La Côte d’ivoire est sortie une fois de plus divisée et balafrée de ses élections présidentielles contestées à cause de la candidature d’Alassane Ouattara pour un 3ème mandat. Dans ce bras de fer, l’opposition significative en décidant de boycotter le scrutin a lancé également un mot d’ordre de désobéissance civile. Même si cet appel n’a pas empêché le déroulement du scrutin, force est de reconnaître qu’il a contribué fortement à sa perturbation dans bon nombre de localités.
L’on connaît la suite avec malheureusement avec son corollaire de dégâts matériels, pire de plusieurs pertes en vies humaines. Poussant le pion plus loin, la coalition de l’opposition a décidé non seulement de ne pas reconnaître Alassane Ouattara comme le président élu, mais a décidé de la mise en place le 02 novembre d’un conseil national de transition (CNT) qui selon ses initiateurs sera chargé de préparer et organiser des élections crédibles et inclusives dans les prochains mois.
Cette initiative est une défiance à l’autorité de l’Etat, selon le pouvoir en place qui a décidé de mettre sous blocus les domiciles respectifs des initiateurs de ce projet. Ceci amène l’observateur ou même le fervent partisan de l’opposition à s’interroger sur ce qu’elle vaut réellement vu que sa structure est sans assise et sans fondement réel car fabriqué à la va-vite et à mains levées. Pour n’avoir pas pu empêcher Alassane Ouattara de briguer son 3ème mandat, la coalition de l’opposition n’a pas trouvé autre idée que de mettre sur pied un conseil national de transition.
Quel objectif a-t-elle visé et quelles forces disposait-elle pour faire face à la réaction du pouvoir qui du reste ne s’est pas faite attendre ? Cette réaction d’Alassane Ouattara désormais en position de force pour mâter cette ‘’rébellion’’ n’est pourtant pas favorable à la décrispation. Le patriarche Henri Konan Bédié, président de cet organe est assigné à résidence surveillée depuis mardi dernier de même que plusieurs autres leaders de l’opposition qui viennent d’être déférés à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Les portes doublement fermées sur eux avec des procédures judiciaires annoncées par le procureur de la république, les principaux leaders de l’opposition sont maintenant obligés d’appeler au secours la communauté internationale.
Cette fameuse communauté internationale qui on le sait également a été impuissante ou complice face au projet de 3ème mandat d’Alassane Ouattara. Une seule alternative, celle d’abandonner le projet de transition s’offre aux leaders de l’opposition, même si Ouattara en position de force veut leur prouver qu’il est le chef. Cela est plus que nécessaire pour une véritable de décrispation afin que chacun reprenne le chemin de travail dans la sérénité car la Côte d’Ivoire a beaucoup de défis à relever.
Ford Raymond Guei
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de www.ledebativoirien.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur LE DEBAT IVOIRIEN
Subscribe to get the latest posts sent to your email.