Réélection controversée d’Alassane Ouattara et Violences post-électorales en Côte d’Ivoire : l’attitude « décalée » vis-à-vis de la CEDEAO
Une situation qui a poussé Alioune Tine du Sénégal à la suite du député français Bruno Fushs du MoDem à interpeller la communauté internationale sur l’horreur qui se produit actuellement en Côte d’Ivoire. Il fustige la démarche désinvolte de la CEDEAO dans la crise pré-électorale et post-électorale ivoirienne.
La France, après la présentation, le vendredi 6 novembre dernier, de la lettre de créance de son nouvel ambassadeur à Abidjan semble s’inquiéter de la situation en Côte d’Ivoire. Bruno Fushs du MoDem a attaqué ouvertement, ce mardi 10 novembre 2020, devant les parlementaires francophones, la réélection controversée d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire le 31 octobre 2020. Le parlementaire français a affirmé que lors des élections en Guinée et en Côte d’Ivoire, il y’a eu «des atteintes graves à la démocratie» avec des «candidatures empêchées de multiples manières» et des «résultats qui ne sont pas certains».
Des jeunes sont abattus par l’armée à Bonoua et à Sikensi. Pour l’heure, nous dénombrons plus d’une centaine morts en Côte d’Ivoire dans cette contestation de l’opposition ivoirienne contre le troisième mandat d’Alassane Ouattara. Ces chiffres et le caractère horrible des assassinats ont fait réagir à son tour, ce mardi, devant la barbarie observée à M’batto, Alioune Tine, fondateur de think tank Aficajom center. Et ce face à l’hypocrisie de la CEDEAO dans la crise ivoirienne et le mutisme de la communauté internationale.
«En Côte d’Ivoire beaucoup de signaux inquiétants annonciateurs du pire sont en place. Les machettes, les discours de haine, les actes d’une barbarie inouïe et l’indifférence et le déni. Au Rwanda, l’indifférence et le déni ont permis le génocide. Agir pour prévenir le pire.
H.KARA