Le monde est confronté à des défis inattendus au début de la campagne des « 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre » de cette année, une initiative célébrée par les Nations Unies parmi de nombreuses autres organisations internationales. Presque partout, en raison des efforts déployés pour limiter la propagation de la pandémie de la COVID-19, les familles passent de plus en plus de temps dans ce qui devrait être leur espace le plus sûr : leur maison. Malheureusement, les données émergentes montrent qu’en 2020, tous les types de violence contre les femmes et les filles, en particulier la violence domestique, se sont intensifiés, créant ce que l’ONU appelle une « pandémie cachée » au milieu de la crise de la COVID-19.
Le fléau de la violence basée sur le genre est cependant bien antérieur à la COVID-19. Depuis que le Centre pour le leadership mondial des femmes a lancé cette initiative en 1991, la campagne « 16 jours » a permis à des milliers d’organisations et à des millions de personnes dans le monde entier d’appeler à mettre fin à la violence contre les femmes et les filles. La campagne – qui débute le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se poursuit jusqu’au 10 décembre, Journée des droits de l’homme – vise à sensibiliser à l’existence de la violence basée sur le genre et à renforcer les efforts pour l’éliminer.
Aujourd’hui, mes collègues de l’ambassade des États-Unis à Abidjan et moi-même nous joignons à l’appel de l’ONU “Orangez le monde » (la couleur orange étant choisie pour cette campagne) et réaffirmons notre engagement en vue de mettre fin à la violence basée sur le genre.
Environ une femme sur trois dans le monde a subi des violences physiques ou sexuelles à un moment de sa vie. Ce chiffre est tragique. Je suis fier que le gouvernement américain ait une longue histoire, tant aux États-Unis qu’à l’étranger, en matière d’éducation des communautés et d’aide aux victimes. L’Agence américaine pour le développement international (USAID), par exemple, a fourni des soins médicaux confidentiels, des conseils, une assistance juridique et des programmes d’action et de sensibilisation communautaires à plus de 4 millions de survivants et de personnes exposées à la violence basée sur le genre dans le monde, y compris en Côte d’Ivoire. Nous savons que les solutions sont plus efficaces lorsque nous nous associons avec le gouvernement et la société civile du pays, pour garantir que notre aide est pleinement en phase avec les spécificités culturelles locales.
En plus de fournir un large éventail de services d’éducation et de traitement liés au VIH/SIDA, le PEPFAR finance des services et des soins cliniques aux personnes qui ont subi des violences sexuelles, physiques et émotionnelles, conformément aux orientations nationales. Les programmes soutenus par le PEPFAR mettent particulièrement l’accent sur la formation des prestataires de soins de santé aux niveaux clinique et communautaire pour dépister la violence basée sur le genre et orienter les victimes vers les services appropriés. Cette année, 884 personnes en Côte d’Ivoire ont reçu des soins cliniques post-violence dans les établissements de santé soutenus par le PEPFAR.
par l’ambassadeur des USA à Abidjan
Richard Bell