Diego Maradona, né le 30 octobre 1960 à Lanús et mort le 25 novembre 2020 à Tigre, Argentine. Il est un footballeur international argentin devenu entraîneur. Il évoluait au poste de milieu offensif sous le maillot nᵒ 10. A Naples ou avec l’Argentine championne du monde en 1986, «El Pibe de Oro», mort à l’âge de 60 ans, a littéralement porté ses équipes à la victoire.
«Ce que Maradona pouvait faire avec le ballon était tellement impensable qu’on pouvait parfois sortir mentalement de la partie rien qu’en le regardant. » L’homme qui parle (dans un entretien au magazine So Foot en 2007) est un figurant célèbre. Ce 22 juin 1986 au stade Aztèque de Mexico, Jorge Valdano lève les bras à plusieurs reprises, hurle qu’il est seul, qu’il peut marquer. Après tout n’est-il pas l’avant-centre de cette équipe d’Argentine et le préposé à cette tâche ?
Mais jamais Diego Armando Maradona ne l’aperçoit au milieu de la défense anglaise. Alors Valdano regarde, poinçonne son billet pour voir son coéquipier marquer ce qui reste pour beaucoup comme «le but du siècle». Pourquoi ?
Au-delà de l’action incroyable sur laquelle tout a été dit, il y a aussi le contexte. Ce quart de finale de Coupe du monde contre l’Angleterre (2-1), Maradona l’a transformé en match de retour des Malouines, pour venger l’honneur bafoué du peuple argentin à cause d’un « gros caillou » perdu dans l’Atlantique et surtout connu pour sa population de moutons.
Quatre minutes plus tôt, le joueur a mis son poing au-dessus des gants du gardien, Peter Shilton, mais a préféré parler de « main » parce que ça sonne mieux, accolé avec « Dieu ». A 25 ans, Maradona n’en est pas encore un. Il lui reste deux matchs avant de le devenir. Deux matchs à porter une sélection que la postérité a jugée – avec un brin de sévérité parfois – comme une addition de joueurs ordinaires, de gloires sur le déclin et dont le principal mérite serait d’être les compatriotes d’un génie qui les dépasse.
« Cerf-volant cosmique, de quelle planète viens-tu ? », s’enquiert alors le légendaire radioreporter Victor Hugo Morales, qui « pleure pour l’Argentine », lui l’Uruguayen de naissance après le slalom si spécial de Maradona.
Avec Alexandre Pedro (Le Monde)
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