora ivoirienne d’intensifier la mise en œuvre des mots d’ordre déjà lancés. Défendons nos droits et nos libertés ! ». Ainsi a parlé le CNT, par la voix du porte-parole par intérim, Dr Abdallah Toikeusse MABRI.

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